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Qui est le meilleur meneur de la Draft 2017 ? (3/6)

Nous essayons de construire un modèle d’évaluation du niveau des joueurs à travers les meneurs de la classe 2017. Retrouvez ici la première partie et la deuxième partie.

Guillaume (@GuillaumeBInfos)

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Interlude : du paradoxe de Green-Westbrook

Ici, un constat s’impose de lui même : ce modèle est très largement incomplet.

Comprenons bien ceci : ce que nous avons fait, c’est décortiquer le basket en catégories, sous catégories, trouvant encore des sous-catégories à ces déjà sous-catégories, et ainsi de suite pour arriver à exprimer le basketball (ou plutôt le poste de meneur de jeu) en un ensemble de 67 variables.

Sauf que ce n’est pas ça le basket. Le niveau de jeu d’un joueur n’est pas strictement lié à sa capacité à maîtriser 67 aptitudes en relation avec le basket. Il n’y a pas égalité. On ne peut pas poser comme équation : niveau de jeu = somme du niveau du joueur sur chaque domaine du jeu. Or c’est exactement ce qu’on a fait.

Deux exemples très concrets au niveau NBA peuvent illustrer ceci : Russell Westbrook et Jeff Green. Dans ce modèle mathématiques, Westbrook aurait eu un bon score, mais pas un excellent. Ce n’est jamais techniquement que le meneur du Thunder domine. Même sur ses capacités en elles-mêmes, il n’aurait peut-être pas eu une évaluation de 8, 9, ou 10 sur un très grand nombre d’entre elles. Oui… mais. Mais c’est un monstre individuel qui malgré son « manque de technique » arrive quand même à tout écraser. Manque de technique relatif évidemment, plutôt en comparaison à d’autres énormes joueurs et pas intrinsèquement.

À l’inverse, Jeff Green est un joueur qui sait faire tout un tas de chose. Peut-être pas toutes excellemment bien, mais il sait faire beaucoup de choses assez bien, voire très bien. Et pourtant, l’ailier a tardé à montrer pouvoir devenir un grand joueur malgré toutes ses capacités (et n’y ait finalement pas arrivé). Il traîne depuis quelques années d’équipes en équipes.

D’ailleurs, vous vous êtes sans doute fait cette réflexion : comment ce gars-là, malgré son niveau de jeu très décevant, arrive encore années après années à prendre des bons contrats et à tout le temps avoir une chance supplémentaire dans une NBA pourtant ultra compétitive ? Des chances conséquentes en plus, pas juste une place de 9ème ou 10ème homme d’une rotation. La réponse se trouve aussi là en partie. Les GMs font le même constat que nous : Green a énormément de capacités, de bonnes capacités même, ce qui de base est bien, donc si en plus il arrive à en faire quelque chose c’est encore mieux. Sauf que ce n’est presque jamais le cas.

Autres exemples : DeAndre Jordan, ou Rudy Gobert, ou Nerlens Noel (les profils de pivots protecteurs de cercle, en fait). Si on faisait la même chose qu’ici, c’est-à-dire une grille de toutes les aptitudes possibles et imaginables d’un pivot, du shoot, jusqu’à la défense, en passant par sa capacité à passer, son jeu au poste, son jeu dans le périmètre… les profils du type Jordan, Gobert ou Noel n’auraient pas un bon score. Oui, mais. Dans les faits, leur importance, leur niveau de jeu est capital à une équipe. Bien plus qu’un joueur comme Jahlil Okafor qui pourrait faire un meilleur score dans notre modèle actuel, parce qu’il sait faire plus de choses.

Il y a donc un écart, une discontinuité entre ce que l’on souhaite exprimer et ce que notre modèle mathématiques exprime réellement en l’état.

Le problème d’un point de vue basket est donc établi. La vérité du terrain ne se retranscrit pas dans ce modèle. Le problème mathématiques à la base de ça, c’est le suivant : dans cette grille, chaque aptitude est une variable, et en fait, on a donné à chaque variable la même valeur pour notre décompte final. Or, la réalité ce n’est pas ça, et tant mieux d’ailleurs. Au contraire, chaque qualité n’a pas la même valeur, n’a pas la même importance dans le jeu, n’influence pas et n’impacte pas le cours d’un match et son résultat dans les mêmes proportions, évidemment.

Reprenons l’exemple de nos pivots, car elle est là la réponse au petit paradoxe observé. On va l’appeler le paradoxe de Green-Westbrook, ça fait très nom de phénomène ou de théorème mathématiques super balèze (genre Bolzano-Weierstrass). Très concrètement, comparons Rudy Gobert et Jahlil Okafor dans un modèle similaire mais plus simple.

Selon notre modèle, Rudy Gobert récolte un score total de 21 points, et Jahlil Okafor un score de 29 points. Et pourtant, Gobert est immensément supérieur à Okafor. Super, on a notre paradoxe de Green-Westbrook.

Voilà la réponse à ce paradoxe : les aptitudes ne devraient pas avoir la même valeur au moment de faire le décompte final, parce que dans la vraie vie ce n’est pas le cas. Sur un terrain de basket, la défense n’est pas aussi importante que le jeu au poste par exemple, dans la NBA moderne. A fortiori pour un pivot, sa défense impacte de manière considérable un match, alors que l’importance de quelques hook shots est anecdotique en comparaison. Parce que de manière très concrète, si une équipe doit gérer 100 possessions défensives et 100 possessions offensives dans un match (on va logiquement de l’un a l’autre), le pivot aura l’occasion d’impacter les 100 défensives, mais il n’aura jamais plus de 10 ou 20 possessions au poste bas (voir beaucoup moins dans la NBA actuelle). C’est aussi simple et aussi concret que ça. Plus encore, c’est facile d’annihiler une possession au poste (prise à deux par exemple), alors que pour contourner un rempart défensif il faut plus se démener (nécessité d’avoir un mouvement de balle, des systèmes préparés, etc).

Voilà ce que nous proposons pour régler ça : attribuer des coefficients de proportionnalité différents selon les aptitudes. Par exemple, multiplier par 5 le score de la défense, et seulement par 1 le jeu au poste. Voici concrètement ce que ça donne.

Niveau de jeu = Score en défense*5 + score au jeu au poste*1 + score au jump-shot*2 + score du jeu dans le périmètre*1 + score à la passe*1.

En appliquant cela à nos deux pivots, ça donne 62 points totaux à Rudy Gobert, et seulement 34 à Okafor. Soit presque la moitié. On tient déjà là un modèle bien plus intéressant, pertinent et décrivant beaucoup mieux la réalité du terrain, vous ne trouvez pas ? Purée, que c’est beau les mathématiques.

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Comment définir les coefficients pour les meneurs ?

Les coefficients pour Gobert et Okafor ont été pris très rapidement et sans trop de réflexion, le but étant d’illustrer mon propos. Mais à présent, il nous faut choisir de bons coefficients  pour les meneurs de jeu. C’est à dire répondre à cette question : dans quel ordre d’importance se classent le jump-shot, le drive, la passe et la défense ?

Simplifions les choses : on va appeler J le score d’un joueur sur jump-shot, S (pour slashing) le score d’un joueur en pénétration, P le score d’un joueur à la passe et D le score d’un joueur en défense. On peut même nommer N le niveau du joueur, soyons fou.  Jusqu’ici, le score final de chaque joueur était le résultat N de cette équation :

N = J + S + P + D

Tout était sur le même plan. Mais maintenant, on veut discriminer, donc on veut trouver des coefficients α, β, γ, δ tels que l’équation soit désormais :

N = α*J + β*S + γ*P + δ*D

Le coefficient du jump-shot doit être le coefficient le plus élevé de tous, bien évidemment, du fait que le jump-shot est devenu l’arme ultime mais aussi l’arme nécessaire pour être un bon joueur NBA. Pour donner beaucoup d’importance au jump-shot, qui faut donc que le coefficient soit élevé pour donner ainsi un score élevé une fois multiplié.

Le coefficient de la défense peut être sans doute le coefficient le moins élevé : être un excellent défenseur (voire même un défenseur d’élite) est évidement appréciable, mais ne pas être un bon défenseur n’empêche pas pour autant d’être un bon joueur.

De manière assez évidente, la défense est moins importante que l’attaque : en attaque le joueur est pro-actif : s’il veut impacter le jeu et faire une action, on lui donne la balle et il le fait. En défense, on peut beaucoup plus facilement contourner un défenseur en particulier (ce que les équipes essayent de faire avec Kawhi Leonard par exemple, en ne donnant jamais la balle au joueur qui est défendu par Leonard). Un joueur pourra impacter beaucoup plus de possessions offensives que défensives dans un match, donc la défense est le domaine le moins important.

Reste à départager le jeu en pénétration et le playmaking. J’aurais tendance à privilégier le jeu en pénétration du fait que c’est une capacité intrinsèque au joueur. Une passe, aussi belle soit-elle, dépend toujours du tir qui suit. Réussir son drive, c’est 2 pts à 100% de réussite. Réussir sa passe, c’est 2 pts ou 3 pts à seulement 30, 35, 40% de réussite (la réussite du coéquipier à rentrer le panier). Même sans tenir compte de ce sophisme, la capacité de création personnelle me semble plus importante, plus déterminante chez un joueur que sa capacité à créer pour autrui.

Dernière remarque : il ne faut pas un trop grand écart entre les coefficients, tout simplement parce qu’une seule aptitude n’est pas suffisamment importante pour faire d’un joueur un bon joueur. Sinon, les ultra-spécialistes de type Steve Novak (du shoot mais rien d’autre) auraient une bien plus grande importance dans la ligue. Même parmi les meilleurs joueurs de NBA, aucun n’a de véritable faiblesse criante. Il faut donc garder les coefficients proches entre eux pour garder cet aspect compact et complet.

 

A suivre

Pour en savoir plus sur chacun des meneurs :

Markelle Fultz

Lonzo Ball

Dennis Smith Jr

De’Aaron Fox

Frank Ntilikina

6 réflexions sur “Qui est le meilleur meneur de la Draft 2017 ? (3/6)

  • Droopy_yessah

    Excellent!! Je ne m'attendais pas à une citation du héros de la saison 2014 des Knicks! Steve Novak!! ;)

  • Downdala

    Un travail intéressant mais ce « paradoxe » n’est-il pas simplement une preuve d’un biais dans votre notation plus qu’autre chose:
    1-vous tentez de noter les joueurs dans l’absolu quand il faut mettre en perspective qu’ils jouent en NBA. Le jump shot d’Okafor ne devrait jamais lui rapporter de points sur Gobert vu qu’il est bien trop mauvais pour s’autoriser des tickets shoots…
    2- les catégories que vous avez choisies sont arbitraires et ne segmentent pas correctement le jeu ( il devrait y avoir autant ou presque de caractéristiques offensives que défensives vu qu’un joueur joue autant de chaque côté du terrain par exemple).

  • Guillaume

    C'est exactement ça, tu as raison.

    Tout le but de l'article est de montrer que la réflexion ne peut pas s'articuler uniquement sur l'évaluation intrinsèque des qualités du joueur, et que beaucoup d'autres facteurs rentrent en compte. Nous ne sommes qu'au début, donc effectivement les modèles construits jusqu'ici sont faux, sinon on arrêterai la réflexion et l'article prendrait fin si on avait déjà trouvé un truc vrai.

    Pour ton deuxième point, je suis d'accord et pas d'accord. Là où je ne suis pas d'accord c'est pourquoi devrait on avoir le même nombre de caractéristiques par domaines du jeu ? Certes, l'attaque et la défense ont à mon sens la même importance, en plus du fait qu'un joueur joue généralement autant de possessions offensives que défensives. Mais ça ne justifie pas qu'on doive avoir le même nombre de caractéristiques offensives que défensives dans l'évaluation, il y a certaines choses qui sont plus difficiles que d'autres à maîtriser (dans le basket comme dans la vie) et donc certains domaine où plus de caractéristiques sont nécessaires pour décrire une réalité.

    Plus encore, essayer de tomber sur un nombre égal de catégories serait un non sens. J'ai compartimenté au maximum le jeu, et je me retrouve avec certains domaines où il y a plus de sous catégories que d'autres. Du coup c'est quoi la solution : inventer des sous catégories supplémentaires pour le domaine où il y en a pas assez ? Ou supprimer des sous catégories déjà existantes (et donc importantes) dans le domaine où il y en a trop ? Dans les deux cas, c'est une manipulation technique qui entraverait la réflexion et la viabilité philosophique du processus.

    La solution que j'ai trouvé en revanche et qui n'altère pas cela je l'expose dès le début de la 4e partie en fait. Certains domaines du jeu ont plus de catégories et donc plus de points à attribuer, ce qui est effectivement injuste surtout au moment où l'on souhaite nous même hiérarchiser et donner de l'importance. Du coup, la solution que j'ai trouvé c'est de tout ramener en pourcentage, de tout remettre sur une même échelle de 100. le mec qui a 120 points sur 160, ça lui fait 75% donc 75pts, et 120 points sur 200 sur un autre domaine ça ne lui fait que 60% donc 60pts. Comme tu le vois, de cette manière on ne se prive pas d'exprimer autant de choses que l'on veut, sans pour autant que le nombre de catégories influence le score final. A ce moment là, tout est effectivement remis à plat comme souhaité sans non plus que l'on ait du se priver de certains critères ou en rajouter des inutiles.

    Merci bien pour le retour en tout cas ! A suivre dans la partie 4.

  • Downdala

    Je rebondis ici même après la lecture de l'article suivant.

    Mon point 2 ne remet pas en cause la segmentation en argumentant qu'il y ait autant de caractéristiques defensives qu'offensive, mais plutôt à spécifier que les categories n'ont pas la même valeur et doivent être ponderées en fonction. Intuitivement, la somme des points offensifs maximums devrait être égal à celle des points maximums défensifs.

    Bien sûr, là encore ce ne sera pas forcément parfait: cette intuition est probablement également imparfaite, puisqu'un joueur incroyable d'un côté du terrain type Harden ou Gobert, et famélique de l'autre, est généralement reconnu comme meilleur qu'un joueur moyen partout notemment. Ce genre de modèle placerait très probablement Batum comme un meilleur joueur que les 2 cités plus haut par exemple, ce qui est très discutable, et en tout cas pas mon opinion. On en revient plus ou moins à votre paradoxe 'green-westbrook' mais je ne pense pas que la façon de l'aborder soit forcément la bonne. Un joueur de type "unicorn", comme les américains font référence à Porzingis ou parfois Antetokounmpo, tirent justement leur force dans le fait d'être talentueux dans les attributs qui ne sont pas les standards de leurs postes, donc pondérer en fonction du poste les note injustement.

    Une idée à explorer : bonifier l'excellence. Un bon coach saura se servir des atouts de son joueur et masquer ses faiblesses en theorie, et si ses atouts sont suffisamment forts, c'est parfois suffisant. J'en reviens par exemple au jump shot d'Okafor et celui de Gobert. Il n'y a que peu de différence entre mauvais et très mauvais puisque de toute façon aucun des deux ne prendra beaucoup de tirs si son potentiel est "maximisé". A l'inverse, entre un bon shooteur et un excellent shooteur, la différence est souvent plus sensible que l'écart entre 8 et 10 points de cette notation. Plusieurs idées du coup :1- passer à zéro toute les caractéristiques sous la moyenne, 2- accroïtre l'écart entre les plus hautes notes (en passant au carré par exmple, ça peut suffire). Une formule type: (note-5)^2/2.5 si "note >5", 0 sinon peut donner une première idée pour voir si on s'approche plus de ce qu'on veut. Bien sûr là encore on peut argumenter que c'est un biais de notation et qu'en théorie "une notation parfaite" est meilleure que toute bidouille faite dessus de ce type. Mon idée ici vient de mon sentiment que votre notation est plus une intuition "à l'oeil" est donc par essence imparfaite.

    En tout cas super boulot merci !

  • Guillaume

    Merci du retour, déjà, ça fait plaisir.

    Je suis entièrement d'accord sur le fait que la défense et l'attaque se valent complètement, qu'il n'y a pas de raison de surestimer l'une ou l'autre. Un panier est un panier, que tu le mettes ou que tu l'encaisse. Sauf que cette réflexion vaut à mon sens d'un point de vue collectif, en tant qu'équipe. Mais sous le prisme de l'individu, il me semble que la défense est moins importante que l'attaque, parce qu'à lui seul un individu (a fortiori un extérieur) pourra impacter moins de possessions défensives que offensives, d'où cette conclusion. Tony Allen fut probablement un des meilleurs défenseurs de NBA ces dernières années mais n'a pourtant jamais eu un rôle majeur (toujours autour de 20-25 minutes /m, très peu). A l'inverse, Isaiah Thomas fut une véritable star et un candidat au MVP l'an passé. Même Westbrook. C'est en tout cas mon avis, mon partit prit.

    (Si ça t'intéresse, nous en discutons dans le dernier podcast : http://basket-infos.com/2017/09/25/podcast-a-la-r

    Le modèle que j'ai présenté avec Gobert/Okafor est effectivement très grossier et donc possède beaucoup de faiblesses. C'est d'ailleurs ce qu'à montré le dernier article et ce qu'expliquera le prochain : ça ne marche pas aussi bien avec nos meneurs qu'avec Okafor et Gobert. Du coup, comparer en plus de cela des postes différents entre eux, je crois que ça en est trop pour ce modèle bancal.

    Cela dit, la remarque que tu apportes est extrêmement intéressante : comment noter un joueur qui a des qualités qu'il n'est pas censé maîtriser ? Comme tu dit, Antetokoumpo qui peut créer balle en main ou Porzingis qui peut shooter, ils ne sont jamais censé faire ça aussi bien avec leur taille. Mais doit on mettre de plus gros coefficients sur les basiques (la protection du cercle, le scoring intérieur, etc) parce que sont les fondamentaux à maîtriser, ou bien mettre de gros coefficients sur les caractéristiques "licorne" parce que ça les fait ressortir du lot ? En choisissant la 1e option, tu sous estime leur vrai apport, et donc tu ne modélise pas bien la chose. Mais en choisissant la 2nde, tu ne construit pas forcément un modèle qui est pertinent, ou en tout cas pas assez généraliste : tu peut trouver d'excellent joueurs (à commencer par Rudy Gobert d'ailleurs), des joueurs d'élite même qui seraient complètement mal notés dans ce modèle là parce qu'ils ne possèdent pas de caractéristiques "licorne" pour booster leur score. Effectivement, c'est un sujet sur lequel il faudrait vraiment réfléchir. Ce qui me sauve ici, c'est que pour les meneurs il n'existe pas ce genre de caractéristique "licorne".

  • Guillaume

    (Partie 2)

    Je suis complètement d'accord avec ta réflexion sur mauvais/très mauvais et bon/très bon, vraiment. J'avais d'ailleurs penser à d'autres outils mathématiques pour modéliser ça de meilleure manière et mieux rendre compte de ce que tu exposes, mais j'ai décidé de me limiter pour l'instant à des coefficients simples et à des nombres entiers, dans un soucis de compréhension pour le lecteur (tout le monde n'est pas capable de comprendre pourquoi tu as aboutit sur cette formule ou en quoi c'est mieux). Pour le coup, c'est un choix "éditorial", je préfère pour l'instant vulgariser quitte à être imprécis plutôt que perdre 80% de potentiels lecteurs qui seraient largués si je rendais tout trop complexe.

    Après, je ne m'attendais pas forcément à autant de retours de lecteurs aussi intéressés et avertis, du coup essayer de complexifier les choses n'est plus totalement exclu. Même pourquoi pas, si toi même le cœur t'en dis et le temps te le permet, essayer de compiler les notations selon tes formules (je pense même qu'il n'y aurait pas de problème de les publier sur le site en tant qu'article annexe à part entière)

    Encore merci des retour en tout cas. Et il faut aussi garder en tête qu'on est en plein milieu de la réflexion, donc c'est même rassurant que beaucoup de lecteurs comme toi trouvent des choses à redire, puisque effectivement les modèles qu'on a réussit à trouver sont loin d'être satisfaisants. J'espère que les prochains arguments apportés te satisferont et répondront aux incohérences du modèle actuel.

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