Jimmy Butler : « Andrew Wiggins est de loin la personne la plus talentueuse du groupe »
Jimmy Butler, après un départ discret, fait une saison pleine (21,7 points, 5,4 rebonds et 5 passes par match). Il n’est pas étranger à la très bonne forme des Wolves cette saison (troisième de la conférence Ouest, devant les Spurs). Mais au delà des statistiques, c’est dans le vestiaire que le protégé de Tom Thibodeau a pris une nouvelle dimension. Leader critiqué, notamment par Rajon Rondo la saison passée à Chicago, Jimmy Butler semble cette fois faire l’unanimité.
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« Thibs a dit que j’étais devenu un leader, et ça représente beaucoup de chose pour moi. J’ai changé et j’ai appris de chaque saison que j’ai passé en NBA. Maintenant je sais un peu mieux ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Je tire toujours beaucoup de fierté de ma capacité à faire des bonnes choses sur un terrain, ce que je suis supposé faire, en attaque et en défense. C’est cool de parler mais si on ne montre pas l’exemple nos mots ne servent pas à grand chose. Il faut aller sur le terrain et jouer dur, faire ce qu’on nous demande, être concentré, un compétiteur. Et tout le monde suivra. » Jimmy Butler
Plus tôt dans la saison, Butler avait critiqué dans la presse la défense de ses jeunes camarades. Une méthode qui sentait bon les embrouilles de Chicago et qui ne laissait pas penser le meilleur avenir pour les Wolves. Mais cette sortie s’était accompagnée de discussions dans les vestiaires, et le message a été bien compris selon lui.
« Je leur dis tout le temps qu’il faut défendre. Pour que l’on soit une bonne équipe, tout le monde doit défendre. Je ne vais pas vous le répéter à vous à longueur de temps, mais mes coéquipiers savent très bien de quoi et de qui je parle, et je leur dis ce genre de choses en face à face, devant tout le vestiaire. Ce n’est pas grave parce que ce n’est pas personnel. Si un joueur n’est pas capable de faire quelque chose, comme par exemple Gorgui Dieng de tirer à 70% de loin, on ne va pas lui demander ça. Mais on sait aussi quand un joueur peut être performant dans un domaine. Et alors on sera exigeant. Et ça marche pour moi aussi. C’est la seule manière de progresser. » Jimmy Butler.
Mais Butler a beau être l’alpha dog, aussi bien dans les vestiaires que sur le terrain, il ne s’estime pas comme le joueur le plus talentueux de son équipe.
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« Andrew Wiggins est le gars le plus talentueux. De loin. Je l’ai vu faire des trucs j’étais époustouflé. Le plus fou, c’est qu’il n’était qu’à 40%. Imaginez quand il sera à 80% voire même au max de son potentiel ? Wigs est facilement le plus talentueux du groupe. » Jimmy Butler.
Un immense talent donc, mais qui pourrait bien être gâché par une certaine paresse. Mais l’ancien franchise player de Chicago se veut rassurant. Cela n’arrivera pas tant qu’il sera dans les parages.
« En jouant avec moi, il n’a pas d’autre choix que de se donner à fond parce que je vais lui taper sur le système, chaque jour, jusqu’à que ce soit le cas et qu’il fasse ce qu’on attend de lui et ce qu’on sait qu’il est capable de faire. » Jimmy Butler.
Les deux joueurs se ressemblent beaucoup dans leur style de jeu. La principale différence étant que Jimmy Butler a dû batailler pour se faire une place dans la rotation des Bulls alors que son jeune coéquipier est arrivé avec l’étiquette de numéro 1 de draft. Wiggins semble d’ailleurs avoir du mal à tenir la comparaison avec son aîné et ses statistiques sont en net recul (17,7 points contre 23,6 la saison passée). À 22 ans, il a encore tout le temps devant lui et les dirigeants des Wolves ne pouvaient lui donner un meilleur mentor en la personne de Jimmy Butler.