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Ron Artest : « C’est impossible de se faire à l’idée de la mort de Kobe Bryant »

Cela fait maintenant plusieurs jours que la mort de Kobe Bryant dans un accident d’hélicoptère est connue de tous, mais les hommages continuent à affluer. Cette fois, c’est son ancien coéquipier Metta World Peace qui s’est exprimé sur ses difficultés à se remettre d’aplomb après la nouvelle.

« C’est impossible de se faire à l’idée… C’est irréel. Il n’y a pas de moyens de vraiment faire face à ça. À part passer du temps avec sa famille. » Metta World Peace.

L’ailier a pu côtoyer Bryant pendant de nombreuses années. Lors de son premier passage aux Lakers, entre 2009 et 2013, les deux hommes n’étaient pas particulièrement proches. Mais quand Artest est revenu porter la tunique Pourpre et Or en 2015, pour la dernière saison de Bryant, cela a changé.

« On s’est fait un restaurant un jour. Ça n’était jamais arrivé avant. Mais on commençait à se faire vieux. Et c’est un super sentiment. On a bu un peu, on a pris quelques shots cette nuit là, et c’était cool de voir Kobe vulnérable pour une fois. » Metta World Peace.

Ce qui a permis au Black Mamba de changer d’état d’esprit, c’est de se rendre compte qu’il ne remporterait probablement plus de titres.

« On parlait des fois, mais la plupart du temps, dans le bus, Kobe était concentré sur comment gagner un titre. Il étudiait le jeu ou se reposait. Pendant toutes ces années, on ne déjeunait pas ensemble, on ne dînait pas ensemble. Quand il arrivait à l’entraînement, il était pensif et avait en tête : « Je viens à l’entraînement et je ne déconne pas. Quand je vais aller sur le terrain pour le match, je vais être à fond. » Il s’en foutait de tout le reste. » Metta World Peace.

Il y a évidemment eu quelques petits moments de complicité lors du premier passage de Metta World Peace aux Lakers. Comme en 2012, quand l’ailier a invité Bryant dans un studio d’enregistrement.

« Il ne vouait pas partir. Il n’arrêtait pas de rapper et essayer de m’entraîner avec lui. Je lui ai dit « Je fais du rap, mais toi tu es un écrivain, tu es meilleur que moi. » On a fini par parler, c’était super cool. » Metta World Peace.

Avant d’être coéquipier, les deux hommes ont souvent aussi été adversaires, et ennemis sur le terrain. Comme en 2009, quand Metta World Peace était alors aux Rockets et que les Texans affrontaient les Lakers au deuxième tour des playoffs. Celui qu’on appelait alors Ron Artest était chargé de défendre sur Bryant et il n’hésitait pas à lui rentrer dedans. Kobe répondait, et après un nouveau coup de coude, les deux hommes se sont embrouillés.

« Il disait que j’étais le meilleur défenseur de l’histoire. Ça veut tout dire, il me respectait. Je me rappelle qu’il ne reculait jamais. J’ai toujours été capable de rentrer dans la tête des gens, d’être physique avec eux et de les faire abandonner. Mais ça n’a jamais marché avec Kobe. » Metta World Peace.

Donc évidemment, quand les deux hommes se sont retrouvés coéquipiers et durant les Finals contre les Celtics en 2010, Bryant savait qu’il pouvait compter sur son ancien adversaire, et il n’a pas hésité à lui donner la balle pour un trois-points décisif dans le Game 7.

« Je n’ai pas pensé à ça avant que vous ne m’en parliez… Je n’ai pensé qu’à Vanessa (la veuve de Bryant ndlr) et aux enfants. Le titre que l’on a remporté ensemble ne m’a pas traversé l’esprit. Je pensais plutôt au temps qu’on a passé ensemble et à nos discussions. » Metta World Peace.

Mais l’ancien basketteur n’est pas le seul à être endeuillé par la mort de Bryant dans sa famille puisque son père, Ron Artest Sr., aimait aussi beaucoup l’arrière. Ce dernier l’ignorait quand Artest jouait aux Rockets, mais ne manquait pas de lui dire bonjour, chaleureusement, quand son fils jouait sous les mêmes couleurs que lui.

« Maintenant, je comprends la mentalité de Kobe. Si vous n’êtes pas un Laker, vous êtes un ennemi. Sinon, vous faites partie de sa famille. C’est mon joueur préféré, et il va me manquer… Je ne peux toujours pas croire qu’il soit mort de cette manière. Je m’attendais à ce qu’il vive 80, 90 ans et qu’il meurt de vieillesse. Mais pas maintenant. » Ron Artest Sr.

Via USA Today.

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