Penny Hardaway : « YouTube m’a rendu un énorme service »
Anfernee « Penny » Hardaway, c’est 4 sélections au All-Star Game, 2 NBA First-Teams et une Finale NBA avec le Magic d’Orlando (après avoir battu les Bulls de Michael Jordan) en 1995. Puis des blessures, nombreuses. Genou, pied et dos ont fini par avoir raison du corps de celui qui était pourtant pré-destiné à marquer l’histoire.
« C’était très frustrant parce que j’ai commencé à perdre mes qualités athlétiques, puis ma vitesse, et mon énergie. Quand tu commences à te blesser, tu deviens quelqu’un de complètement différent. Jouer avec la douleur ou jouer sans douleur ça fait une énorme différence. Quand tu vas bien, tu peux avoir une petite tendinite ici ou là, une entorse, etc. Mais quand tu te fais découper et que tu passes par l’opération d’un ménisque, d’un ligament croisé ou pour une micro-fracture, c’est très difficile quand tu dois re-courir et re-sauter. Ça a été des moments très difficiles.
[…] Si je ne m’étais pas blessé, mon histoire n’aurait pas été la même, clairement. Je pense vraiment que si Shaq était resté, j’aurais eu beaucoup plus de succès et j’aurais été beaucoup plus salué pour ce que j’ai fait parce qu’on aurait gagné des titres. » Penny Hardaway
Ironiquement, l’ancien meneur de 2,01 m aux qualités athlétiques et à la vista folles a expliqué à HoopsHype de ne pas avoir vu de joueur lui rappelant celui qu’il avait été depuis un autre joueur victime de son corps alors qu’il était promis à une très grande carrière.
« Je n’ai vu personne qui m’a fait penser à moi depuis Brandon Roy, et c’était il y a un moment. C’était son ‘hesitation dribble’, ses qualités athlétiques aussi, ce genre de choses. Ce qui faisait que j’étais différent c’était ma vitesse, mes qualités athlétiques, le fait que je sois capable de shooter et de passer. Beaucoup de gars ont peut-être deux ou trois de ces choses, mais pas tout. Mon QI basket était très élevé aussi. Il y a beaucoup de super grands arrières, mais jamais depuis Brandon Roy je ne me suis dit : ‘Hey man, ce gars-là me fait penser à moi’. » Penny Hardaway
Récemment Hardaway, coach de l’université de Memphis – où il a étudié de 1991 à 1993 – depuis 2018, est tombé sur une émission présentant les 50 meilleurs joueurs de l’histoire.
« Mes 7 ou 8 premières années en NBA peuvent rivaliser avec n’importe quel joueur entré au Hall of Fame : les stats, le style de jeu et la façon dont j’ai impacté le jeu, je ne sais pas si je reçois suffisamment de crédit pour ça. Dans l’émission ils parlaient du top 50, que des joueurs fantastiques. Mais plusieurs gars disaient que je n’avais pas ma place dans les 50 suivants et je suis désolé, mais en bonne santé, j’avais définitivement ma place parmi les 50 suivants, sans l’ombre d’un doute. » Penny Hardaway
En 6 saisons avec le Magic, Hardaway, aujourd’hui 48 ans, a tourné à 19 points, 4.7 rebonds, 6.3 passes et 1.9 interception par rencontre.
« Ça aurait été tellement différent pour moi dans l’ère actuelle parce que le jeu est très espacé. À l’époque, il y avait 4 ou 5 gars dans la peinture, aujourd’hui tout tourne autour du shoot à 3-points. Les 4 et les 5 sont des joueurs de périmètre maintenant, tout est plus écarté et il y a beaucoup d’espace dans la raquette. Pour mon jeu, ça aurait été super. » Penny Hardaway
Au moins peut-il compter sur les highlights de ses plus belles années disponibles sur YouTube pour ne pas tomber dans l’oubli auprès des plus jeunes.
« Oui, YouTube m’a rendu un énorme service. Beaucoup de jeunes vont sur YouTube, voient mes vidéos et disent : ‘Wow! Je ne savais pas que tu jouais comme ça !’.» Penny Hardaway
Et comme beaucoup d’entre eux, il est fan de Zion Williamson.
« Il a un très gros potentiel. Je pense qu’il va être une superstar NBA pendant très longtemps, et je suis heureux d’être témoin de tout ce qu’il fait à l’heure actuelle. » Penny Hardaway
via HoopsHype