Mike Malone : « La saison n’a été facile ni pour Michael Porter Jr. ni pour moi »
Longtemps attendu comme premier choix de la draft, Michael Porter Jr. s’est blessé au dos pendant son année en NCAA, ce qui fait qu’il a glissé jusqu’en 14e position dans les mains des Nuggets. Ces derniers ne se sont pas fait prier pour le sélectionner. Pour sa première saison, le rookie n’a pas mis les pieds sur un terrain, pour soigner son dos justement. Et il a finalement fait son arrivée en NBA cette année, sous les ordres de Mike Malone, jamais tendre avec les rookies. D’autant plus que les Nuggets ont déjà un groupe taillé pour la gagne.
« Cette situation où tout le monde s’attendait à ce qu’on gagne 55, 60 matchs, qu’on joue le titre tout en développant un jeu joueur talentueux qui a besoin de temps de jeu pour que le jeu se ralentisse pour lui et qu’il progresse, c’était probablement le truc le plus dur à gérer de l’année. C’était vraiment compliqué. Quand vous regardez en NBA, il y a peu d’équipes dans les trois premiers de chaque conférence qui font jouer des rookies. Donc ça a été un challenge pour lui, et aussi pour moi de temps en temps. » Mike Malone.
Pour que cela se passe le mieux possible, les deux hommes ont beaucoup échangé durant la saison. Et ça a même commencé pendant la présaison d’ailleurs, après le tout premier match.
« J’étais en colère parce que je suis entré en jeu en fin de match, avec des gars du banc. Je ne suis pas allé sur le terrain avec la bonne énergie, donc je lui ai envoyé un message disant que c’était ma faute. Je n’ai jamais été un joueur qui devait se tenir prêt pendant tout le match, et qui ne savait pas quand il allait rentrer. » Michael Porter Jr.
Mais dans un groupe comme celui des Nuggets, il faut faire des sacrifices. Porter Jr. l’a bien compris et n’a pas rechigné, même si ce n’était pas toujours facile pour lui.
« C’est un gars qui a toujours fait partie des meilleurs joueurs de sa génération, et il arrive dans une équipe qui a gagné 54 matchs et qui a beaucoup de joueurs de talent devant lui. Quand il regarde un peu ce qu’il se passe autour de lui, il vaut d’autres gars qui étaient moins cotés que lui et à qui il avait l’habitude de mettre des tonnes de paniers qui ont une chance de jouer, et qui jouent bien. Dans sa tête, il n’a pas eu la même opportunité. » Mike Malone.
Pendant toute la première partie de saison, le jeune joueur de 21 ans n’a pas passé beaucoup de temps sur le terrain. Il devait partager son temps de jeu avec Torrey Craig et Juancho Hernangomez, et était handicapé par sa défense. Malone ne le trouvait pas assez performant dans ce domaine, et le sortait donc très vite des matchs. Mais il a fini par progresser dans ce domaine, et a pu du coup montrer tout son talent en attaque, avec par exemple un match à 19 points contre Sacramento, ou un autre à 25 points.
« Si vous regardez son mois de janvier, je pense que c’est le meilleur exemple du joueur que Michael peut être, et sera. Ces 14, 15 matchs en janvier, il a sorti des stats incroyables, et il a été efficace. » Mike Malone.
Sur cette période, l’ailier tourne à 12,3 points (52% aux tirs) et 6,9 rebonds en 21 minutes de jeu. Loin de ses chiffres sur la saison : 7,5 points à 50% aux tirs et 4,1 rebonds et 14 minutes. Malheureusement pour lui, il a été coupé dans son élan par une blessure à la cheville le 31 janvier. Il est revenu six matchs plus tard, mais n’est pas parvenu à retrouver son rythme avant la suspension de la saison. Qu’importe, Mike Malone a été convaincu, et a indiqué à l’époque que si les playoffs commençaient maintenant, il donnerait à sa pépite un rôle significatif. Sans assumer ses propos toutefois, puisque le temps de jeu du natif de Columbia a chuté.
« Il nous a montré ce qu’il pouvait faire. Maintenant, le challege c’est de l’aider à être plus régulier. Cette saison a été compliquée pour lui et moi, mais je sais qu’en tant qu’organisation, on a vu le talent qu’il avait et on est excité de l’avoir. » Mike Malone.