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Will Perdue a sa préférence entre Gregg Popovich et Phil Jackson : « je ne sais pas si Phil avait en tête ce qui était le mieux pour moi »

The Last Dance a permis à certains de découvrir Michael Jordan un peu plus en profondeur, mais également de mieux comprendre Phil Jackson. Un des meilleurs coachs de tous les temps, capable de remporter onze titres et de gérer des joueurs comme Dennis Rodman ou le duo Kobe Bryant/Shaquille O’Neal, mais aussi un homme assez particulier, avec des méthodes étranges, qui peuvent parfois rendre la cohabitation avec ses joueurs compliqués quand ils ne sont pas à fond derrière lui. C’est notamment le cas de Will Perdue, champion trois fois avec les Bulls lors du premier Three Peat, avant d’être envoyé aux Spurs contre Rodman en 1995, où il a remporté un titre supplémentaire. Un move qu’il n’avait pas trop apprécié à l’époque, même si son aigreur s’est dissipée avec le recul.

« Jerry Krause (General Manager des Bulls a l’époque) disait toujours qu’il voulait une équipe avec du caractère, mais pas une somme de caractères. Je me rappelle que quand j’ai appris que j’étais tradé, je me suis dit : « Mais attends, Krause dit des conneries. Il vient de monter un trade pour rameuter le gars le plus compliqué à gérer : Dennis Rodman. » J’avais le sentiment que j’allais manquer au moins un titre supplémentaire en partant. Je commençais à progresser, à devenir un vrai joueur donc j’allais avoir un rôle plus important. Mais j’ai vite réalisé que j’ai été échangé contre un des meilleurs joueurs de l’histoire en ce qui concerne les rebonds et la défense. Un Hall of Famer. Et c’était juste lui contre moi, donc c’est un gros compliment. J’ai appris beaucoup de choses sur moi-même à San Antonio que je n’aurais probablement pas apprises à Chicago. » Will Perdue.

Il faut dire que Perdue a quitté le giron de Phil Jackson pour se retrouver sous les ordres de Gregg Popovich, avec qui il a remporté un titre supplémentaire. Ce qui lui permet de comparer les deux, qui font partie des tout meilleurs coachs de l’histoire.

« J’avais mes problèmes avec Phil. On ne se parlait pas toujours franchement, on n’était pas toujours sur la même longueur d’onde. J’ai pu jouer pour Pop, et à cette époque Dave Cowens (une ancienne star des Celtics ndlr) était assistant là-bas. On a développé une belle amitié, il a fait des merveilles pour ma carrière. Donc au final, c’était gagnant-gagnant. Même si j’aurais remporté deux titres de plus en restant à Chicago. Phil nous voyait comme un moyen d’arriver à ses fins. Il prenait sur lui-même pour que je sois le meilleur possible. Pareil pour Horace Grant, Scottie Pippen, Steve Kerr…même Michael Jordan. C’était son approche. Ça permettait aux gars d’être ultra-motivés, et de très bien jouer. Il savait très bien identifier ce qui allait motiver chaque gars, il savait très bien où piquer pour que ça fasse mal. Pop, c’est plus une figure paternelle. Il était tout le temps sur votre dos, mais il n’avait pas peur d’avoir des conversations honnêtes avec vous. Il s’assurait d’avoir des relations personnelles avec chaque joueur dans le vestiaire. Il mangeait avec les gars, leur disait : « Toi, toi et toi, vous venez avec moi à Houston, on va au restaurant. Annule ce que tu as prévu. On va à ce resto, et il n’y a qu’une seule règle : on parle de tout, mais pas de basket. » Je ne dis pas que Phil est un connard, c’est juste que je ne sais pas s’il avait en tête ce qui était le mieux pour moi. Il pensait à l’équipe avant tout. Chaque fois que vous parliez à Pop, vous pouviez voir qu’il avait en tête l’intérêt de l’équipe, mais aussi le vôtre. Il nous faisait sentir comme une pièce importante de l’équation. Les deux sont de grands coachs, mais ils étaient différents. » Will Perdue.

Des explications qui font sens quand on se rappelle les nombreuses fois lors desquelles Pop a incité ses joueurs à partir pour trouver un meilleur rôle ou signer un meilleur contrat dans d’autres équipes. Les derniers exemples en date ? Boban Marjanovic ou encore Jonathon Simmons.

Via Chicago Sun Times.

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