La touche StillBallin

Méthode Anti-Tanking: La Simulation

Dans quelques jours, des petites balles de ping pong désigneront les franchises qui auront l’honneur de piocher en premier dans le buffet des jeunes postulants à la NBA. Et certaines verront si elles ont bien fait de balancer leur saison aux orties, comportement qui a été particulièrement proche de la caricature avec les Sixers cette année. Mais que dis-je, bien sûr qu’elles ont bien fait, la plus mauvaise des équipes de la ligue est assurée d’être postée à la quatrième place dans la draft même dans le pire des scénarios. Avec une telle « récompense » et rien de mieux à gagner en remportant un peu plus de rencontres, elles auraient tort de se priver.

Le tanking, ou son cousin vicieux « la reconstruction par la draft » est une plaie bla bla bla, j’ai déjà évoqué les effets fâcheux et injustes de l’actuel système de loterie de la draft par le passé, je vous ferai la grâce de revenir dessus aujourd’hui. Simplement, je terminais alors mon article en proposant un système de loterie différent qui, à mes yeux, résoudrait en grande partie le problème.

Ce système serait éminemment simple. Premièrement, l’ensemble des lottery picks (picks 1 à 14) seraient distribués par un bête tirage au sort aux franchises non qualifiés pour les playoffs et non aux seules trois premières places comme aujourd’hui. Deuxièmement, la totalité de ces équipes privées de playoffs seraient placées sur un pied d’égalité absolu au moment du tirage, c’est-à-dire que chacune aurait le même nombre de balles de ping-pong à son nom dans le chapeau du tirage, soit autant de chance qu’une autre d’avoir un bon ou un mauvais spot à la draft. Et cela quelque soit son classement durant la saison régulière. En résumé, les quatorze places seraient distribuées complètement au hasard entre les quatorze malheureux de l’exercice écoulé.

Je ne développerai pas l’intérêt (que dis-je, le génie) de cette idée de système ici, tout ça a été décrit dans mon vieil article susmentionné. Je me contenterai simplement de dire qu’avec ce dispositif, aucune franchise ne tirerait un quelconque avantage ou désavantage de son classement saisonnier. Aucune raison donc d’être mauvais et de ne pas essayer de se classer le mieux possible. Tanking headshot. Aucune raison non plus de s’user les nerfs sur le dilemme « se mêler à la lutte pour la dernière place en playoffs ou lever le pied pour décrocher un bon choix de draft à l’intersaison » car être parmi les meilleurs des plus mauvais ne serait plus systématiquement synonyme de plafond de verre.

La théorie, c’est jolie mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus parlant. Eh bien, et si je vous proposais de faire une simulation de ce système alors ? Je vois quels grands fous vous faîtes à vigoureusement hocher la tête d’approbation alors n’attendons pas et tentons l’exercice.

Pour cela, je vais vous renvoyer en 2009, juste avant la loterie de la belle et profonde draft qui offrira à la ligue et à nos yeux émerveillés, Blake Griffin, James Harden, Stephen Curry et un bon paquet de très bons joueurs. A cet instant, les Kings de Sacramento viennent de terminer bon dernier du championnat, devançant les Wizards de Washington et les Clippers de L.A. tandis que les Suns de Phoenix et les Pacers d’Indiana ont vu la porte des playoffs se refermer sur leurs nez.

Avec le système actuel, Sacramento avait 25% de chances d’avoir le premier choix de draft et était assuré d’avoir au moins la quatrième position (la franchise est justement tombée à ce 4ème spot) . De son côté, Phoenix n’avait que 0,5% de chance d’obtenir le first pick et 98% de finir à la 14ème place (belle récompense pour la plus valeureuse des équipes non qualifiées pour la post-season, n’est-ce pas?). Avec le système de loterie que nous allons expérimenter ici, les Kings comme les Suns et les douze autres équipes peuvent atterrir n’importe où entre la première et la quatorzième place, avec exactement la même probabilité pour chacune. Monsieur le hasard, je vous laisse la main:

 

1st pick: Sacramento (30ème de la ligue pendant la saison régulière donc « calibré 1e pick »)
Voilà le hasard qui se fout de ma gueule et de celle de la franchise californienne. Avec 25% de chances d’avoir ce first pick dans la réalité elle ne l’a pas eu mais ici, avec seulement 7% elle le choppe. La vie est un diablotin qui embête les gens pour tromper son ennui.

2nd pick: Memphis (25ème, calibré 6e pick)
Deuxième choix et deuxième vanne du hasard qui place les Grizzlies exactement à la même position qu’en réalité alors qu’à l’époque quatre équipes avaient de plus grandes chances d’être placées devant eux. Pour ce qui est de notre simulation, le hasard a pour l’instant mis deux équipes assez faibles aux deux meilleures positions. Cela montre notamment que ce type d’équipes ne serait ainsi pas spécialement puni par leur nullité -pour le coup involontaire puisqu’il n’y aurait rien à gagner à être dans le fond du classement- comme cela serait le cas avec la solution citée par-ci par-là et hormis cela assez séduisante, d’organiser un tournoi pour décider de l’ordre de draft.

3rd pick: New Jersey/Brooklyn (20ème, calibré 11e pick)
Intéressant. Cette année-là les Nets étaient dans la bataille pour l’accession aux playoffs et plutôt que d’avoir pratiquement à coup sûr le 11ème pick comme cela a été le cas en réalité, ils se retrouvent avec un excellent choix de draft. Ainsi, plutôt que de devoir se contenter d’un rookie pas extraordinaire et donc d’être condamner à essayer une nouvelle fois de péniblement atteindre la post-season avec le même effectif et plus ou moins les même armes, la franchise a ici la chance de renforcer grandement son équipe et peut-être même de devenir un élément fort de sa conférence. Encore faudra-t-il éviter les erreurs dans la sélection de son joueur évidemment.

On pourra également se réjouir de ce choix du hasard en tant que spectateurs car on pourra observer une densification de la ligue vers le haut. En effet, quand un normalement excellent rookie vient renforcer une équipe moyenne plutôt qu’une équipe faible, c’est potentiellement une très forte formation supplémentaire qui se créée sous nos yeux et qui vient grossir les rangs des poids lourds du championnat (et non une équipe faible qui devient un peu meilleure, voire moyenne au mieux).

Si le hasard a ici ouvert la possibilité de voir naître une grosse équipe, il a retiré une chance à une formation faible de se refaire la cerise. Mais ce qui est bien avec le hasard c’est qu’on ne peut rien lui reprocher.

4th pick: Phoenix (17ème, calibré 14e pick)
Ah ah, idem! Voilà, l’équipe la plus méritante de tout cet escadron (seule du lot avec un bilan positif) n’est pas flouée par sa vaillante saison, ni vouée à stagner indéfiniment dans le ventre mou du championnat sans pouvoir espérer mieux qu’une pauvre qualification en playoffs. Avec un, normalement, excellent rookie elle gagne en potentiel et peut nourrir des ambitions autrement plus élevées. Les fans gagnent une peut-être future belle équipe et le rookie en question ne sera pas forcément obligé de se taper une équipe dysfonctionnelle et plusieurs années d’une reconstruction faite de patience et de défaites.

On peut d’ors et déjà dire que la franchise d’Arizona est la gagnante de cette loterie. Ben ouais, avoir un 4ème choix de draft quand on est déjà une équipe pas mauvaise devient très intéressant et on peut se demander si la situation des Suns n’est pas plus enviable que celle de Sacramento, équipe qui a pourtant eu le meilleur pick, mais qui possède un effectif tout pourri. C’est la combinaison du haut choix de draft et du fait de pouvoir incorporer ce normalement très bon rookie dans équipe déjà assez performante qui rend la situation des Suns potentiellement plus intéressante que celle de Sacramento. Or, si la partie « haut choix de draft » n’est que le fruit du hasard, la partie « équipe déjà assez performante » n’est dû qu’au talent de la franchise. Ainsi Phoenix est en quelque sorte récompensé de ses bons efforts antérieurs. Sous cet angle, cette loterie fondée sur le hasard total inciterait ainsi les franchises à être les meilleures possibles avant même qu’elle détermine l’ordre de draft car avec autant de chance qu’une autre d’avoir un bon pick, c’est l’équipe la mieux fichue qui est en meilleure position pour sortir de la draft avec le plus bel avenir.

Les Suns ont ici l’opportunité de créer une équipe à faire baver d’envie un moine mais ça, on le verra après la loterie.

5th pick: Charlotte (21ème, calibré 12e pick)
Les Bobcats ont fait une saison de qualité par rapport à leur historique, peut-être pourront-ils poursuivre leur ascension grâce à ce cinquième choix. Cool pour eux parce que c’est pas avec leur attractivité auprès des gros joueurs en fin de contrat (malgré leur sympathique année) qu’ils auraient pu miser pour progresser et passer au niveau supérieur.

6th pick: Oklahoma City (27ème, calibré 4e pick)
On retrouve une mauvaise équipe. Le hasard reste bon avec la franchise de Kevin Durant, ce sixième pick reste un très solide choix.

7th pick: Indiana (18ème, calibré 13e pick)
Sympa, les fans sont contents et bénissent la main innocente de David Stern pour ce tirage au sort. Attendez, la main innocente de David Stern? Bon, passons.

8th pick: Minnesota (26ème, calibré 5e pick)
Hé, les dirigeants Wolves, vous ne pensiez quand-même pas que vous alliez avoir le first pick avec 7% de chance? Faut vous regardez dans la glace, les gars, vous savez que vous êtes des poissards de la pire espèce (d’autres appellent cette poisse incompétence mais ce n’est pas le sujet). Non mais arrêtez de discutez, vous savez qui vous êtes, mince. Attendez, votre record de franchise de points marqués en un seul match est tenu par Corey Brewer, les gars. Ah ouais non vous le savez pas encore, c’est vrai. Ben oui, voilà ça va arriver. Désolé.

9th pick: Milwaukee (21ème, calibré 10e pick)
« Si on avez su, on aurait tanké pour avoir plus de chances de chopper un meilleur pick. » OK, vous avez pas compris le système mis en place ici, en fait.

10th pick: LA Clippers (28ème, calibré 3e pick)
A ce stade, ça commence à être douloureux pour les mauvaises équipes. Oui mais ON NE RECOMPENSE PAS AUTOMATIQUEMENT LES MAUVAISES EQUIPES PARCE QU’ELLES SONT MAUVAISES.

11th pick: Golden State (24ème, calibré 7e pick)
Et ouais, pas de chance.

12th pick: New York (23ème, calibré 8e pick)
Non mais ne vous inquiétez pas, vous vous en foutez de la draft, vous. Votre plan, c’est de signer LeBron James en 2010, à partir de là tout roulera sur des roulettes.

13th pick: Washington (29ème, calibré 2e pick)
Oui le hasard est bon pour certains, cruel pour d’autres. C’est le jeu. Vous aurez qu’à essayer de faire progresser votre équipe avec un jeu bien construit, recruter intelligemment et avoir le nez creux dans l’évaluation des joueurs plutôt que d’attendre comme des larves que les défaites s’empilent pour avoir un gros choix de draft et après filer la totalité des responsabilités de la franchise à un gamin de 20 ans comme s’il était le messie, bande de fainéants.

14th pick: Toronto (22ème, calibré 9e pick)
Vous clôturez la loterie, dommage pour vous en effet. Pour se plaindre, c’est au fond à droite, vous frappez à la porte où il y a inscrit « bureau du hasard » et vous priez pour qu’un pot de fleur ne vous tombe pas sur le crâne par malchance.

 

Et maintenant, Ladies and Gentlemen, la draft !

Là se situe tout l’intérêt d’avoir choisi une draft dans un passé proche et pétrie de talent comme la draft 2009 : nous connaissons les joueurs, savons qui ils seront une fois en NBA et nous pourrons donc avoir une idée -floue et très simplifiée- du visage qu’aurait eu la NBA avec ce système. J’aurais pu faire la simulation avec la draft qui arrive à grands sabots (et je le ferai peut-être à l’avenir) mais nous n’aurions pas eu la moindre vision à moyen terme de l’effet du système.

Je vais donc me replacer dans le contexte de 2009 et choisir un joueur comme si j’étais assis dans le fauteuil de GM de ces franchises à l’époque, bien aidé par la mock draft approfondie des premiers picks que j’avais faite alors. N’ayez toutefois nulle crainte de me voir déblatérer pendant plusieurs paragraphes pour chaque choix, ce n’est pas le moment, ni l’objet de l’article. Je vais filer droit, tenir un peu compte de la cote des prospects sur le moment mais aussi un petit peu de ce que les joueurs auront fait par la suite dans la réalité (comme vraisemblablement inclure Jrue Holiday et Ty Lawson dans les lottery picks alors qu’ils ont été draftés 17 et 18ème, par exemple). Voilà, reste plus qu’à y aller:

1st pick: Sacramento (30ème de la ligue, 17 victoires 65 défaites)

PG: Beno Udrih – SG: Kevin Martin – AS: John Salmons – AF: Jason Thompson – P: Brad Miller
Notables benchers: Andres Nocioni, Francisco Garcia, Spencer Hawes

Rookie selected: Blake Griffin

Les Kings bossaient alors sur une reconstruction en misant sur leur star Kevin Martin, le jeune pivot Spencer Hawes et le surprenant ailier fort drafté l’année précédente à la 12ème position, Jason Thompson. A l’époque, dans cette draft bourrée à craquer d’excellents meneurs j’aurais certainement drafté Ricky Rubio, alors au sommet de sa hype. Cela aurait été risqué mais malgré tout, je ne m’attendais pas à ce que l’espagnol créatif peine autant à développer son jeu offensif et sa dureté mentale. Blake Griffin aurait été un meilleur choix -un choix bien plus sûr et certainement le choix de la franchise- malgré la présence de Jason Thompson. Ce dernier serait devenu une monnaie d’échange pas inintéressante à l’époque.

Ici, le système de loterie expérimenté n’a pas beaucoup d’incidence car les Kings auraient également pu atterrir à cette première place de la draft avec le système actuel. Alors forcément, avoir ce choix plutôt que le quatrième comme dans la réalité met la franchise sur de meilleurs rails mais c’est le hasard qui les a mis à cette position cette fois et non le fait d’avoir perdu tout un tas de matchs. Aucune stratégie n’a au préalable pu être mener pour avoir le plus de chance de l’avoir, simplement dans notre simulation il se trouve que nous sommes en présence d’une belle histoire: l’équipe réellement la plus nulle de la saison (c’est-à-dire la plus nulle absolument involontairement puisqu’il n’y a plus d’avantage à la draft à être mauvais) a été récompensée par le sort. On dirait un film de Disney.

2nd pick: Memphis (25ème, 24 victoires 58 défaites)

PG: Mike Conley – SG: OJ Mayo – AS: Rudy Gay – AF: Darrell Arthur – P: Marc Gasol
Notables benchers: Hakim Warrick, Kyle Lowry

Rookie selected: Hasheem Thabeet

Deviner ce qu’aurait fait les Grizzlies dans cette simulation n’est pas amusant, ils sont dans une situation absolument identique à celle qu’ils ont connu en réalité: titulaire du second choix de draft et tous les prospects sont disponibles mis à part Blake Griffin. Ainsi projeté dans cette même situation et afin que la simulation reste la plus proche de la réalité possible, je n’ai d’autres choix que de reprendre ce qu’ils avaient fait à l’époque, à savoir drafter le gigantesque pivot tanzanien. Alors qu’ils avaient déjà Marc Gasol. Je sais que c’est une connerie et tout le monde le savait à l’époque, non pas parce qu’on se doutait que la grande tige n’allait pas réussir à s’imposer (c’était du pile ou face sur le moment) mais parce que le poste était déjà efficacement occupé par l’ibère barbu. Moi j’avais jeté mon dévolu sur Ricky Rubio et mon plan B était James Harden.

3rd pick: New Jersey/Brooklyn (20ème, 34 victoires 48 défaites)

PG: Devin Harris – SG: Vince Carter – AS: Bobby Simmons – AF: Yi Jianlian – P: Brook Lopez
Notables benchers: Ryan Anderson

Rookie selected: James Harden

Voilà une équipe alors pas mauvaise à qui le pur hasard a donné la chance de mettre la main sur un renfort susceptible de lui permettre revenir dans la conférence Est les années suivantes avec un couteau entre les dents et de la place sur son tableau de chasse pour y mettre des équipes de playoffs. Les Nets ont ici la possibilité de passer du dernier refusé à la post-season à l’équipe dont il faudrait se méfier dangereusement à l’avenir. Magnifique. Peut-être observons nous là à la mise sur pied d’une belle équipe. Le cinq majeur vous dit peut-être rien vu comme ça mais Vince Carter était encore Vince Carter malgré une motivation versatile, Devin Harris sortait d’une saison de all-star et Brook Lopez, alors rookie, avait surpris son monde en ajoutant un véritable effort défensif et au rebond à son talent offensif.

La présence d’Harden aurait pu donner une nouvelle dimension à cette équipe et la placer dès maintenant dans le train des outsiders de la conférence, vous trouvez pas? Même si Devin Harris aurait perdu de sa superbe comme en a décidé la réalité ou même si l’arrivée de ce rookie débordant de talent n’avait pas remotivé Carter, les Nets auraient eu une belle base Harden/Lopez pour poursuivre leur progression. Harris et Carter auraient pu être échangés, même en méformes la franchise en auraient eu pour pas mal, rien que sur leurs réputations. On pourrait aussi imaginer New Jersey transférer immédiatement son 3rd pick contre un excellent joueur confirmé. Subitement, cette franchise aurait eu plusieurs possibilités de s’améliorer sérieusement et de devenir une équipe sérieusement compétitive, sous la seule réserve de faire les bons choix.

Dans la réalité les Nets ont eu, comme prévu le 11e choix, et ont par la suite dû se résoudre à repartir de zéro en misant sur la draft (Derrick Favors en 3e position de la draft 2010) et sur l’espoir d’attirer LeBron James ou un autre gros free agent dans leur filet (ils n’en ont eu aucun). Ironiquement, ils ont pu rapidement quitter ce long processus de reconstruction en profitant de la décision de reconstruction d’une autre équipe, le Jazz d’Utah, qui l’a mené à brader son all-star, Deron Williams.

4th pick: Phoenix (17ème, 46 victoires 36 défaites)

PG: Steve Nash – SG: Jason Richardson – AS: Grant Hill – AF: Amare Stoudemire – P: Shaquille O’Neal
Notables benchers: Matt Barnes, Leandro Barbosa

Rookie selected: Stephen Curry

46 victoires et 36 défaites, un plutôt bon bilan obligeant la franchise à regarder partir le train des Playoffs en se sentant comme le dindon de la farce de cette saison. Mais pas dans le système testé. Ici, elle n’est pas désavantagée par son bilan pas assez bon pour les playoffs mais trop bon pour pouvoir se servir efficacement de la draft. De plus, il s’agit d’une équipe en fin de cycle après la merveilleuse ère D’Antoni. Dans ce cas, une franchise est face à un dilemme: continuer de jouer le court terme avec ses joueurs de toujours malgré leurs déclins et la perspective d’en baver à l’avenir pour reconstruire quelque chose de viable ou, sacrilège, sacrifier la belle histoire et le présent pour s’assurer un avenir plus doux en transférant ces joueurs icônes de la franchise avant que leurs valeurs ne tombent trop bas. Avec ce système de draft, le déclin des joueurs emblématiques est moins grave car ces joueurs-là qui maintiennent toujours le niveau de leur équipe à une hauteur trop honorable pour avoir de gros choix de draft (et on un trop gros contrat pour recruter via la free agency), ne priveraient plus leur franchise des chances d’avoir un excellent rookie et de voir l’avenir plus sereinement malgré la présence de ses vieilles stars.

Bon, c’est plutôt sympa cette équipe des Suns avec Nash, Stoudemire, O’Neal, Hill et Stephen Curry alors positionné en shooting guard, non? Bon c’est vrai que Phoenix n’a pas eu besoin d’un bon choix de draft 2009 pour aller en finale de conférence l’année suivante mais c’était un peu à la surprise générale et cette belle année n’a pas empêché la franchise de plonger par la suite, année après année, jusqu’à se résoudre à reconstruire du sol au plafond, notamment en transférant Steve Nash. Triste jour, très triste jour pour la franchise.

5th pick: Charlotte (21ème, 35 victoires 47 défaites)

PG: Raymond Felton – SG: Raja Bell – AS: Gerald Wallace – AF: Boris Diaw – P: Emeka Okafor
Notables benchers: DJ Augustin

Rookie selected: DeMar DeRozan

Le poste titulaire le plus faible du cinq majeur était celui d’arrière shooteur (ils drafteront d’ailleurs un arrière avec leur 12ème choix cette année-là, Gerald Henderson), deux excellents sont disponibles en la personne de Tyreke Evans et DeMar DeRozan. Evans était un prospect plus sûr que DeRozan mais les difficultés à jouer avec un meneur qu’il a montré en NCAA aurait peut-être poussé les Bobcats à incliner leur choix vers DeRozan. Je pense que j’aurais fait de même à l’époque, même si aujourd’hui en 2014, je prendrai Evans avant DeRozan.

Pas moche cette équipe. Encore une fois, Charlotte aurait ainsi pu éviter de perdre du temps à être obligé de se contenter de viser les playoffs avant d’admettre qu’elle ne sortirait jamais de ce ventre mou sans tout casser pour tout reconstruire après de nombreuses années de draft. Et les Bobs en sont où maintenant? Au même point. Pourront-ils aller plus loin? Difficilement avec l’effectif actuel. Que faut-il faire alors, tout casser et reconstruire à nouveau? Dans cette simulation, la franchise de Caroline du Nord, aidée par le hasard, peut capitaliser sur ses efforts passés qui l’ont fait passer de mauvaise équipe à équipe moyenne et espérer atteindre l’étape suivante.

6th pick: Oklahoma City (27ème, 35 victoires 47 défaites)

PG: Russell Westbrook – SG: Thabo Sefolosha – AS: Kevin Durant – AF: Jeff Green – P: Nenad Krstic
Notables benchers: Nick Collison

Rookie selected: Ricky Rubio

J’aurais pas été contre de prendre le pari Hasheem Thabeet si Memphis ne l’avait pas bêtement sélectionné plus tôt. Un pivot au grand impact défensif comme on espérait en serrant les dents qu’il deviendrait, aurait excellemment bien complété le cinq de départ. Mais même si le grand dadet avait été disponible j’aurais pris Rubio, tombé encore plus bas qu’en vrai principalement parce que les équipes ayant fait leur choix juste avant avait d’autres postes à remplir avant celui de meneur. Et Westbrook alors, me direz-vous? Ben ça va, c’est pas un meneur. Plus sérieusement, j’ai toujours eu le fantasme de faire de Westbrook un arrière à la Dwyane Wade (chose qui aurait peut-être encore été possible à l’époque mais que Westbrook refuserait à coup sûr aujourd’hui) et également d’associer un fabuleux passeur comme Rubio à Durant. Tyreke Evans aurait été un bon choix également, celui-ci aurait pu être le James Harden de ce Thunder-là (pas mal de similitudes dans leurs styles de jeu).

7th pick: Indiana (18ème, 36 victoires 46 défaites)

PG: TJ Ford – SG: Marquis Daniels – AS: Danny Granger – AF: Troy Murphy – P: Jeff Foster
Notables benchers: Mike Dunleavy, Roy Hibbert

Rookie selected: Brandon Jennings

Équipe pas vraiment sexy mais solide et valeureuse, il est bon de voir un joli talent venir renforcer ses rangs et lui permettre de voir l’avenir avec une étincelle d’ambition dans l’œil. La question de qui ce rookie sera est néanmoins déterminante car de la réponse qui y sera apporté dépendra en grande partie à quel point cette équipe montera dans la hiérarchie de la ligue. Avec ce pick, les solides Pacers ont la chance de s’immiscer dans les gros de la conférence, à eux de ne pas la flinguer.

A l’époque, Danny Granger avaient des stats de franchise player, l’intérieur shooteur Troy Murphy le secondait bien et le meneur TJ Ford était vif et talentueux à défaut d’être véritablement satisfaisant à ce poste. Le pivot défensif Jeff Foster et l’utile tant en attaque qu’en défense Marquis Daniels complétaient le cinq majeur. Ainsi, à part Granger, les Pacers présentaient des titulaires sympathiques mais largement remplaçables. Je pense qu’au vu de l’effectif et des beaux prospects encore disponibles à ce moment-là de la draft, ce 7ème pick aurait vocation à devenir le second pilier de la franchise aux côtés de Granger. Je drafterais donc d’avantage en fonction du talent que des besoins de l’équipe. Et à ce petit-jeu là, c’est Tyreke Evans qui décrocherait normalement la timbale. Sa supposée complémentarité avec le poste 3 shooteur qu’est Granger aurait été un plus appréciable. J’aurais laissé à ces Pacers hypothétiques le soin de décider s’ils préfèrent le placer en meneur ou en arrière. A l’époque, il était toutefois compliqué d’imaginer Evans occuper à temps plein le poste d’arrière tant il avait souffert dans cette position en NCAA, avant que coach Calipari le replace en meneur et qu’il, à défaut d’organiser le jeu, éclabousse la feuille de stats et engrange les victoires pour son université.

J’ai trouvé plus judicieux de me tourner vers un prospect qui est d’avantage un véritable meneur qu’Evans. D’excellents spécimens de ce type étaient en effet encore disponibles (Brandon Jennings, Ty Lawson et Jrue Holiday) et la rareté ainsi que l’importance que de tels chefs d’orchestre peuvent avoir me font dire qu’il vaut mieux mettre la main sur l’un d’eux tant qu’on le peut. Dont acte. Jennings avait plus de potentiel que Lawson et était plus abouti que Holiday, voilà pour mon choix. Quant à TJ Ford, il me fait une monnaie d’échange assez intéressante à mettre sur le marché. Je vous laisse débattre à 3…2…1…

8th pick: Minnesota (26ème, 24 victoires 58 défaites)

PG: Sebastian Telfair – SG: Randy Foye – AS: Mike Miller – AF: Kevin Love – P: Al Jefferson
Notables benchers: Mike Dunleavy, Roy Hibbert

Rookie selected: Jonny Flynn

Et oui, Minnesota avait extrêmement besoin de drafter un meneur et c’était la draft parfaite pour le faire. Alors ils en ont pris deux coup sur coup avec le 5ème et 6ème choix (Ricky Rubio et Jonny Flynn)… Il était évident que les Wolves étaient tombés amoureux de la petite bombe de Syracuse, Jonny Flynn. Ils l’ont drafté avec un haut choix de draft et alors même qu’ils venaient de sélectionner un meneur juste avant, c’est dire. Je ne prends donc pas trop de risque en disant qu’ils l’auraient également choisi dans dans notre hypothèse. Pas un mauvais choix en soit, Flynn avait un bien beau potentiel mais il n’a jamais pu le concrétiser. Une blessure notamment, lui a apparemment enlever une bonne partie du joueur qu’il était.

9th pick: Milwaukee (21ème, 34 victoires 48 défaites)

PG: Ramon Sessions (fin de contrat) – SG: Michael Redd – AS: Richard Jefferson – AF: Charlie Villanueva (fin de contrat) – P: Andrew Bogut
Notables benchers: Luke Ridnour, Ersan Ilyasova (signé en juillet 2009)

Rookie selected: Tyreke Evans

Pour remettre dans le contexte, Richard Jefferson vient d’être transféré à San Antonio contre rien de bien méchant, tant parce que l’ailier n’était pas emballé pour rester dans une équipe moyennasse comme celle des Bucks, que parce que la franchise ne voyait pas l’intérêt de payer cher un certes très bon (19,6 pts) mais peu motivé et pas assez jeune joueur qui n’allait de toute évidence pas mener la franchise plus loin que le milieu du tableau de la conférence Est. Cela en aurait-il été de même avec le système de loterie testé ici? Jefferson et les Bucks auraient peut-être vu leur avenir ensemble avec un peu plus d’espoir sachant que la draft leur aurait peut-être offert un bon pick. La hasard n’est pas allé dans ce sens cette fois mais cela aurait pu. Ensuite, les Bucks n’auraient eu aucun intérêt à transférer un joueur tournant à près de 20 pions par match contre les (très) vieux Bruce Bowen, Kurt Thomas et Fabricio Oberto. Plutôt que d’abandonner un atout contre que dalle pour reconstruire, ils auraient eu d’avantage intérêt à essayer de maximiser d’une manière ou d’une autre cet atout non négligeable (en le conservant ou en le transférant contre des éléments utiles). J’aurais moins eu l’impression de voir cette équipe se sentir obligé de balancer comme ça un bon joueur parce qu’il vaut mieux être mauvais que moyen dans cette ligue.

En dehors de ça, Milwaukee se retrouve à peu près à la même place qu’en vrai (10ème). Les candidats les plus côtés restant encore disponibles sont le « meneur » Tyreke Evans et le power forward, Jordan Hill. Aujourd’hui, sélectionner Evans ne ferait naître aucune question mais Hill était un prospect très intéressant et si le monde de la balle orange avait été surpris de le voir être choisi par les Knicks en septième position, ce n’était en aucun cas en raison de son talent supposé (nous étions persuadé que Mike D’Antoni aurait poussé pour avoir un meneur; par ailleurs, il n’était pas prévu que David Lee reste encore une année). Qui des deux aurais-je donc choisi à l’époque? J’aurais vraisemblablement repris le raisonnement décrit au moment du pick d’Indiana, selon lequel il vaut mieux mettre la main sur un meneur talentueux tant qu’on en a l’occasion. Même si celui-ci est loin d’avoir la mentalité et la gestion d’un meneur, je suppose. J’aurais peut-être coulé un regard hésitant vers Ty Lawson ou Jrue Holiday mais le premier n’avait pas le talent d’Evans et le second était un pari encore plus risqué.

10th pick: LA Clippers (28ème, 19 victoires 63 défaites)

PG: Baron Davis – SG: Eric Gordon – AS: Al Thornton – AF: Zach Randolph – P: Marcus Camby
Notables benchers: Chris Kaman, DeAndre Jordan

Rookie selected: Ty Lawson

Une équipe extrêmement talentueuse sur le papier mais immonde sur le terrain: une des plus mauvaises défenses de la ligue et carrément lanterne rouge en attaque; un Baron Davis embêté par les blessures, démotivé et préférant balancer des briques longue distance plutôt que distribuer correctement la gonfle; un Al Thornton très fort dans le scoring mais beaucoup moins dans l’efficacité, la défense et le simple fait de lâcher le ballon de temps en temps… On était malgré tout en train d’entrevoir le Zach Randolph respectable de Memphis mais on ne le savait pas encore et Eric Gordon confirmait les espoirs placés en lui.

L’état de forme de Baron Davis était vraisemblablement la clé pour que tout ce talent se transforme en équipe et on pouvait encore espérer retrouver le franchise player que les Clipps avait signé l’été précédent seulement mais pour m’en assurer, je n’aurais pas été contre de drafter un des très bons meneurs de cette cuvée avec ce 10ème choix. D’abord parce que Ty Lawson, Jrue Holiday et Jeff Teague font partis des meilleurs prospects restant avec l’ailier fort Jordan Hill (tant par leurs qualités que parce que de bons meneurs sont toujours prisés sur le marché) et que vu les nombreux talents de l’effectif, il y a certainement là une bon package à transférer. Et ensuite parce qu’en recrutant un meneur talentueux de la sorte, je mettrais la pression sur Baron Davis et si celui-ci ne répond pas à ce défi en retrouvant son niveau de jeu, je pourrais sereinement le mettre sur le banc ou le transférer. Je choisirais Lawson plutôt qu’Holiday ou Teague parce qu’il était le plus NBA ready et le plus distributeur des trois, choses que j’ai absolument besoin immédiatement pour faire sortir Davis de son apathie et profiter des meilleurs années de Randolph et des dernières de Camby.

11th pick: Golden State (24ème, 29 victoires 53 défaites)

PG: Jamal Crawford – SG: Monta Ellis – AS: Stephen Jackson – AF: Corey Maggette (Don Nelson’s style) – P: Andris Biedrins
Notables benchers: Kelenna Azubuike

Rookie selected: Jordan Hill

Don Nelson a poussé à outrance l’idée de mettre un petit sur le poste 4 (Mike Pietrus et son petit mètre quatre-vingt-dix-huit s’en souviennent encore) donc même si le poste d’ailier fort était le moins rempli de l’effectif (Ronny Turiaf, Brandan Wright et Anthony Randolph postulaient sans succès pour ce spot), il n’est pas dit que la franchise aurait jeté son dévolu sur Jordan Hill. D’un autre côté, Jordan Hill était facilement attendu dans le top 10 donc la probabilité que les Warriors l’auraient pêché dans notre simulation restent sans doute assez forte. Cela dit, je n’aurais pas été contre sélectionner un vrai meneur pour organiser un peu le jeu entre tous ces scoreurs mais le très jeune et très vert Jrue Holiday aurait été un pari risqué, surtout dans cette équipe de fous furieux.

12th pick: New York (23ème, 32 victoires 50 défaites)

PG: Chris Duhon – SG: Nate Robinson – AS: Wilson Chandler – AF: Al Harrington – P: David Lee
Notables benchers: Danilo Gallinari, Larry Hugues, Quentin Richardson

Rookie selected: Jrue Holiday

New York préparait la venue d’un ou deux des suprêmement gros free agents de l’intersaison 2010 (au fait, ça a donné quoi cette histoire?) et drafter un joueur intéressant aurait pu les y aider. J’étais persuadé que le staff de Gotham allait choisir un point guard tant Mike D’Antoni avait montré ce que son système de jeu pouvait faire avec un meneur à peine potable (mais néanmoins sublimé par le système) comme Chris Duhon. Mais alors que de bien beaux étaient encore disponibles, ils ont drafté Jordan Hill (à leur décharge, David Lee était censé partir et Hill avait une grosse cote). Je ne sais donc pas vraiment ce qu’ils feraient dans notre hypothèse alors je vais rester sur ma recommandation initiale et prendre un meneur même si le contingent intéressant commence à se réduire dangereusement. La valeur du prospect Holiday tient surtout à son potentiel mais finalement, le Holiday qui a débarqué en NBA avec sa tétine à la main n’était pas fondamentalement moins bon que Duhon et vu la saison de ce dernier dans le système D’Antoni, les inquiétudes s’émoussent un peu. Ensuite, Holiday était -entre autres choses- attendu pour son grand potentiel défensif et il a passé son année universitaire à jouer sans le ballon. Deux éléments très utiles et complémentaires avec le jeu de certains gros free agents que les Knicks visaient, tels que Lebron James ou Dwyane Wade.

13th pick: Washington (29ème, 19 victoires 63 défaites)

PG: Gilbert Arenas – SG: Nick Young – AS: Caron Butler – AF: Antawn Jamison – P: Brendan Haywood
Notables benchers: DeShawn Stevenson, Andray Blatche, JaVale McGee

Rookie selected: Terrence Williams

Si dans la réalité, les Wizards ont transféré leur 5ème choix de draft contre des vétérans (Mike Miller et Randy Foye), c’est parce qu’avec leur trio porteur Arenas-Jamison-Butler étaient dans ses dernières meilleures années (ils ont joué les playoffs la saison précédente et ont foiré celle-ci en raison de la saison blanche d’Arenas) et qu’ils voulaient tout miser sur le court terme. Du coup, quel prospect serait susceptible d’avoir pour eux le meilleur apport immédiat? Je miserai sur Terrence Williams (drafté 12ème en réalité) dont les qualités athlétiques et le all-around game laissait entrevoir le potentiel d’un Andre Iguodala du pauvre, profil assez joliment complémentaire avec le trident de D.C. Je me doute qu’avec ce qu’on sait maintenant de l’atmosphère viciée de la franchise à l’époque et des difficultés de Williams à se tenir à l’écart des problèmes, le cocktail aurait salement tourné. Mais ce n’est qu’aujourd’hui que cela paraît flagrant.

14th pick: Toronto (22ème, 33 victoires 49 défaites)

PG: Jose Calderon – SG: Anthony Parker (fin de contrat) – AS: Shawn Marion (fin de contrat, sur le départ) – AF: Chris Bosh – P: Andrea Bargnani
Notables benchers: None

Rookie selected: Gerald Henderson

On sait maintenant que les Raptors avaient l’intention de mettre le paquet pour remplacer Shawn Marion par Hidayet Turkoglu (qui venait d’éclabousser le saison de tout son talent et de mener avec Dwight Howard le Magic en Finale) donc le poste 3 était déjà plus ou moins réservé. Anthony Parker montrait quant à lui quelques sérieux signes de déclin et la franchise ne semblait pas vouloir le conserver. Le shooting guard de Duke, Gerald Henderson semble être le choix logique. Évidemment, profiter de la valeur encore haute de Bargnani pour monter un transfert en, au besoin, joignant ce moyen 14ème pick aurait été plutôt bien vu (et burné à l’époque).

 

***

S’en est fini de notre simulation pour la draft 2009, je vous laisse tirer les conclusions que vous voulez quant au système de loterie que je propose. Oh et puis je ne résiste pas à l’idée d’appliquer ce système à la loterie 2014. Voilà ce que ça donnerait:

1st pick: Orlando (23 victoires 59 défaites, 28ème de la ligue)
Après Shaquille O’Neal et Dwight Howard, le Magic osera-t-il drafter Joel Embid?

2nd pick: Utah (25 victoires 57 défaites, 27ème)

3rd pick: Sacramento (28 victoires 54 défaites, 24ème)
Sont chanceux les Kings avec moi. Faut dire que cette franchise a toujours été meilleure en fiction qu’en vrai: quelque part dans les songes de milliers de personnes, il existe une image de Chris Webber tenant l’O’Brien Trophy dans les mains et blaguant avec Peja Stojakovic, Vlade Divac et Mike Bibby.

4th pick: Phoenix (48 victoires 34 défaites, 17ème)
Drôle de redondance avec la simulation de 2009. Faut croire que même le hasard a un faible pour les Suns. A moins qu’en fait ce soit @SwitchtoLK qui s’est déguisé en Dieu qui s’est caché sous le terme de « hasard » pour pouvoir agir tranquillement.

5th pick: Cleveland (33 victoires 49 défaites, 22ème)
Vont encore drafter un mec attendu cinq places plus loin…

6th pick: Milwaukee (15 victoires 67 défaites, 30ème)

7th pick: Denver (36 victoires 46 défaites, 20ème)

8th pick: New York (37 victoires 45 défaites, 19ème) >> revient à Orlando
Ce pick revient à Orlando car suite à je ne sais plus quel transfert, le pick le plus bas entre celui des Knicks ou des Nuggets est censé passé dans leur main. Comme d’hab’, les Knicks l’ont dans l’os. Vous remarquerez cependant que transférer des futurs picks seraient complètement différent avec le système de loterie expérimenté ici. Chaque lottery pick pouvant aller n’importe où entre la 1ère et la 14ème place, en inclure un dans un transfert devient un gros, gros pari qui peut rapporter énormément (et faire basculer des transferts juteux). So exciting.

9th pick: Detroit (29 victoires 53 défaites, 23ème) >> revient à Charlotte
Ce pick revient à Charlotte si les Pistons sont en dehors du top 8. Là aussi, la protection des choix de draft devient beaucoup plus sensible et stratégique. Avec ces lottery picks aléatoires, le trade de l’un d’entre eux pour le futur devient un méga coup de poker et on pourrait imaginer que plus la protection est réduite (voire absente) plus la contrepartie de l’échange pourra être élevée. Voilà qui pourrait faire des négociations virulentes et audacieuses.

Par ailleurs, avec ce système, on aurait pas vu les Pistons tanker en fin de saison pour s’assurer de conserver leur choix de draft.

10th pick: LA Lakers (27 victoires 55 défaites, 25ème)

11th pick: Philadelphie (19 victoires 63 défaites, 29ème)
Ça vous apprendra à nous infliger cette purge.

12th pick: Boston (25 victoires 57 défaites, 26ème)

13th pick: Minnesota (40 victoires 42 défaites, 18ème)

14th pick: New Orleans (34 victoires 48 défaites, 21ème) >> revient à Philadelphie
Ce pick revient à Phila s’il est en dehors du top 5. Je crois qu’il l’est. On remarque au passage que le hasard n’a vraiment mais vraiment pas aimé la saison en plastique bon marché qu’a effrontément osé faire la franchise de l’amour fraternel.

StillBallin (@StillBallinUnba)

7 réflexions sur “Méthode Anti-Tanking: La Simulation

  • StephenCoeurry

    Haha excellent article.
    Dans la simulation de la lotterie 2014, je crois que vous vous êtes trompé sur le classement de Phoenix.

  • StillBallinBB

    Exact (c'était pour faire chier @SwitchtoLK).

  • chipster420

    Le système ne serait pas là mal mais perd quasi complétement la nature du pourquoi de la draft. Favoriser les équipes les plus faibles pour faire un "roulement" des meilleurs équipes (largement atténués par les trades et l'attirance des gros marchés depuis une quinzaine d'années).
    Je vois bien un système très similaire mais avec un (petit) avantage pour les plus faible équipes. Surtout finalement pour qu'une equipe ne tanque pas les playoffs pou obtenir autant de chances que les plus nuls en étant 9ème :
    Les 10 plus mauvais ont une boule chacun : on en tire une : il a le premier tour de draft. On rajoute celui qui a fini 11 ème et etc…
    Concrètement une équipes qui a fini 9ème de sa conférence peut avoir au mieux le 4 ou 5ème choix. Ce qui n'est pas mal, mais les plus nuls peuvent (avec pas mal de malchance) n'avoir également que le 14ème choix…

  • Markasun

    Entre récupérer Curry et se faire sortir au premier tour de draft, ça pourrait par contre faire réfléchir d'autres équipes !

    Le problème de ce système est son manque de progressivité. Si on prend l'exemple de cette année, les Knicks, les Cavs et les Pistons ont été insultants de nullité, avec des effectifs très solides. Ce système récompense de façon encore plus injuste ses équipes au dépend d'Atlanta ou Charlotte, qui, pas meilleur sur le papier, ont elle jouer le jeu, même si y avait pas grand chose à espérer d'elle en PO.

    En gros, seules les équipes qui visent le titre, ou au moins les sommets, se battraient à fond pour un 8ème spot.
    Cette année des équipes comme Dallas, Phoenix, Atlanta ou Charlotte auraient surement levé le pied, pour échanger 5,6 matchs de PO contre une chance de chopper un très bon prospect (Wiggins, Smart, Parker, Embiild ça fait 4/14 d'avoir un probable all star quand même)

  • Shaka is overrated

    +1000

  • StillBallinBB

    Donner une chance aux plus faibles de remonter la pente n'est pas écarté puisqu'ils auraient toujours les possibilités d'être dans le top 5 (comme c'est d'ailleurs le cas pour pas mal dans les simulations 2009 et 2014).

    Ce que tu proposes est intéressant mais prête un peu le flan au tanking (moins qu'actuellement, c'est vrai) et aux autres problèmes liés à l'idée de favoriser les plus mauvais par rapport aux moyens mauvais (cf. mon vieil article mis en lien dans le texte). Je préfère les inciter à essayer de s'améliorer par eux-mêmes (coaching, jeu collectif, recrutement malin, utilisation des joueurs) sans attendre la draft.

  • StillBallinBB

    "Entre récupérer Curry et se faire sortir au premier tour de draft, ça pourrait par contre faire réfléchir d'autres équipes ! "

    J'y ai pensé et j'ai envisagé d'élargir la loterie aux 7e et 8e des deux conférences mais je n'ai pas voulu compliqué la démonstration.

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