A voir : Les articles NBA à ne pas raterBrainStormingDraft NBAMilwaukee Bucks - NBAMock Draft

NBA Mock Draft by L’Echo des Parquets – N°2, Milwaukee Bucks

Comme un LeBron James qui reviendrait pour mettre un contre par derrière, la draft approche, et elle approche vite. L’équipe du podcast l’Echo des Parquets reste aux micros le dimanche, mais prend la plume pendant la semaine afin de mettre en lumière les choix et stratégies à adopter pour les cancres de la NBA avant d’aller au tableau recevoir leurs bons points. Après le choix des Cleveland Cavaliers, entrée en scène des malheureux Milwaukee Bucks, avec Guillaume à la baguette.

Guillaume (@GuillaumeBInfos)

With the second pick in the 2014 L’Echo des Parquets NBA Draft, the Milwaukee Bucks select…

Y’a quand même un truc que je pige pas. Entre le propriétaire, sa charmante fille, le président, le general manager et ton son département, le régiment d’assistant coachs, les douze kinés et préparateurs physiques, et même la femme de ménage du Bradley Center, y’avait personne pour dire à Larry Drew que la pire équipe de la ligue reçoit jamais le premier choix ? Vraiment personne pour le lui faire remarquer ? Alors évidement, lui croyant bien faire il carbure : 15 victoires en 82 matchs, il y va franco le gars. M’enfin avouez que c’est con quand même.

Me voilà donc intronisé General Manager des Milwaukee Bucks le temps de décider de quoi faire de ce second choix de draft, le pick maudit, au passage. Première étape de mon processus, évaluer l’effectif à disposition afin de faire ressortir les besoins de mon équipe.

Le premier, et le seul à que j’envisage réellement en tant que titulaire, est Brandon Knight. Si la saison dernière n’a pas toujours été très amusante du côté du Wisconsin, elle aura au moins eu le bénéfice de confirmer que l’ancien Wildcat (22 ans) a les armes pour devenir à terme un solide titulaire NBA (17.9 pts/m l’an passé). Il est vrai qu’il a souvent eu le champ libre et aucune pression du résultat, mais je reste très enthousiasmé par son cocktail de qualités.

Précision importante cependant, c’est sur le poste de second arrière plutôt qu’en meneur de jeu que je souhaite le voir évoluer désormais. Recruté pour assurer la mène, c’est pourtant sur le poste 2 et avec un vrai meneur de formation à ses côtés qu’il s’est le mieux exprimé l’an passé, et je souhaite que cela reste ainsi. Knight n’a pas cette fibre du pur meneur de jeu, altruiste, attentif à fluidifier le jeu, à impliquer chacun des partenaires, ou qui gère le tempo en un parfait général de terrain. Tout cela n’est pas naturel chez lui, à l’inverse de ses excellents talents de scoreur. Avec ce type de joueur sous la main, je préfère toujours en faire un arrière doué en playmaking plutôt qu’un meneur de jeu chez qui la gestion et la science du jeu ne sont pas instinctives.

Tant qu’à faire, j’aimerais évidement trouver un super meneur de jeu pour lui mettre à ses côtés, mais rien ne presse. Je me contenterai largement pour la saison prochaine d’un col bleu au très bon rapport qualité prix (Luke Ridnour, Beno Udrih ou un autre) pour faire le boulot le temps que je trouve mon meneur du futur, durant la prochaine draft par exemple. De toute façon, c’est pas comme si on jouait le titre dès l’an prochain.

Une rotation de backcourt que j’aimerais beaucoup compléter avec OJ Mayo, que le repositionnement de Knight semble pousser vers la touche mais certainement pas vers la sortie. La faute à pas de chance (le nouveau surnom de Larry Drew donc, très versatile dans ses rotations) puis à une condition physique trop détériorée, l’ancien lycéen prodige n’a jamais eu l’impact escompté au moment de sa signature l’été dernier (24 millions sur 3 ans). Mais je ne compte pas tenter de m’en séparer, bien au contraire. D’abord parce que je n’obtiendrai vraiment rien de satisfaisant en retour au vu de sa saison et de sa cote actuellement plus basse qu’elle ne l’a jamais été. Et puis parce que le garçon est talentueux, et sans doute offensivement plus accompli que Knight à l’heure actuelle.

Le plan est donc pour moi d’utiliser Mayo en véritable sixième homme de luxe dès l’an prochain, que je n’aurais pas de mal à faire jouer une trentaine de minutes de jeu par match. D’une part pour qu’il regagne en confiance, et d’autre part pour faire remonter sa cote. Parce que si mon projet ne l’intéresse pas, je sais qu’il lui reste encore deux ans de contrat et qu’avec une excellente année en sortie de banc dans les pattes je parviendrai à en tirer un bon prix l’été prochain. Pas con le mec.

En ce qui concerne Larry Sanders, je pars à priori sur l’idée qu’il sera mon titulaire mais rien n’est encore figé. Je me satisferai très largement de ses qualités de protecteur de cercle et scoreur occasionnel (lorsque bien servi, par des Brandon Jennings et Monta Ellis l’année où il décroche son contrat). Sa marge de progression reste assez faible, mais ce n’est de toute façon pas par lui que passera notre salut. Qu’il prenne ses rebonds, défende bien et offre quelques solutions offensives sur jeu sans ballon et il les aura ses 11M/an. C’est de toute façon le tarif classique pour ce genre de services de nos jours. En revanche si je peux trouver mieux durant la draft (Joel Embiid pour ne pas le nommer) je ne m’en priverais pas. Surtout que malgré sa saison ratée, Sanders apporte quelques certitudes au poste de pivot et devrait intéresser quelques franchises sur le marché (Dallas s’est déjà manifesté, notamment).

Du reste, je surveillerai d’un coin de l’œil les évolutions de Giannis Antekotumbo et John Henson, mais pas de quoi se taper le popotin par terre, ni de quoi refuser un talent calibré second choix de draft à leur mettre dans les pattes. J’espère les voir se développer en de bons rôle player (le premier dans un style de point forward/couteau suisse défensif, le second en joker technique offensif à l’intérieur) mais voilà tout.

Reste désormais la deuxième étape de mon processus : l’élaboration d’un tableau de bord, ou classement des prospects qui m’intéressent potentiellement. Afin de pour pouvoir, le moment venu, sélectionner de façon très simple et très mécanique le plus haut nom disponible sur cette liste. Pas de place pour le hasard, déjà qu’on a la géographie et le sex appeal contre nous faut au moins qu’on fasse correctement notre job.

Ils sont au nombre de trois : DeAndre Kane, Dwight Powell et Joe Harris. Non je déconne (je précise, pour Larry Drew qui commençait déjà à se renseigner sur les trois bougres), ce sont évidemment les bien connus Andrew Wiggins, Jabari Parker et Joel Embiid.

Et celui qui trône en tête de liste, c’est Joel Embiid (C, Kansas). Le pivot camerounais reste le meilleur prospect de cette draft, celui qui possède le plus grand potentiel et qui pourra avoir le plus grand impact sur la franchise et dans le jeu de l’équipe.

Embiid, c’est un mélange très rare de qualités physiques/athlétiques bien au-dessus de la moyenne (très grand, énorme envergure de bras mesurée à 2m27), d’une excellente maîtrise technique, d’autant plus pour son âge, et d’un sens du jeu impressionnant malgré seulement un peu plus de trois ans de basket dans les pattes. Son seuil maximum est de devenir un jour le pivot le plus dominant de la ligue, et vu la rareté de pivots de très grande qualité par rapport aux autres positions, c’est en toute logique que je le place tout en haut de mon tableau de bord.

Offensivement, il est vrai que le temps où on bâtissait son système de jeu autour d’un pivot est révolu, mais le fait que les équipes adverses sont très souvent énormément gênées par un pivot capable de porter son équipe sur ses épaules l’est tout autant. Sans même parler de jeu au poste (où Embiid devrait devenir une vraie machine à scorer de par son footwork, ses énormes mensurations, son toucher de balle et répertoire très varié de moves), un pivot dominant peut aussi s’inscrire dans l’ADN du jeu contemporain très rapide, avec beaucoup de spacing et du Pick&Roll à foison. C’est d’ailleurs de cette manière qu’Orlando a construit autour de Dwight Howard une des meilleures équipes de la Conférence Est d’il y a quelques années, se hissant même jusqu’aux Finales NBA (2009).

Embiid représente une gigantesque cible sur P&R, moins explosif que ne l’était Howard mais bien plus grand et long, tout en restant très mobile pour sa taille. Sa capacité à aisément jouer au-dessus du cercle l’aidera à bien souvent terminer le travail (même s’il doit encore apprendre à être plus agressif dans sa finition), et ses excellents instincts de passeur lui permettront de trouver un de ses quatre coéquipiers ouverts dans le périmètre quand la défense, acculée, resserrera la pression autour de lui. Rien que sur P&R, sur jeu sans ou de par sa superbe activité et présence au rebond offensif (3.9 off.rbs/40min), il a moyen d’aller chercher un nombre très conséquent de paniers. Alors imaginez si en plus je me démerde assez bien pour me servir correctement et régulièrement au poste où il scorer par-dessus des adversaires plus petits et/ou moins mobile.

Le temps où chaque possession offensive démarrait par le ballon poste bas pour le pivot est révolu, mais déconnons pas non plus. C’est pas que le jeu actuel n’est plus fait pour qu’un pivot domine, c’est juste qu’on en a beaucoup moins de ce calibre sous la main (la faute notamment à un déclin de la formation de ce genre de joueur dès le plus jeune âge). Les vidéos sont passées en couleurs, on sait enfin résoudre un rubiks cube, et malheureusement Kanye West et Nicky Minaj ont remplacé Biggie et 2Pac, mais les paniers sont toujours à la même hauteur que je sache.

Certes, le trois-points et le jeu en transition sont devenus primordiaux. Mais d’une part, Embiid se déplace avec une rapidité et fluidité impressionnante qui le rend difficile à stopper une fois qu’il est lancé en transition. Et d’autre part, même si ce n’est pas lui qui va les rentrer sa seule présence et activité à l’intérieur génère d’innombrables tirs ouverts dans le périmètre. Demandez à Rashard Lewis, Hedo Turkoglu et Mike Pietrus. Ou même à Greg Popovich. San Antonio se démerde pas mal en terme de spacing et fluidité du jeu avec un intérieur comme Tim Duncan dans la raquette, non ?

Pour un niveau de jeu égal en valeur absolue, je préférerai toujours prendre un pivot plutôt qu’un arrière même si ça prêche le small ball dans chaque paroisse des Etats Unis d’Amérique. Size does matter, n’est-ce pas mesdames ?

Plus encore, le potentiel défensif d’Embiid est lui aussi tout ce qu’il y a de plus alléchant. Il manque d’expérience, de savoir-faire ou de connaissances défensives mais possède de remarquables instincts là encore. De quoi espérer beaucoup plus lorsqu’il aura eu le temps d’acquérir une meilleure rigueur défensive et une science du jeu plus approfondie. Déjà très bon pour défendre le Pick&Roll de par l’incroyable aire de terrain qu’il peut rapidement couvrir, c’est aussi un bon défenseur au poste bas, et un remarquable contreur (4.5 blk/40min). Le genre de protecteur de cercle qui change totalement le visage d’une défense de par sa seule présence, et altère les tirs au cercle même lorsqu’il n’arrive pas à les contrer. Il ne serait certainement pas étonnant dans quelques années de le voir truster des places dans les All Defensive Team et même de ramasser le trophée de défenseur de l’année.

Mais alors, il est où le piège ? C’est pas possible d’avoir un tel prospect sous la main sans un truc tordu caché quelque part, n’est-ce pas ? Avouez-le, vous l’avez pensé. Le piège, c’est que l’on a finalement pu voir toutes ces magnifiques promesses sur un très petit échantillon seulement (23.1 min/m durant sa seule année universitaire), et que le risque de le voir se cramer les ailes n’est pas totalement à exclure. Il y a une différence énorme entre se donner à fond sur une vingtaine de minutes par match universitaire et assumer un statut de très haut choix de draft, avec toute la pression et les attentes qui s’y cachent derrière.

Si son seuil maximum semble en effet très haut, rien ne garantit qu’il arrive à l’atteindre. Deux des aspects les plus étroitement liés à l’exploitation du potentiel d’un joueur, et qui sont trop souvent négligés, sont le contexte et l’éthique de travail de l’intéressé. On peut toutefois noter que la dynamique de progression d’Embiid a été tout simplement spectaculaire, au cours même de cette saison (lourde de 28 matchs seulement) qu’il vient de disputer. Et puis, dans le pire des cas je me retrouve avec un intérieur qui n’arrive pas à devenir le pivot dominant qu’il peut être, mais qui de ses seuls atouts physiques et connaissances sommaires du jeu fera toujours un très bon roc défensif dans la raquette.

En seconde position sur mon tableau de bord, c’est vers Jabari Parker (SF/PF, Duke) que je préfère me tourner. Alors pourquoi Parker plutôt que Wiggins ? Ce qui me convainc chez Jabari Parker, ce sont les certitudes que je peux avoir à son sujet offensivement, là où je conserve de très gros doutes au sujet du Canadien et de son développement. Parker sait se créer son propre tir, et il le fait très bien, notamment à mi-distance où l’espace supplémentaire et les défenses moins resserrées de NBA devraient même l’aider à aller chercher un grand paquet de points de cette manière.

Là où Parker est un superbe jump-shooteur très complet, Wiggins demeure encore principalement un shooteur sur catch & shoot qui doit être servi, et a du mal à conserver un mécanique de tir identique ou suffisamment bonne pour être performant en sortie de dribble.

Là où Parker manque d’explosivité mais arrive à faire la différence en pénétration de par sa créativité, son handle et son superbe toucher au cercle, Wiggins possède un très bon premier pas mais force fréquemment des mauvais tirs dans la peinture quand il ne peut pas faire la différence là-dessus. Il ne change pas bien de vitesse et direction, son toucher de balle au panier est moyen, et il possède une qualité de dribble trop moyenne et qui lui coûte pas mal de balles perdues lorsqu’il attaque le cercle.

Là où Parker possède un vrai bon jeu au poste qui devrait bien se transposer en NBA, Wiggins n’a pas développé encore le moindre semblant de move malgré une incroyable vivacité et d’excellentes mensurations qui lui permettraient de scorer régulièrement là-dessus. Là où Parker est un bon passeur, altruiste et doué techniquement, Wiggins est volontaire mais a encore beaucoup de mal à réaliser la passe simple (les deux ont encore des progrès à faire dans la lecture du jeu et prise de décision).

Et surtout, là où Parker connaît véritablement la pression et les responsabilités d’une première option offensive, ce n’est pas le cas de Wiggins. Plus encore que ses limitations encore conséquentes en terme de création pour lui-même et pour autrui, Wiggins semble manquer d’agressivité et d’une véritable mentalité de go-to-guy. Il n’a jamais cherché à prendre ses responsabilités (en fin de match notamment), et a été beaucoup trop altruiste voire passif toute la saison passée à Kansas. La mentalité d’un joueur est au moins aussi importante que ses compétences basketballistiques, m’est avis. Il y a toujours ce risque (que je ne considère vraiment pas comme infime) de ne jamais voir Wiggins avec les épaules d’un franchise player. Et là est toute l’ambiguïté du cas Wiggins : ce serait prendre un très gros risque que de le catapulter dans ce rôle-là et de le voir cramer ses ailes, mais le placer dans un costume de seconde ou troisième couteau c’est aussi le risque de le voir se contenter de ces responsabilités et ne jamais tenter de développer de mentalité de go-to-guy.

Après avoir rêvé d’un Andrew Wiggins superstar avant le début de saison, tout le monde a ensuite été obligé de reconnaître que le Canadien n’était tout simplement pas taillé pour ce rôle-là. Le problème, c’est que certains ne semblent pas avoir retenu la leçon et recommencent à parler de lui comme d’un futur franchise player (en NBA qui plus est cette fois). Finalement, en quoi la situation a-t-elle changé par rapport à il y a un an ? Quels éléments permettent de dire que cette fois c’est pour de vrai ? Si on me demande humblement mon avis, je dirais rien de bien concret. Et certainement pas sa dynamique de progression qui tant sur le plan du développement des qualités basket que sur son agressivité n’a pas été très conséquente entre son premier et dernier match universitaire.

Alors après, dans l’absolu ça ne me dérange pas non plus de drafter Andrew Wiggins pour n’en faire « que » la deuxième ou troisième option, doublé de la casquette de défenseur très polyvalent de l’autre côté du terrain. C’est vrai après tout, comme je l’ai fait remarquer au moment du choix de mon futur meneur de jeu, rien ne presse à Milwaukee et on ne joue de toute manière pas le titre dès l’an prochain. Mais ça m’embête de drafter ce type de profil avec un Jabari Parker disponible. Parce que des prospects qui ont l’expérience et les épaules assez larges pour le rôle de go-to-guy, il n’y en a pas des masses par cuvée. Parce que je trouve que Parker trouverait très bien sa place chez les Bucks (équilibre au scoring intérieur/extérieur entre lui et Knight, une raquette Parker/Sanders que je juge complémentaire). Et parce que je ne trouve pas ses défauts insurmontables.

A l’heure actuelle, Parker est tout aussi mauvais défensivement qu’il n’est brillant offensivement. Il manque d’expérience et de science du jeu, mais aussi (et c’est plus problématique) d’attention, d’effort et de concentration. En plus de cela, on ne sait pas vraiment quelle position il peut défendre efficacement, manquant de vivacité et mobilité pour défendre des ailiers dans le périmètre et n’étant pas assez imposant ni athlétique pour contenir les intérieurs NBA. Et pourtant, je ne pense pas que tout soit perdu pour lui.

Parker n’a jamais réellement eu à devoir performer défensivement, ni à devoir bosser cette partie-là de son jeu, comme beaucoup de jeunes joueurs qui uniquement de par leur talent offensif s’attirent la sympathie et l’admiration des scouts High School. Aussi, dans un environnement professionnel on peut en toute légitimité penser que Parker sera bien forcé d’y travailler, d’assimiler les concepts et les fondamentaux défensifs. De plus, il a uniquement joué en qualité d’intérieur à Duke malgré sa formation de poste 3, expliquant aussi les grandes difficultés qu’il a rencontrées en défense (il découvrait de toutes nouvelles notions, la protection du cercle, des automatismes différents à avoir sur aide défensive, etc.).

Voilà donc pourquoi mon choix se porte plutôt sur Parker que sur Wiggins, parce qu’il y a plus d’assurances chez l’ancien Dukie que chez l’ancien Jayhawk. Quelle hypocrisie me direz-vous, prendre la valeur sûre (Parker) plutôt que le potentiel (Wiggins) après nous avoir fait des lignes sur le fait qu’il fallait à tout prix tenter l’énorme pari que représente Joel Embiid. Il va pas bien dans sa tête le garçon.

C’est très juste, mais je maintiens tout de même ma position pour la simple et bonne raison que ce sont deux cas de figure très différents. Pour Joel Embiid, je l’ai déjà vu sur certains matches le joueur que je veux obtenir à terme, je l’ai déjà vu dominer un match défensivement ou enchaîner les remarquables mouvements au poste. Le risque de sa sélection réside dans le fait qu’il devra arriver à maintenir ce niveau sur un temps de jeu plus important. Pour Wiggins ce n’est pas le cas, on n’a pas vu concrètement et même par de très fines touches du joueur que l’on souhaite avoir à la fin de son développement. Je n’ai jamais vu cette saison un Wiggins complet offensivement, capable de tenir le ballon, de créer efficacement tout en étant le point focal de son équipe. Certes, tout le monde est d’accord pour dire qu’il en a la possibilité, mais rien n’est acquis. En ce sens, le risque lié au potentiel est moins important.

Et puis, comme dit précédemment, Embiid est techniquement très avancé pour son âge, là où Wiggins ne l’est justement pas vraiment. Des garçons comme Jabari Parker, mais aussi Kevin Durant (qui semble représenter le seuil maximum vers lequel Wiggins va tendre), et d’autres phénomènes récents de draft avaient déjà au même âge une maturité technique bien au-dessus de la sienne actuelle. Alors oui, on est encore en droit de jouer la carte du « il est jeune il a le temps », mais tout en étant conscient de la réalité des faits. On remarque d’ailleurs également que Wiggins écume les tournois juniors et semi pro depuis plus de quatre ans maintenant sans que l’on ait pu noter de remarquables progrès sur les limites de son jeu (si ce n’est l’acquisition d’un shoot correct qu’il doit encore largement améliorer). A l’inverse d’un Joel Embiid, plus vieux d’un an mais qui n’avait jamais réellement joué au basket de manière organisée il y’a trois ans de cela. Là aussi un détail pas si infime que ça au moment d’étudier les courbes de progression.

Bon, je crois que cette fois ça y est alors, on se dit Joel Embiid en tête de liste, suivi par Jabari Parker puis Andrew Wiggins. L’ancien Dukie ne semble pas avoir les faveurs de Cleveland, donc pour peu que les Cavs fondent sur Wiggins j’aurais alors la joie de pouvoir drafter mon premier choix, Joel Embiid. En l’occurrence, dans notre mock draft made in l’Echo des Parquets le Camerounais n’est plus disponible, drafté par Lucas avec le first pick des Cavaliers. En allant donc chercher très simplement (tellement que Larry Drew aurait pu le faire) le plus haut nom disponible sur mon tableau de bord, c’est Jabari Parker qui devient le tout nouveau membre des Milwaukee Bucks.

Bienvenue à Milwaukee, Jabari. Pense à prendre un blouson, ou deux.

With the second pick in the 2014 L’Echo des Parquets NBA Draft, the Milwaukee Bucks select…

Jabari Parker, from Duke University.

5 réflexions sur “NBA Mock Draft by L’Echo des Parquets – N°2, Milwaukee Bucks

  • Sim2mars

    Merci l'artiste !

  • Swoosh8

    Je pense que les 3 premiers choix seront : -Embiid à Cleveland
    -Parker à Milwaukee
    -Wiggins à Philadelphie
    Un ordre qui rappelle celle de la draft de Michael Jordan, en espérant un avenir plus radieux pour Parker :)

  • Markasun

    Très bon article !

  • Basket Infos

    Merci pour l'auteur

  • Theloger

    Le pire c'est que Embiid ressemble bien plus à Sam Bowie que Parker. Pivot au potentiel énormissime, couplé à quelques blessures à l'université …
    En espérant bien sûr qu'il n'y ait pas de Bowie cette année

Laisser un commentaire