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[Interview 2/2] Evan Fournier : « Je ne triche jamais »

L’arrière d’Orlando expose les objectifs du Magic pour la saison, ainsi que sa progression individuelle, en continu, avec un vrai rôle de leader et joueur clutch.

Le Magic est une équipe plus équilibrée cette année. L’utilisation d’Aaron Gordon en est un petit peu l’image ?

Aaron, je pense qu’il est mis dans de meilleures dispositions. En fait depuis que l’on est à Orlando, on a eu un coach différent chaque année (il a en effet connu Jacque Vaughn jusqu’en février 2015, puis Scott Skiles et ensuite Frank Vogel depuis la saison dernière). Donc forcément, le nouveau coach qui arrive a envie d’imposer sa philosophie, sa vision des choses. Il ne nous connaît pas forcément, donc il y a toujours une période d’adaptation quoi. Avec Scott Skiles, on a commencé à faire jouer Aaron après le All Star Break. Après, il y a Frank (Vogel) qui est arrivé, il est passé en 3, il a fallu attendre que l’on fasse un trade (le départ de Serge Ibaka contre Terrence Ross et un premier tour de draft) pour qu’il repasse en 4. C’est à l’image de l’équipe, ce problème de stabilité, de tout le temps changer de philosophie, d’entraineur etc. Mais c’est normal aussi pour les entraineurs ! Ils arrivent dans un nouveau club, ils ne connaissent pas forcément les joueurs. Cette année, clairement, on connaît nos forces et nos faiblesses. Et on joue dessus.

Quelle est cette philosophie de jeu alors cette saison à Orlando ?

On veut courir ! On veut profiter du fait d’avoir des athlètes. Jouer avec du tempo. On a désormais deux arrières-ailiers qui sont de bons shooteurs dans le 5 (lui-même et Terrence Ross, alors que Nikola Vucevic semble aussi avoir développé un remarquable tir derrière l’arc, en témoigne son 6/8 vendredi à Brooklyn, malgré le 0/3 à Miami mercredi) donc forcément cela ouvre des portes pour les drives. Donc c’est drives, jeu en transition et courir quoi.

Jonathon Simmons est une vraie nouvelle arme aussi ?

C’est clair qu’en sortie de banc, c’est un bon joueur quoi, tu sais ce qu’il t’apporte ! Il t’apporte de l’énergie, il va pénétrer, il va mettre quelques points, il t’amène de la défense… En sortie de banc, tu as besoin de joueurs sur qui tu peux compter. Et clairement, Jonathon, on compte sur lui.

« Je vais apporter mon leadership »

 

Et toi personnellement ?

Sincèrement, il n’y a rien qui change. Je vais continuer de progresser, je vais essayer de mettre mes put… de lay-ups (il en a raté plusieurs contre Brooklyn vendredi soir) ! Je vais apporter mon leadership, et être moi-même, tout simplement.

Tu parles de leadership. Tu fais clairement partie des cadres ici, quelle est à ton sens la qualité qui fait que l’on te suit ?

Déjà, je travaille beaucoup, je ne triche jamais. Je suis un leader par l’exemple. Je suis toujours honnête, je suis franc, je me bats. Quand j’ai un truc à dire, je le dis, je ne me cache pas. Et j’essaie d’être clutch… Bon, pas ce soir (il a manqué des lay-ups à plusieurs moments dans le match et un 3 points pour égaliser à quelques secondes de la fin), mais la plupart du temps, c’est dedans (l’an passé, dans les 5 dernières minutes à 5 points ou moins d’écart, il tournait à un excellent 25.3 pts par 36 min et un des tous-meilleurs pourcentage effectif de la NBA, avec 56.3%). Bon, pas ce soir malheureusement… (On mentionne qu’il a quand même sauvé le match précédent contre Miami) Oui, mais là, je ne peux pas rater ça.

Tu sens quand même une différence avec l’année précédente ?

Oui, mais si tu veux, moi je ne saute jamais d’étape. Je continue ma progression et c’est une progression linéaire. Au fil des années, je progresse, je progresse… Je n’ai pas eu de déclic. J’ai eu une opportunité et voilà.

« Faire une saison à 4-5 assists »

 

Tu sens quand même que tu es établi en NBA ?

Oui, je suis établi en NBA, mais maintenant il faut gagner quoi. Si je veux être plus établi, il faut que l’on gagne, pour avoir plus de reconnaissance, faire les playoffs, tout ce qui va avec.

Mais tu sens quand même un nouveau palier par exemple, et de nouveaux objectifs aussi ?

Disons que je travaille beaucoup et j’ai l’impression de progresser sur tous les secteurs. Avec l’expérience, forcément, tes lectures de jeu s’améliorent… Cette année je vais vraiment me concentrer sur « driver » et faire les bonnes passes pour trouver les coéquipiers. J’aimerais vraiment faire une saison autour des 4-5 assists. Pour continuer mon évolution.

Tu parlais des coaches, tu sens que Frank Vogel te comprend ?

J’ai des bons systèmes oui ! Contre Miami, il m’a clairement donné la balle en fin de match (via toujours le même système avec double-écran pour lui, pour ensuite jouer plusieurs options en tête de raquette). J’ai une très bonne relation avec Frank, il sait où j’excelle et où je suis peut-être un petit peu moins fort, et il essaie de nous mettre dans les bonnes dispositions.

Y a-t-il une frustration des deux saisons passées, et de l’Euro aussi, que tu veux évacuer à travers une bonne saison ?

Non, non… Car si je pensais comme ça je serais frustré depuis cinq ans. Ça fait pas mal d’années que je n’ai pas fait les playoffs. Depuis que je suis ici, ça fait trois ans, je n’ai toujours pas fait les playoffs… Donc non. Je suis frustré sur le coup, mais je me repositionne et je repars toujours de l’avant. Je passe très vite à autre chose. Je n’oublie pas, mais je passe très vite à autre chose. Maintenant, l’équipe de France, ça c’est fini, donc maintenant c’est la saison.

Retrouvez la 1ère partie sur l’équipe de France ici

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à Brooklyn

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