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Chasse au MVP, épisode 5 : Durant, un peu plus près des étoiles

Maxx Wolfson/Getty Images North America

A la mi-saison, il est l’heure de tirer les cartes. Le profil du chasseur ultime se dessine contour après contour mais n’est pas encore défini tant il reste du chemin à parcourir. Alors, le vainqueur 2014 sera-t-il filiforme, musculeux, bondissant, esthète ou bien tout à la fois ? Quelques éléments de réponse ici, les amis.

 

  • La baguette magique : 30.6 pts à 50% (dont 40% à 3 pts), 7.8 rbs, 5.1 pds pour 31.7 d’évaluation en 38 min

Attention, cet homme est en train de muter. Et pas en Spiderman comme le laisse augurer cette espèce de physique qui fait flipper tout arachnophobe. Non, 2014, semble-t-il, a transformé Durant en monstre. Une sorte de croisement entre la folie créatrice du Mask et le côté inarrêtable d’Hulk, le physique en moins. Un géant (pas vert) qui a décidé qu’il était temps de passer à la vitesse supérieure. La preuve ? Ses stats sur le mois de janvier : en 10 matches, l’ailier du Thunder tourne à 36.1 pts à 50%, 5.7 rbs et 6.1 pds. Des stats jordanesques et un jeu, même s’il ne ressemble évidemment pas au Maître, tout aussi difficile à stopper que celui de MJ en son temps. Même s’il a artillé dans le vide (48 pts à 14/34 et défaite à Utah, 37 à Memphis pour le même résultat), le garçon a su faire son auto-critique de débutant-croqueur et, depuis, il est le n°1 du carton aux USA. Demandez donc aux Warriors… Les pauvres n’avaient rien commandé et se sont retrouvés ensevelis : 54 pts à 19/28, record en carrière. Et la victoire. Et le titre de joueur de la semaine. Et bientôt celui du mois. N’en jetez plus.

 

  • Le boss : 26.1 pts à 58% (dont 38% à 3 pts), 6.7 rbs, 6.6 pds pour 28.8 d’évaluation en 37 min

Les alarmistes diront que rien ne va plus au Heat. Les autres diront que Miami commence à montrer quelques signes de lassitudes. Et LeBron conseillera à tout ce beau monde de fermer sa bouche. Evènement pour le moins inhabituel, les Floridiens restent sur quatre défaites en six matches et, surtout, viennent de concéder 121 pts (et la défaite) sur le parquet d’Atlanta, une franchise qui n’a jamais réussi au Heat. Certes. Après, à y regarder de plus près, l’abbé LeBron continue ses bonnes actions. Pour relancer l’économie new yorkaise, il régale de dunks au Madison mais laisse la victoire à des pauvres qui en ont bien besoin. A Brooklyn, il fait durer le plaisir en double prolongation, puis s’efface après avoir pris sa sixième faute, une première depuis 2008 ! Et laisse le match sous les yeux d’une Rihanna conquise. Quel homme.

 

  • Le protégé de Larry B. : 23.2 pts à 46% (dont 40% à 3 pts), 6.2 rbs, 3.5 pds pour 22.4 d’évaluation en 36 min

Sans les deux mentionnés précédemment, la Ligue serait déjà à lui. Esthète, fluidité, grâce… Les qualificatifs élogieux ne manquent pas quand on le voit à l’œuvre. Surtout, le gamin semble bien choisir ses moments. Son seul match sous les 10 pts de la saison ? Dans une victoire face aux Wizards, une rouste qui pique encore le derche des joueurs de la Capitale (93-66). Capable de déchirer donc (8 pts à 2/14) mais, en plus, de faire autre chose à côté (14 rbs, 6 pds). Bien joué. Et puis, quand le gamin est dans un bon jour, le monde entier est au courant. Ce week-end, face à des Clippers qui restaient pourtant sur une bonne dynamique, il a envoyé du lourd : 36 pts à 12/17 (dont 5/6 de loin). Si on ajoute à cela 6 rbs (pas mal), la victoire (encore mieux) et même un dunk digne d’un concours en contre-attaque (ah oui !), on obtient le meilleur joueur de la semaine. Mais aussi un joueur qui s’est vu proposer de participer à tous les concours de l’ASG. Bref, un pot-pourri de spectacle et d’efficacité dans un corps de 2.03m.

Ronald Martinez/Getty Images North America

 

  • La bombe humaine : 22.5 pts à 52%, 10.0 rbs, 3.4 pds pour 25.1 d’évaluation en 36 min

Blake Griffin s’est fait voler la vedette au niveau des highlights cette semaine, une rareté. Pour remuer le couteau dans la plaie, il a même été aux premières loges pour assister au numéro aérien de PG24 qui l’a renvoyé à ses chers posters. Mais Blake s’en tape. Et veut prouver qu’il n’est pas qu’une machine à Top Ten. Les fans des Clippers appréhendaient le niveau de leur équipe sans Chris Paul, blessé depuis le début du mois. Blake Griffin appréhendait aussi, mais dans un autre sens. Sûrement bien remonté par Doc Rivers, la bestiole a su répondre présent et a montré la voie. Les Californiens ont remporté 6 des 8 matches joués sans Paul et, sur cette période, Griffin a su élever le niveau : 24.5 pts à 54%, 7.5 rbs et 4.9 pds. Le calendrier n’était pas dingue (taloche donnée aux Lakers) mais quand même (victoire face à Dallas et à NY). Forcément de bon augure pour la suite de la saison…

 

  • Le métronome : 24.1 à 48%, 11.5 rbs, 2.9 pds pour 26.8 d’évaluation en 37 min

Un robot. Peut-être le joueur le plus efficace dans son registre de jeu de toute le Ligue. Tout le monde le sait mais beaucoup ramassent : 36/9 face à Orlando, 32/18 contre Cleveland, 30/12 à Dallas. Surtout, pire qu’un gosse, on ne peut pas le laisser seul deux minutes qu’il fait déjà des conneries. Face aux Spurs, il est d’abord surveillé par Oncle Boris qui sait alors trouver les mots pour calmer LaMarcus (6 pts à la mi-temps). Seulement, il a ensuite été confié à Papy Duncan et là, le gamin a tout cassé (20 pts à 9/17). Tant qu’à faire, il est reparti avec la victoire et le dentier de pépé. Pénible. Bref, à la maison comme chez les grands-parents de San Antonio, Aldridge cartonne comme jamais. Surtout, il signe cette année sa meilleure moyenne de rebonds en carrière et vient de signer son troisième 20&20 de la saison (27 pts, 20 rbs), sur le parquet d’un autre maître du rebond, D12. Et son équipe est toujours dans le Top 3 de l’Ouest…

Bruce Ely / The Oregonian

Les autres :

  • DeMarcus Cousins est sûrement le poste 5 le plus doué de NBA. Ses chiffres sont replets (23.2 pts, 11.8 rbs), le grand semble capable de tout savoir (bien) faire. Sauf que son équipe perd. Et qu’il manque (encore) de maturité. Et que son coach comme le Shaq comme sa mère comme Dieu lui-même perdront patience, un jour.
  • Poster des chiffres, c’est bien. Avec des pourcentages, c’est mieux. En gagnant, c’est encore mieux. N’est-ce pas Kyrie ?
  • Poster des chiffres dingues, c’est bien. Ne pas finir les matches, c’est moins bien. N’est-ce pas Kevin ?
  • Et enfin, dans la traditionnelle rubrique des sous-cotés du jour, citons David Lee. Dans l’ombre du maestro Curry et de son pote Thompson, l’ancien de Florida compile : 19.2 pts à 52%, 9.9 rbs. Champion du double-double (23 cette saison), apôtre de la caresse sur la planche. Pas people pour un sous mais le All Star des Warriors l’année dernière, c’était lui.

3 réflexions sur “Chasse au MVP, épisode 5 : Durant, un peu plus près des étoiles

  • WARRIORBLACKID#KB24

    Très bon une nouvelle fois !

  • Papadiplodocus

    Merci fidèle lecteur :) Tu connais le refrain : diffuse autour de toi !!

  • WARRIORBLACKID#KB24

    Oui je le connais par coeur :)

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