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Confessions de NBAers : C’est quoi le truc le plus relou en NBA ?

Durant la saison NBA nous sommes allés à la rencontre des joueurs NBA pour recueillir quelques confessions sur leur carrière dans le cadre de notre série Ma NBA. On leur a notamment demandés ce qui était le plus relou en NBA

Tony Parker

Rien. Je me sens chanceux d’être en NBA, franchement. J’ai la chance que mon métier soit ma passion, donc je n’ai rien qui me vient en tête.

Goran Dragic : 

Probablement le fait de voyager. Tu arrives dans la prochaine ville à 2 ou 3 heures du matin souvent, et tu dois jouer directement le soir. Je pense que c’est vraiment ça le plus dur. Et c’est tout le temps comme ça en NBA.

Nicolas Batum :

Les jours où tu as 5 matchs en 7 soirs dans 5 villes différentes… Ça, c’est relou. Des fois, c’est très difficile. Je ne trouve pas d’ailleurs que le changement de « schedule » y ait fait grand-chose. Tu as toujours 3-4 matchs où c’est dur de se lever. On a tous ce match là, ou ces matchs là. On les a tous. Tu t’en fous, tu joues. Et même, une fois sur le terrain ça va, tu kiffes. Mais c’est l’avant.

Evan Fournier :

Être dans les chambres d’hôtels. On y passe quand même beaucoup de temps, avec les déplacements. Et les à-côtés pour meubler, bah ça dépend vraiment des villes quoi. Forcément, dans une grande ville ça va être un peu plus plaisant que d’être genre à Memphis… Mais sinon, je fais de l’analyse vidéo, je regarde des films, je lis… Là en ce moment, je lis Game of Thrones d’ailleurs (il en est au deuxième volume, A Clash of Kings, en anglais). J’ai commencé le premier il n’y a pas si longtemps, j’ai kiffé et du coup je me suis mis au deuxième. J’ai regardé la série aussi, bien sûr. Sur le premier, il n’y avait pas beaucoup de différences entre les deux. Là, sur le deuxième, ça commence… Mais j’aime clairement autant la série que les bouquins.

Rudy Gobert

Je ne sais pas si c’est le plus relou, mais ce qui est sûr c’est que le truc le plus dur en NBA c’est le travail. Le commun des mortels a tendance à penser que c’est surtout fun, mais le plus dur c’est ce que l’on ne voit pas. C’est te lever tôt le matin, c’est aller à la salle… Moi j’aime bien. Ici on dit « enjoy the process », je ne sais pas trop comment on dit en français. J’aime bien la routine, essayer d’être le meilleur possible, travailler dur, tu vois ? Pour essayer d’être bon. Mais c’est dur. Et c’est pour cela que ce n’est pas tout le monde qui est capable de le faire. C’est ce qui fait la différence entre un bon joueur et un très bon joueur aussi. C’est plus qu’un boulot. (Il répète) C’est plus qu’un boulot, c’est une vie. On ne va pas juste au travail de 17h à 22h, pour le match quoi. C’est un mode de vie. Tu dois prendre la mesure de cela aussi, sinon tu ne peux pas être bon, ce n’est pas possible. C’est sûr que ce sont des sacrifices, depuis que j’ai 12-13 ans. J’étais en internat, j’avais deux entraînements par jour à l’âge de 13-14 ans, ensuite je rentrais chez moi les weekends. Après, comme je dis, dans la vie, quand tu as une opportunité il faut être prêt à la saisir. Plus tu te sacrifies et plus tu auras un retour.

Jamal Crawford :

Les voyages. Tu es séparé de ta famille

Nikola Vucevic :

Peut-être tous les voyages, quand tu ne vois pas ta famille pendant longtemps. Moi je n’ai pas encore d’enfant, mais j’ai ma femme, qui reste toute seule pendant 10 jours parfois à Orlando. C’est chiant. Puis j’imagine que pour les mecs qui ont des enfants, tout ça, ça ne doit pas être facile de partir de chez toi autant, toutes les deux semaines. Tu vois là, on avait fait un road-trip de sept ou huit jours sur la côte Ouest, on revient deux jours, on repart huit jours encore, c’est un peu chiant. En plus quand tu rentres, tu sors tes affaires de voyage, mais tu sais que tu vas devoir refaire la valise pour repartir. C’est un peu relou. Mais bon, ça va. Ça vaut le coup. C’est juste que tu ne vois pas les gens qui sont importants pour toi pendant un peu longtemps. Moi j’habite ici alors que mes parents habitent en Europe aussi. Ce n’est pas facile, mais on ne va pas se plaindre.

Ian Mahinmi :

Le plus difficile c’est le fait d’être tout le temps parti. Moi par exemple j’ai une famille maintenant, j’ai des enfants, je rate pas mal de choses quand même, que ce soit des anniversaires ou un récital, un spectacle de ma fille… Tu rates plein d’évènements. Par exemple, là, cette année, on a joué le match de Noël à Boston. C’est la première fois que je n’assiste pas à Noël avec mes enfants, tu vois ? Donc le calendrier, c’est la seule chose qui est difficile. La moitié du temps, tu es en vadrouille. (On mentionne aussi le côté business, pouvoir se faire trader en pleine saison…) Oui, ça aussi c’est pas facile, surtout quand tu as une famille. D’avoir à relocaliser toute la famille, sans que tu aies ton mot à dire, du jour au lendemain. C’est vrai que c’est une réalité qui est difficile, mais bon c’est comme ça. Tu ne peux pas tout avoir.

Propos recueillis par Antoine Bancharel

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