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Confessions de NBAers : C’est quoi ton plus gros kiff en NBA ?

Durant la saison NBA nous sommes allés à la rencontre des joueurs NBA pour recueillir quelques confessions sur leur carrière dans le cadre de notre série Ma NBA. Les joueurs ont notamment évoqué ce qu’ils préfèrent en NBA, notamment au quaotidien.

 

Tony Parker

Je vais dire l’avion privé. Pour la récupération, c’est bien, avec tous les matchs que l’on a ! La première fois que tu montes dedans, tu te dis que tu es arrivé en NBA, c’est un des premiers signes. C’est un espace de vie, en groupe, mais au final c’est surtout un endroit où tu dors beaucoup, surtout après les matchs, contrairement à quand tu pars en journée. C’est sûr que ça donne aussi du respect par rapport aux plus anciens joueurs, qui ont connu d’autres situations…

Jamal Crawford : 

Je crois que c’est l’impact que tu peux avoir sur les gens. Franchement, c’est la partie la plus cool je pense. Surtout les gamins. Je me rappelle avoir été gamin et suivre les joueurs NBA, comment ils se comportaient. A L.A. (où il a vécu à un moment avec son père, avant d’organiser une fugue pour revenir à Seattle), je me suis débrouillé pour rentrer à chaque match dans la salles, pour voir les joueurs, connaître leur routine sur le bout des doigts (jusqu’à la chanson qu’ils écoutaient avant de rentrer sur le terrain, une pratique qu’il a réédité aux Sonics, où il a même été un piètre vendeur de popcorn, puisqu’il s’écartait peu du bord du terrain…). Et je voyais comment ils se comportaient avec les gens. Heureusement, Gary Payton et Shawn Kemp, ils étaient cool. Mais parfois c’est une énorme déception ! Tu adores un joueur, tu as son maillot et tout, et tu arrives… « aaah, non, le gars est pas cool en fait ! », ça te détruit quand tu es gamin. Donc j’adore passer du temps avec les gosses, parce que je me rappelle avoir été à leur place – et avoir rêvé de devenir un joueur NBA un jour (sa générosité est également légendaire au sein de la ligue, notamment son habitude de laisser des pourboires énormes, au restaurant ou auprès du staff de l’équipe).

Nicolas Batum :

Franchement, c’est juste d’y être hein ! De côtoyer les gars, de voir du monde tout le temps. De jouer contre eux, de te jauger contre les meilleurs. Donc pas juste d’y être. D’y jouer surtout. C’est kiffant. On peut dire ce qu’on veut sur le style ou quoi, mais c’est kiffant… C’est un tout, en plus. C’est joli, c’est bien foutu. Et du coup dans le jeu, tu sais que ça va être un « drama » à l’américaine. Ça va être génial. C’est à vivre ! On peut dire ce qu’on veut, à la fin tout le monde regarde la NBA. Ou presque tout le monde. La grande majorité. Il y a un truc en particulier. Un truc en plus. Tu le sens en tant qu’athlète. Tu étais là pour notre match à New York cette semaine : les Knicks reviennent et du coup cette ambiance particulière, tu ne la retrouves que là.

Evan Fournier :

Ça va être à la suite : le fait de jouer dans des grosses salles tous les soirs. Tu rentres à chaque fois dans une belle salle, avec des fans, de beaux parquets, de beaux terrains… C’est plaisant. Il n’y aucune ligue qui se présente mieux que celle-là. Ou en tout cas, (sur un ton taquin) pas en basket, c’est sûr ! Après, nous on voit moins toutes les innovations qu’ils ajoutent chaque année, sur la présentation des équipes où les annonces aux temps-mort. Tout ça c’est plus pour le public. Mais pour nous, sur le parquet, la formule est déjà bonne quoi, chaque année.

Rudy Gobert

Ce que j’aime bien moi c’est qu’il y a beaucoup de matchs. Bon, c’est vrai que c’est fatigant aussi, donc il y a les deux côtés, c’est à double tranchant. Mais quand tu fais un mauvais match ou que tu perds, tu as l’occasion de te racheter quelques jours après, ou même le lendemain. Donc ça j’aime bien ! En tant que compétiteur, je trouve que c’est bien d’avoir tout le temps des occasions de te reprendre. Tu te relances tout de suite, tu n’as pas le temps de pleurer pendant une semaine ! Voilà, c’est juste du basket. Bien sûr, il faut être structuré, il faut travailler ensemble. Mais au final, quand tu réfléchis trop, c’est pire. Donc boum, là ça vient deux jours après, tu joues quoi !

Nikola Vucevic :

Juste le fait que quand tu rentres sur le terrain, tu joues contre les plus gros joueurs de la planète. Y’a pas mieux que ça. Tu as la chance tous les soirs, ou tous les deux soirs, d’aller jouer contre les meilleurs de la planète. En tant que compétiteur tu joues LeBron, même si tu ne le bats qu’une fois, que ce n’est qu’un match, tu as battu LeBron James quoi ! C’est du lourd ça. Quand tu joues à Golden State… Ça aussi. Ou quand je suis arrivé en NBA, mon premier match contre LeBron, mon premier match contre Dirk, j’avais 21 ans, j’étais toujours un gamin… T’es tout content ! Ahhh, c’est Dirk ! De le voir en personne, incroyable. Je crois qu’il fait un gros match d’ailleurs (28 pts, 12 rbds). La première fois que je vois Kobe, le mec vient à Philly, il a besoin de 24 ou 25 points pour surpasser Shaq, il fait ça en une mi-temps ! Avec des tirs à 3 points que même sur 2K je les mets pas ! C’est la NBA quoi. Les autres trucs, genre tu joues dans les meilleures salles… Bon. Tout ça c’est bien. Mais tu joues contre les meilleurs joueurs du monde, tu vois des trucs que les gars matent sur Youtube tous les jours, sauf que toi tu es sur le terrain. Pendant le match, c’est différent, mais quand tu y repenses derrière, c’est incroyable. Steph qui met un 3 points du milieu du terrain, moi je suis à un mètre de lui. L’image que j’ai en tête quand je pense à cette action par exemple, c’est celle que j’ai vue de mes propres yeux. C’est pour ça que tu joues en plus. Tu veux faire partie de moments comme ça, tu as été inspiré par ces instants magnifiques…

Ian Mahinmi :

Bah déjà, tous les jours je me rends compte que l’on a le meilleur job du monde entier quoi. Il n’y a pas un autre job au monde qui est équivalent. Tous les jours, je me réveille, je vais au « travail », entre guillemets, pour jouer au basket. Donc le lifestyle est extraordinaire. Et non seulement j’ai fait de ma passion mon passe-temps quotidien, en plus de ça cela me permet de vivre confortablement. Donc le fait de pouvoir jouer au basket et d’en avoir fait mon métier, c’est quelque chose d’extraordinaire. Et la NBA, ça reste la meilleure ligue de basket du monde entier. Tout le monde veut jouer en NBA. Tout basketteur. Tu es en compétition avec les meilleurs. Tous les soirs, tu joues contre « the best of the best ».

Propos recueillis par Antoine Bancharel

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