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Rod Strickland ne veut pas être comparé à Kyrie Irving : « Il est à un autre niveau ! »

Quant on joue au petit jeu des comparaisons entre anciens joueurs et joueurs contemporains, le nom de Kyrie Irving est souvent associé à celui de Rod Strickland. Les deux meneurs ont notamment le même côté dribbleur fou et sont capables de mettre des tirs impressionnants dans le trafic. La filiation ne s’arrête pas là puisque le père d’Irving connait Strickland depuis plus de 30 ans et a demandé à l’ancien joueur des Blazers d’être le parrain de son fiston.

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« Quand Kyrie avait une quinzaine d’année, mon frère m’a appelé et m’a dit qu’Irving sera pro un jour. Je ne l’avais pas encore vu jouer, j’étais occupé à courir et à jouer au basket puisque j’étais en NBA. » Rod Strickland.

Lorsque l’aîné a finalement pu observer son benjamin, en 2009 au camp de LeBron James, il a été impressionné.

« Je me disais « Wow ! » parce que j’avais vu ce qu’il faisait main gauche et main droite. Si vous regardez les jeunes joueurs, on ne voit pas ça tout le temps. J’ai vu son handle. J’ai vu son ressenti pour le jeu. À partir de ce moment là, j’ai pensé qu’il était spécial. Puis quand je l’ai vu à Duke, j’ai pensé qu’il était vraiment spécial. Il était là dans les moments importants et il n’était pas mauvais en défense. » Rod Strickland.

Au final, malgré la renommée dont jouit actuellement Strickland, l’ancien meneur n’a jamais été une véritable star. Malgré le fait qu’il soit le joueur avec le douzième total de passes décisives et le 29ème total d’interceptions en NBA, Strickland n’a pas remporté le moindre titre et, plus étonnant, n’a jamais été sélectionné pour le All-Star Game. Irving, lui, a déjà une bague à seulement 26 ans et a été cinq fois All-Star. Du coup, quand il entend les comparaisons, Hot Rod est flatté.

« Les observateurs disaient qu’il jouait comme moi. Ils me donnaient ce crédit et j’en étais très heureux. Mais quand je l’ai vu chez les pros, je leur ai dit de ne plus faire cette comparaison. Il est à un autre niveau. Sa créativité, ses talents de dribbleur, sa capacité à rentrer des tirs compliqués, son physique… Il a tout ! Et ensuite, il a cet état d’esprit de tueur où il se dit : »C’est bon, donne moi le ballon, je vais débloquer les choses. » Souvent, quand je regarde des matchs de AAU où de lycée, même des matchs de pro d’ailleurs, les gars ne contrôlent pas grand chose quand ils attaquent le panier. Irving peut dribbler avec la main droite et la main gauche puis sortir un layup compliqué, mais il est toujours sous contrôle. » Rod Strickland.

Pour réussir à atteindre ce niveau, il n’y a pas de formule magique, il faut bosser.  Pour Strickland, si certains joueurs décident de prendre 1000 tirs par jour pendant l’été, les dribbleurs doivent faire le même genre de boulot. Irving, par exemple, commence quatre heures avant chaque match à s’entraîner à dribbler et à marquer avec la planche.

« C’était la même chose pour moi, j’ai maitrisé les tirs avec la planche sous tous les angles. Je m’entrainais pendant des heures. Je n’allais pas à la salle pour y passer 15 minutes. Il faut être créatif parce qu’il faut essayer de trouver des moyens d’aller jusqu’au panier et de marquer. Il faut être technique, la technique gagne toujours. Je m’en fous de la taille, les franchises cherchent des gars grands et longs, mais si vous êtes technique vous allez jouer. » Rod Strickland.

Strickland a connu pas mal de soucis personnels au cours de sa carrière. Soucis qui l’ont empêché d’être aussi performant qu’il l’aurait pu et qui ont bloqué son compteur de matchs de playoffs à 52. Strickland espère qu’Irving ne connaîtra pas la même trajectoire et il peut compter pour ça sur le père du jeune meneur des Celtics.

« Drederick (le père d’Irving ndlr) était là quand je jouais en NBA, il en a beaucoup vu. Il a vu le bon et le mauvais, il a vu mes triomphes, mes erreurs et mes faiblesses. Il a gouté à tout ça. Je pense que Kyrie a beaucoup appris de son père là-dessus. J’ai traversé beaucoup de choses, qui n’étaient pas toujours très bonnes. Mais ces expériences m’ont beaucoup appris et j’ai beaucoup de choses dans ma tête grâce à elle, j’adore partager ça. » Rod Strickland.

Strickland a joué pour neuf équipes et tournait à 13,2 points, 3,7 rebonds et 7,3 passes par match pendant sa carrière.

Via The Boston Globe.

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