[Focus] Les 10 joueurs à suivre cette saison ; gloire et désespoir ?
Quatrième opus de nos focus concernant dix joueurs à suivre tout au long de la saison. Si l’exercice est intéressant à vous proposer, on se rend compte que le choix des joueurs proposés a été pertinent. Certains sont au sommet de leur art, d’autres s’affirment, quand ils ne se cherchent pas encore sur le terrain ou qu’ils ne sont pas déjà en quête d’un nouveau challenge collectif. Je vous laisse profiter de l’évolution de la saison de ces dix nominés durant les matchs joués du 20 novembre au 20 décembre 2018.
Premier opus Deuxième opus Troisième opus
Trae Young – Atlanta Hawks (4-9)
13.9 pts à 36.2 %, 2.1 rbds, 5.6 passes, 0.9 int & 3.8 bps en 28 mins
[22 oct./19 nov.] 15.4 pts à 37,4%, 3.1 rbds, 8.3 passes, 0.6 int & 4.4 bps en 29.2 mins (2-12)
[16 oct./21 oct.] 23 pts à 45.5%, 3.3 rbds, 8.3 passes, 0.7 int & 2.7 bps en 34.6 mins (1-2)
Le calvaire individuel et collectif continue pour Trae Young et les fans des Hawks commencent sincèrement à ne pas comprendre pourquoi leurs dirigeants l’ont préféré à Luka Doncic le soir de la draft. D’ailleurs, le second duel entre les deux rookies a tourné à l’avantage du Slovène, ce qui a fait déclarer à l’ancien pensionnaire d’Oklahoma avec une pointe de frustration « Vous pouvez seulement espérer le ralentir et ne pas lui donner trop de tirs faciles. Il est sur les terrains depuis très longtemps et ça se voit dans son jeu. ». De son côté, malgré les résultats catastrophiques de son équipe, Young est encore la cible de toutes les défenses, ce qui n’arrange pas ses affaires « C’est fou, c’est fou. Mon pourcentage de réussite est tellement mauvais actuellement et les autres équipes continuent à me presser comme si j’étais à 80%. ». Si Atlanta a misé sur lui c’est sur un processus à moyen terme, toutefois, les signes alarmants sont là en ce qui concerne celui que l’on comparait déjà à Stephen Curry il y a un an. On n’oubliera pas de mentionner que la première victime de cette stratégie de reconstruction n’est autre que Jeremy Lin. Cantonné à être le back-up du natif du Texas, l’ancienne sensation new-yorkaise réalise de belles performances individuelles durant la période qui nous intéresse, en 19.8 minutes, il tourne à 12.2 points (56.5 %), 2.8 rebonds, 3.7 passes & 0.8 interception.
Tony Parker – Charlotte Hornets (7-5)
10.3 pts à 45.3 %, 1.3 rbds, 4.1 passes, 0.9 int & 1.5 bp en 20.5 mins
[22 oct./19 nov.] 11.6 pts à 49.6%, 1.8 rbd, 4.2 passes, 0.3 int & 1.1 bp en 19.4 mins (6-6)
[16 oct./21 oct.] 2.7 pts à 28.6%, 2 rbds, 4.7 passes, 0 int & 1.3 bp en 15 mins (2-1)
Après un début de saison qui nous a mis en émoi, Tony Parker continue de tracer sa route sous ses nouvelles couleurs et nous rappelle à de bonnes vieilles habitudes de fans blasés : au final il ne nous surprend plus ! Capable encore de passer son spécial comme d’être clutch face à des Nuggets qui dominent la conférence ouest, TP semble s’éclater dans sa première saison hors Texas. Entre temps, il est devenu le dix-huitième marqueur de l’histoire et s’approche petit à petit de la cinquantième place des meilleurs marqueurs de l’histoire… tranquille on vous dit ! De son côté, James Borrego se réjouit de son coup en le signant alors qu’il prenait le contrôle des Hornets « Quand nous avons cherché à le signer, nous avons vraiment dû évaluer son corps : est-ce que physiquement il était capable de le faire ? Il sortait d’une grosse blessure, mais j’ai été avec lui pendant l’année où il a fait sa rééducation. Il a passé tellement de temps à bosser pour revenir en bonne santé. ». Respect Monsieur Parker.
Jabari Parker – Chicago Bulls (2-10)
15.7 pts à 47.7 %, 7.3 rbds, 2.6 passes, 0.8 int & 2.5 bps en 29.3 mins
[22 oct./19 nov.] 15.1 pts à 44.4%, 6.7 rbds, 2.2 passes, 0.5 int & 2.9 bps en 31.5 mins (4-11)
[16 oct./21 oct.] 14 pts à 41.4%, 5.5 rbds, 1 passe, 0.5 int & 1 bp en 24.5 mins (0-2)
Si Tony s’éclate en Caroline du Nord, son homonyme de Chicago voit son retour à la maison comme un gros gâchis. Lors de notre premier opus de cette série on s’interrogeait sur ce choix de carrière de la part de l’ancien pensionnaire de Duke, au final, Jabari Parker est déjà à la recherche d’une autre équipe. Utilisé sans succès à toutes les sauces par Fred Hoiberg, le licenciement de son coach n’a fait que précipiter sa chute. Le deuxième choix de la draft 2014 ne fait plus partie des plans de sa franchise, un choc quand on pense qu’il a signé un contrat de 40 millions de dollars sur deux saisons cet été. « J’ai fait tout mon possible pour prouver que ma place est ici » déclarait-il quand Gar Forman et John Paxson réglaient son sort. À ce jour, de nombreuses équipes dont les Knicks et le Jazz se renseignent sur le joueur et c’est triste de se dire qu’au final on voyait cet échec arriver comme un gros camion durant l’off-season.
Luka Doncic – Dallas Mavericks (7-6)
18.4 pts à 40.7 %, 6.4 rbds, 5.8 passes, 1.6 int & 3.1 bps en 30.7 mins
[22 oct./19 nov.] 19.4 pts à 46%, 6.8 rbds, 4.2 passes, 0.8 int & 3.7 bps en 33.9 mins (6-8)
[16 oct./21 oct.] 18 pts à 40.6%, 7 rbds, 3.5 passes, 1 int & 5 bps en 34 mins (1-1)
Le nouveau chouchou de l’Amérique continue de nous régaler de son talent. Top 10 après Top 10, l’ancien joueur du Real Madrid continue son apprentissage, et si Dallas vient de perdre quatre matchs sur les cinq derniers, il continue de nous faire croire que le basket est un sport si facile (24 pts à 46.1 %, 6.2 rbds & 7.6 passes sur cette série). Les éloges le concernant continuent de pleuvoir (mais quand vont-elles s’arrêter!!) de la part de coachs NBA voire même d’une ancienne légende comme Jason Kidd, « Ce gars sait faire des passes. […] Il est très en avance pour un gars de 19 ans. Son feeling et sa manière de jouer… il est toujours en contrôle et je pense qu’il comprend vraiment le jeu. Il a un gros QI basket. » ; Dave Joerger, « Il a énormément de qualités et je pense qu’il va devenir un sacré shooteur. Et quand ça arrivera, cela le rendra encore plus rapide. Il a un très bon dribble et il sait comment jouer. » ; ou encore Doc Rivers « Il est fun à regarder. Je ne sais pas si j’ai déjà voulu regarder jouer un rookie plus que lui. J’en avais marre de lui, il vous donne du fil à retordre. […] Je pense qu’il deviendra une star. Vraiment. Je ne le considère même pas comme un rookie. Je ne sais pas ce qu’il est mais il est spécial. ». Quoi de plus normal alors après un tiers de la saison de voir Mark Cuban commencer sa campagne pour le voir participer au All-Star Game (celui des grands) en février prochain « Pourquoi pas ? Si vous regardez ses stats, ça colle. […] Quel joueur a réussi à rendre meilleure son équipe comme lui ? Il faut juste qu’il s’améliore aux tirs, s’il y arrive, il sera instoppable. ».
Lonzo Ball – Los Angeles Lakers (9-6)
10.4 pts à 41.7 %, 5.6 rbds, 5 passes, 1.9 int & 2.6 bps en 32.7 mins
[22 oct./19 nov.] 7.4 pts à 37.5%, 4.9 rbds, 5.2 passes, 1.3 int & 1.9 bps en 26.4 mins (9-5)
[16 oct./21 oct.] 10.5 pts à 41.2%, 5 rbds, 2.5 passes, 0.5 int & 0.5 bps en 22.9 mins (0-2)
Après deux mois de compétition il semblerait bien que Lonzo Ball ait réalisé le plus difficile qui s’annoncait à lui depuis cet été : trouver ses marques aux côtés de LeBron James. Désormais titulaire indiscutable pour les Lakers, le deuxième choix de la draft 2017 ne cesse de recevoir des compliments de son aîné « Zo est un joueur de basket unique car ne pas mettre le ballon dans le panier ne définit pas ce qu’il fait sur le terrain et son impact. Si vous arrivez quand même à avoir un impact sur le match et que vous ne scorez pas, alors vous êtes un basketteur complet et c’est ce qu’il est. ». Quelques jours plus tard, les deux comparses terminaient un match avec chacun un triple double à leur compteur, une première depuis Magic/Jabbar à Los Angeles, « Je l’ai regardé toute ma vie, c’était mon idole quand j’étais plus jeune. Et là on fait chacun un triple-double dans le même match. Je ne sais même pas si j’ai déjà rêvé de ça. ». En tant que leader, James sait l’importance de Ball dans le succès actuel et futur des Lakers « On veut toujours que Zo soit ultra-agressif. Sa rapidité, sa taille, ses qualités athlétiques mettent la pression à la défense. Zo lit le jeu et réagit en conséquence, et il joue extrêmement bien, qu’il rentre ses tirs ou pas ».
Jimmy Butler – Philadelphia 76ers (9-3)
19.1 pts à 46.6 %, 5.3 rbds, 2.7 passes, 1.9 int & 0.8 bp en 30.2 mins
[22 oct./19 nov.] 19.2 pts à 47.9%, 4.3 rbds, 4.3 passes, 1.8 int, 0.8 ct & 1.8 bp en 36.1 mins (5-7)
[16 oct./21 oct.] 28 pts à 54.3%, 7 rbds, 3 passes, 4 ints, 1.5 ct & 1.5 bp en 33.8 mins (1-1)
Partout où il passe, Jimmy Butler ne fait pas que des heureux. Après Derrick Rose à Chicago, Karl-Anthony Towns à Minnesota, voilà que c’est au tour de Joel Embiid de se plaindre. Le pivot camerounais a fait savoir par voie de presse qu’il n’était pas content de son utilisation depuis l’arrivée de Jimmy Buckets en Pennsylvanie ; de quoi faire enrager Charles Barkley. Après un petit séjour à l’infirmerie, Butler a repris ses marques, les 76ers recommencent à gagner et lui reste dans son rôle « Je pense que les gars sont vraiment bons pour me trouver, et trouver tout le monde. Je me concentre sur la défense. Je me fiche du nombre de shoots que je prends ou de quoi que ce soit d’autre. ».
Frank Ntilikina – New York Knicks (4-9)
6.5 pts à 36 %, 2.1 rbds, 1.8 passe, 0.2 int & 1.2 bp en 19.1 mins
[22 oct./19 nov.] 6.5 pts à 34%, 1.7 rbds, 3.5 passes, 0.8 int & 1.6 bp en 24.1 mins (3-11)
[16 oct./21 oct.] 6.3 pts à 34.8%, 2.3 rbds, 2 passes, 2.3 inta & 1 bp en 27.7 mins (1-2)
La saison de Frank Ntilikina continue sur le même courant alternatif. Titulaire indiscutable en début de saison il est descendu dans la rotation des Knicks pour être oublié sur le banc par son coach et redevenir un joueur de complément. Hier soir, David Fizdale nous a sorti la même rengaine qu’il nous sort concernant le frenchy new-yorkais depuis sa prise de fonctions « C’est comme n’importe quelle habitude. Il faut s’accrocher jusqu’à un point où cela devient une habitude de jouer libéré sans vous préoccuper de ce que les gens disent, de ce que votre coach pense, de ce que qui que ce soit pense. C’est juste parce qu’il est tellement altruiste, il se préoccupe de ces choses. ». Au final, si Trey Burke semblait être le concurrent numéro 1 de l’ancien joueur de la SIG, c’est finalement Emmanuel Mudiay qui tire son épingle du jeu (16.8 pts & 4.5 passes sur la période qui nous intéresse)… pour le moment.
Markelle Fultz – Philadelphia 76ers (n/a)
N’a pas joué de match
[22 oct./19 nov.] 8.1 pts à 44.3%, 3.7 rbds, 2.8 passes, 0.8 int & 1.3 bp en 21.7 mins (10-6)
[16 oct./21 oct.] 8.3 pts à 33.3%, 3.7 rbds, 4.7 passes, 1.3 int & 1.7 bp en 26.4 mins (2-1)
Lors de notre dernier opus, on soulignait que le rôle de Markelle Fultz n’était plus le même depuis l’arrivée de Jimmy Butler à Philadephie. Le lendemain de l’article, on apprenait que Fultz se mettait en retrait de l’équipe pour faire réévaluer son épaule. Depuis, les rumeurs vont bon train, le joueur voudrait quitter les 76ers, eux écoutent des propositions de transfert, et le front-office de Philly serait divisé quant à son avenir au sein de la franchise. Affaire à suivre…
Elie Okobo – Phoenix Suns (0-7)
7.7 pts à 38.1 %, 3.1 rbds, 3 passes, 1.7 int & 2.1 bps en 27.1 mins
[22 oct./19 nov.] 7.1 pts à 46.7%, 1.8 rbd, 2.7 passes, 0.3 int & 1.1 bp en 17.2 mins (1-8)
[16 oct./21 oct.] 1 pt à 50%, 0 rbd, 0.5 passe, 0 int & 0.5 bp en 5.6 mins (1-1)
Alors qu’Elie Okobo alternait entre matchs de G-League et performances intéressantes du côté de Phoenix, les Suns prenaient la décisions de se séparer de leur meneur titulaire (Isaiah Canaan). On pensait alors à une bonne nouvelle pour l’ancien joueur de Pau (qui passa 19 points aux Clippers), toutefois, il n’est pas apparu sur le terrain pour la franchise de l’Arizona depuis le 10 décembre dernier (soient 5 rencontres). Igor Kokoskov tente tout pour offrir des résultats à ses dirigeants et c’est mission réussie, les finalistes NBA 1993 restent sur quatre victoires consécutives. Au final, le Bordelais ne fait plus partie des plans de son coach, la mène étant laissée aux mains de De’Anthony Melton et de Jamal Crawford qui a même réussit son record de passe en carrière il y a peu face aux Knicks… à 39 ans ! Pendant ce temps-là, Elie bosse et ne reviendra que plus fort !
DeMar DeRozan – San Antonio Spurs (9-7)
21.7 pts à 47.3 %, 4.9 rbds, 5.9 passes, 0.9 int & 4.1 bps en 33.1 mins
[22 oct./19 nov.] 24.5 pts à 48.1%, 6.6 rbds, 6.4 passes, 1.1 int & 2.5 bps en 36.8 mins (7-7)
[16 oct./21 oct.] 28 pts à 48.8%, 3.5 rbds, 6.5 passes, 1 int & 2.5 bps en 36.3 mins (1-1)
DeMar DeRozan en aurait-il trop fait lors de son arrivée à San Antonio ? Le début de saison de San Antonio a été plus que décevant. Avec une nouvelle star en ville, Gregg Popovich semblait ne pas trouver de solution et les Spurs s’enfonçaient tout doucement, subissant des défaites insultantes. Depuis, les Texans ont redressé la barre et font de nouveau partie des playoffables. Toutefois, Pop, aurait-il autant besoin de l’ancien Raptor actuellement ? Sur les cinq derniers matchs, le membre de Team USA tourne à des stats auxquelles il nous a peu habitués avec seulement 15.4 points marqués (à 45.1 %) mais aussi 4.8 rbds & 6.4 passes en 30.4 mins, pour une réussite probante de quatre victoires. À suivre…
Kawhi Leonard – Toronto Spurs (8-5)
27.8 pts à 50.6 %, 8.5 rbds, 3.2 passes, 1.8 int, 0.8 ct & 1.9 bp en 36.5 mins
[22 oct./19 nov.] 24.2 pts à 49.1%, 7.9 rbds, 3.4 passes, 2.1 ints & 2.3 bps en 33 mins (7-3)
[16 oct./21 oct.] 27.5 pts à 40.4%, 11 rbds, 2.5 passes, 0.5 int & 2.5 bps en 36.6 mins (2-0)
Tout continue de rouler pour Kawhi Leonard dans l’Ontario, au point que les médias semblent relancer les rumeurs de départ pour cet été… car ils n’ont plus rien à raconter sur le double meilleur défenseur de la ligue. « Le fit avec le groupe a été plutôt bon pour le moment. Comme j’ai dit, on gagne, tout le monde joue bien, je ne peux pas me plaindre. » toujours avare de mots devant la presse, Leonard fait l’unanimité dans son vestiaire et Toronto semble vraiment imprenable à l’est du Mississippi. Quant à savoir s’il aime vivre dans la mégapole canadienne, il est on ne peut plus simple dans ses déclarations « C’est compliqué de profiter d’une ville quand on joue au basket chaque jour. Souvent, on utilise les jours de repos pour se reposer, se soigner et être prêt pour la journée suivante. On se repose pour avoir de l’énergie. Et pour le froid, il suffit de porter une veste. On joue dans une salle, pas dehors dans la neige. Et c’est une bonne salle. ». Finalement, il laisse parler son jeu et les Pacers, Warriors (par deux fois), Clippers, Sixers ou encore les Grizzlies se sont pris les pieds dans le tapis face à ces Raptors new look.