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Quand Chris Clemons (1,75m et 81 kg) se retrouve dans la peau de LeBron James (2,06m et 116 kg)

Les Rockets ont une façon toute particulière de préparer leurs matchs face aux Lakers. Alors pour coller au mieux aux situations de match, ce sont les joueurs de bout de banc qui jouent les starters des Lakers lors des entraînements. Dans le rôle de LeBron JamesChris Clemons ! Oui, oui ce meneur de jeu d’1m75 et 81 kilos dans la peau d’un mec qui mesure et pèse près de 30 cm et 30 kilos de plus. Etonnant non ?

LeBron joue meneur la plupart du temps. Il joue à beaucoup de postes et c’est ce qui le rend spécial. Alors définitivement je vais vous dire qu’être meneur aide au niveau du skillset quand on essaie de reproduire son jeu. » Chris Clemons

Pour Mike D’Antoni l’exercice est intéressant et Clemons s’en sort mieux que jamais.

Des fois un joueur joue bien mieux quand il pense qu’il est quelqu’un d’autre. C’est incroyable quand on le voit, on lui demande pourquoi il ne joue pas comme ça tout le temps. Quand on leur dit d’agir comme s’ils étaient Kevin Durant ou n’importe qui ils deviennent fous et commencent à marquer des points. » Mike D’Antoni

Sauf qu’en vrai, D’Antoni n’est pas le seul à utiliser cette stratégie : Frank Vogel lui-même aurait demandé à Quin Cook de jouer Damian Lillard au premier tour, quand Erik Spoelstra lui, utilisait KZ Okpala pour rentrer dans la peau de Giannis Antetokounmpo. On  appelle les remplaçants qui jouent le rôle de leurs adversaires la scouting team.

Quand vous êtes dans la scouting team et qu’on vous demande de vous mettre dans la peau de l’une des stars de la ligue, ce sont leurs entraînements préférés. Je ne vais pas jouer le jeu des comparaisons, ce n’est pas le but, mais KZ Okpala a certaines qualités similaires à celles de Giannis et ça nous a aidés à nous préparer. » Erik Spoelstra

Cela donne en tout cas une vraie importance à certains joueurs qui n’ont pas l’occasion de s’exprimer en match lors de rencontres si importantes.

On a bien sûr nos séances vidéo pendant lesquelles on établit notre plan de jeu et tous ces trucs. Mais moi je dois me concentrer sur des choses en particulier et faire des extras en regardant encore plus de vidéos pour observer le gars que je vais devoir reproduire. Je dois apprendre ses manières et ses tendances aussi bien que je le peux et essayer de l’imiter au maximum lors des entraînements. » Chris Clemons

Clemons semble adorer ce genre de missions, mais ne croyez pas qu’il les découvre lui, qui lors du premier tour devait jouer le rôle de Chris Paul.

Jouer comme Chris Paul est quelque chose de plutôt simple pour moi parce que je sais déjà faire certains de ses moves. Le but n’est pas de jouer comme je le fais habituellement sur le terrain. Il s’agit de donner à mes coéquipiers un aperçu le plus juste possible de ce qu’ils vont affronter. C’est un peu différent parce que j’essaie de me concentrer pour être quelqu’un d’autre. Mais c’est mon boulot. » Chris Clemons

Par contre, ne pensez pas que tous les coachs sont friands de cet exercice. Doc Rivers par exemple préfère ne pas utiliser de scouting teams.

Je ne veux pas laisser penser à l’un de mes joueurs qu’il est l’un de nos adversaires. Il y a fort longtemps, je jouais pour Pat Riley et nous affrontions les Bulls. Pat avait décidé d’utiliser Bo Outlaw pour jouer le rôle de Michael Jordan. Bo nous a détruits à tous les entraînements et peu à peu il s’est vraiment pris pour Michael Jordan, ce qui est devenu un vrai problème. Ce jour là je me suis dit que si un jour j’étais coach, je ne ferais jamais ça. Nous n’avons pas eu besoin au premier tour que l’un des gars se prenne pour Luka Doncic. » Doc Rivers

Bon… L’histoire est belle, mais Doc doit se tromper de coéquipier (peut-être Bo Kimble ?) car Bo Outlaw et Doc Rivers n’ont jamais joué ensemble, encore moins en étant coachés par Pat Riley… Mais peu importe, on comprend ce qu’il veut dire. Spoelstra lui, par contre qui était assistant-vidéo à l’époque où Riley était coach est un grand habitué de l’exercice. A la fin des années 90, son premier rôle était justement de coacher la scouting team.

Quand on se préparait à jouer le Magic, Mark Strickland jouait le rôle de Penny Hardaway aux entraînements. Il était incroyable au niveau du shoot, dans le playmaking. Il faisait des choses qu’il ne faisait pas nécessairement dans son rôle habituel, mais qu’il pouvait faire quand il se mettait dans la peau de Penny. Ce sont toujours des entraînements amusants quand on voit un jeune joueur qui imite une star. » Erik Spoelstra

Clemons avoue quand même que ce n’est pas forcément aisé d’être LeBron James.

C’est quand même compliqué pour un gars comme moi d’être LeBron. J’essaie juste de faire de mon mieux. Nous essayons de faire à l’entraînement ce que ces gars feront en match. Pour moi, le plus important est le volume de jeu. J’essaie juste de faire ce dont il y a besoin pour donner à mes coéquipiers la représentation la plus juste de LeBron James. Notre but est de remporter un championnat, donc là, je suis seulement concentré sur la façon d’aider ces gars à accomplir ce but, que ce soit sur le terrain ou en-dehors. » Chris Clemons

Les faits sont quand même super intéressants, n’empêche qu’on adorerait voir les images de Clemons en LeBron !

Via Bleacher/Report

 

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