Aron Baynes : « L’attaque c’est amusant, mais j’ai toujours adoré défendre »
L’équipe des Toronto Raptors championne en 2019 continue d’être démembrée petit à petit. Kawhi Leonard et Danny Green ont fait leur valise l’été dernier. Cette fois, c’est au tour de Serge Ibaka et Marc Gasol de quitter le navire. Deux piliers de l’équipe canadienne, qui ne seront pas évidents à remplacer. Pour remplumer leur raquette, les Raptors ont décidé de prolonger Chris Boucher et de faire signer Alex Len, et surtout Aron Baynes. Mais le salaire qu’ils pouvaient offrir au dernier allait dépendre des choix de Gasol et Ibaka, qui ont donc décidé de partir. Résultat, les Canadiens ont pu proposer 14,3 millions de dollars sur deux ans à Baynes (la deuxième année est une team option).
« C’était 48 très longues heures. Mais on dit que de bonnes choses arrivent à ceux qui savent attendre. J’avais quelques opportunités, et les Raptors étaient l’une d’elles. J’espérais juste me retrouver dans une bonne situation, je savais que j’allais avoir des options. Et le rôle que je vais avoir ici me plait. Au final, c’est le plus important. Je veux aller sur le terrain, être compétitif et gagner des minutes sous les ordres de Nick Nurse. Je suis impatient. » Aron Baynes.
Le pivot australien débarque dans une équipe qui shoote beaucoup à trois points, et aura la permission de faire feu de tout bois, étant donné que Gasol et Ibaka prenaient en cumulé près de 7 tirs à trois points par rencontre l’année dernière. Ça tombe bien, Baynes a beaucoup progressé dans ce domaine depuis quelques saisons (l’équipe de France peut confirmer), et a même été impressionnant de réussite au début de l’exercice 2019/2020.
« J’ai eu de nombreuses discussions avec Brad Stevens et Danny Ainge (coach et GM de Boston ndlr) et ils n’arrêtaient pas de me dire de continuer à shooter. J’étais un peu hésitant au début, parce que même si je le faisais beaucoup dans les matchs internationaux, ce n’est pas pareil en NBA. Dès qu’il y en a qui rentrent, personne ne réagit négativement quand vous prenez ces tirs. Tes coéquipiers, ton coach, tout le monde te dit de continuer à tirer. Tu ne mets pas longtemps à te prendre au jeu et à vouloir en prendre le plus possible, tant que c’est de bons tirs. C’est à ce moment que j’ai commencé à réaliser que si je prenais mon temps et que je tirais en rythme, ces tirs étaient des bons tirs. » Aron Baynes.
En plus, avec la présence de Kyle Lowry et Fred VanVleet dans le backcourt, il est assuré de recevoir la balle dans de bonnes conditions.
« Je suis impatient de jouer avec ces gars, parce que je sais ce qui les motive. On veut gagner et se donner la meilleure chance de remporter le titre. Je suis impatient d’aller sur le terrain et de travailler avec eux, quand on devra se donner sur le terrain, ils vont y aller à fond. Et c’est ce que j’essaie de faire également. » Aron Baynes.
Efficace en attaque, Baynes est aussi plutôt correct en défense. Son physique de bucheron (2m08 et 117) ainsi que sa mobilité surprenante pour un tel gabarit lui permettent de ne pas être un maillon faible, même si ce n’est pas un gros contreur (0,5 par match en carrière).
« Même si l’attaque c’est amusant, j’ai toujours adoré défendre. Je pense que c’est de ce côté du terrain qu’on peut vraiment changer le cours d’un match et j’essaie d’être concentré là-dessus avant tout. Le meilleur moyen pour moi de faire ça, c’est de parler à tout le monde. Je préfère trop parler en défense que ne pas assez parler. En communiquant, on peut empêcher beaucoup d’erreurs, et les rattraper quand il y en a, parce qu’il y en a quand on joue contre les meilleurs joueurs du monde. Je suis impatient de jouer dans le système de Nick. Je sais que ca va être un peu différent, et qu’on ne va pas défendre toujours de la même façon, mais c’est encore plus excitant. C’est toujours fun de voir la confusion sur le visage des adversaires quand ils remontent la balle. Vous savez que vous faites bien les choses, et qu’il y a des chances que ca tourne en votre faveur. » Aron Baynes.
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