« C’est comme si je n’étais jamais parti » : Anderson Varejao très heureux de revenir aux Cavs
Revenu à la surprise générale aux Cleveland Cavaliers, Anderson Varejao est bien de retour en NBA. Le pivot brésilien de 38 ans, du haut de ses 2m11, a signé un 10-day contract avec la franchise pour laquelle il a évolué entre 2004 et 2016, avant deux passages consécutifs de deux ans aux Warriors, puis à Flamengo au Brésil. Varejao a reçu un appel du manager des Cavs, Koby Altman, il y a environ cinq jours :
[En parlant d’Altman] Il a dit : « Andy, faisons-le. Nous allons te faire revenir », a déclaré Varejao mardi matin, peu après l’officialisation de sa signature (cleveland.com). « C’était un moment que j’ai pris comme un, ‘Wow, c’est vraiment sur le point d’arriver’. Ça fait du bien. Cleveland, c’est chez moi. J’aime la ville, j’aime les fans, j’aime la franchise. Je suis heureux d’être de retour. Ce n’est pas seulement la fin de cette saison, ce sont les 12 années que j’ai passées ici, tout cela compte pour moi. Pour être honnête, j’ai toujours été prêt à revenir. Je suis excité. C’est comme si je n’étais jamais parti ».
Pour trouver trace du dernier match professionnel d’Anderson Varejao, il faut remonter deux ans en arrière, en 2019, en Chine, lors de la dernière Coupe du monde. Il a ensuite reçu des offres de plusieurs équipes, dont certaines en NBA qui voulaient le voir débarquer pour participer au training camp ou bien faire des essais de pré-saison. Offres qu’il a refusées, tout en restant prêt physiquement à ce qu’on le rappelle. « Koby a passé l’appel et me voilà. »
Varejao a donc passé 12 saisons avec les Cavs avant d’être échangé aux Portland Trail Blazers au sein d’un accord tripartite, quelques mois avant que Cleveland ne remporte son premier titre NBA et mette fin à une disette de 52 ans au sein de la ligue. Coupé dans la foulée, Varejao a ensuite signé avec les Warriors, grand rival des Cavs quatre ans durant.
« Je ne m’attendais pas à ce que cela se produise », a déclaré Varejao à propos de ce trade. « Mais je comprends que ça faisait partie du business, ça arrive. Je n’étais ni le premier ni le dernier à être échangé. [En évoquant le titre de 2016] J’étais heureux pour cette franchise, la ville et tout le reste. Même si j’étais adversaire, j’étais heureux pour eux qu’ils obtiennent la bague et qu’ils célèbrent parce que cette ville le méritait, et les fans le méritent. Ce sont des fans inconditionnels des Cavs. »
Après avoir signé son premier contrat de 10 jours mardi matin, Varejao a participé à l’échauffement avant le match des Cavs contre les Suns. Il ne pourra cependant pas revenir officiellement sur les parquets tout de suite, le temps de se remettre en forme. Quel que soit le temps de jeu qu’il obtiendra, Varejao a déclaré que le fait de revenir aux Cavs, d’enfiler à nouveau cette tunique qu’il a portée pendant 12 ans, sera quelque chose de spécial pour lui.
« Pour être honnête, j’étais très anxieux. J’ai beaucoup de souvenirs ici à Cleveland, dans cette salle, puis tous ces gens que je vais revoir. Mais l’essentiel est d’être de retour avec les gars et d’aider les plus jeunes à comprendre qu’il ne faut rien prendre pour acquis. »
Les Cavs ont pu signer Varejao, un Cavalier très apprécié par les fans de la franchise, grâce à sa combativité, son attitude, après avoir obtenu une dérogation qui permet d’obtenir une 18e place temporaire dans le roster. Pour être admissible, une équipe doit avoir au moins quatre joueurs manquant au moins trois matchs, ou sur le flanc deux semaines, pour cause de maladie ou encore de blessure. La signature de mardi signifie aussi que le contrat de Varejao expirera le 13 mai, juste avant la fin de la saison régulière. Mais les Cavs veulent que leur néo-pivot fasse partie du roster pour le reste de la saison et il faudra que la prolongation de la harship exception soit acceptée.
Varejao est quatrième dans l’histoire de la franchise lorsqu’il s’agit des rebonds offensifs, sixième en rebonds et huitième en termes de matchs joués, interceptions et blocks. Varejao a enregistré des moyennes de 7,6 points et 7,5 rebonds lors de son tout premier passage chez les Cavs. Pour Altman, son importance dans l’effectif va au-delà de l’impact sur les parquets. Selon lui, il pourra guider un roster très jeune, afin de gagner en maturité au cours des prochains mois.
« Andy incarne tout ce que la ville de Cleveland représente et au-delà, et nous ne pourrions pas être plus excités de ramener son expérience, son leadership et son caractère dans ce vestiaire. Son éthique de travail contagieuse et son engagement envers notre communauté lui ont valu une place légitime dans cette franchise et de tout le nord-est de l’Ohio. Il n’y a pas beaucoup d’athlètes qui peuvent avoir un impact sur le basket-ball comme Andy l’a fait au cours de sa carrière, et je pense que nos joueurs bénéficieront grandement de leur interaction quotidienne avec lui. »
Il reste huit matchs lors de cette saison 2020-2021, une saison qui a commencé par des rêves de play-in pour les Cavs, et qui se terminera par un passage à la loterie de la draft estivale. Les Cavs ont été officiellement éliminés de la course aux play-offs lundi soir. Mais au-delà de cette fin de saison, qui sait ?
« Je vais prendre un jour à la fois, et profiter de ce moment », a déclaré Varejao lorsqu’on lui a demandé si ce retour pourrait s’avérer être plus long qu’escompté. « Il est encore tôt pour moi de dire quelque chose. Je n’y ai pas encore réfléchi. Je suis toujours ouvert aux Cavs. »