Infos NBA

Toni Kukoc : « Je leur ai prouvé que ça valait la peine de me donner une chance »

Après Vlade Divac, Dino Radja et Dražen Petrović, le Hall of Fame va enfin accueillir la 4ème légende de cette génération yougoslave extraordinaire : Toni Kukoc. Après quelques années d’attente, ce n’est que justice que l’ancien ailier des Bulls rejoigne ses camarades au Hall of Fame en septembre prochain.

« Peut-être que c’était dans le script. C’était le destin. » Toni Kukoc

Kukoc a fait partie de cette première génération de joueurs européens qui ont réussi à se faire une place en NBA après avoir dominé l’Europe, mais à une époque où les joueurs européens n’étaient pas aussi estimé qu’en 2021 et où la NBA c’était un grand saut dans l’inconnu.

« Nous étions la première vague de joueurs qui ont décidé de tenter leur chance, d’essayer. C’était quelque chose de nouveau. C’était quelque chose que nous ne connaissions pas, que nous ne comprenions peut-être même pas. Nous ne savions pas à quoi nous attendre. Mais nous savions que nous étions de bons joueurs de basket. Je pense que nous avions raison. C’était le moment. Nous l’avons tous prouvé d’une certaine manière. Et je suis heureux que nous ayons été des pionniers. » Toni Kukoc

Arrivé aux Bulls lors de la saison 1993-94 après avoir eu droit à un petit bizutage de Michael Jordan et Scottie Pippen aux JO, pour envoyer un message à Jerry Krause, s’est assez rapidement adapté à la meilleure ligue de la planète, lui qui possédait pour l’époque des skills très rares pour un joueur de sa taille.

« La première fois que j’ai rencontré Michael (Jordan) et Scottie (Pippen), c’était aux Jeux olympiques de Barcelone en 92 et ce n’était pas la meilleure expérience pour moi. Et après le premier match, ils devaient probablement se dire : ‘Oh mon dieu, avons-nous vraiment besoin de lui ?’ (rire) Mais j’ai fini au fil des ans, je suppose… en fait je peux même le dire en tant que Hall of Famer : je leur ai prouvé, j’ai prouvé aux entraîneurs, j’ai prouvé aux fans de Chicago que ça valait la peine de me donner une chance. » Toni Kukoc

Le Croate s’est imposé comme un membre capital du triplé des Bulls en 1996, 1997 et 1998 dans un rôle de 6ème homme de luxe, lui qui a remporté le trophée de meilleur remplaçant lors de la saison mythique de 1995-96, conclue par 72 victoires.

« Le basket-ball est un sport d’équipe. Vous devez être prêt à sacrifier votre jeu et à vous sacrifier pour le bien de l’équipe pour accomplir ces choses. J’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment et d’avoir d’excellents entraîneurs pour m’apprendre à jouer et m’enseigner les principes fondamentaux du jeu. J’ai eu des coéquipiers absolument incroyables en Europe comme aux États-Unis. Quand tout cela est réuni, j’imagine qu’entrer dans le Hall of Fame devient possible après tout. » Toni Kukoc

Il a su également se montrer cluch sous la direction d’un Phil Jackson qui lui faisait confiance, notamment pour prendre le dernier shoot en playoffs face aux Knicks en 1994, provoquant la colère de Scottie Pippen, ou encore en 1998 lors du Game 7 face aux Pacers, intenable en 3ème quart.

« J’étais à l’aise dans cette équipe, je savais que mes coéquipiers et le coaching staff croyaient en moi. Je pense que cela fait ressortir le meilleur de chaque joueur quand il a le sentiment de faire partie de l’équipe. Quand le ballon arrive dans tes mains, tes coéquipiers attendent des choses. Ils savent que tu peux le faire. Tu donnes ton maximum. Et de bonnes choses se produisent au bon moment. Michael, Scottie et Phil, ils te forcent à t’entraîner dur, à jouer dur, à donner ton maximum chaque jour, juste pour ces moments-là. Alors quand ces moments arrivent, je ne veux pas dire que c’est attendu, mais d’une certaine manière, ça l’est. Et tu es prêt à performer. » Kukoc

Kukoc sera intronisé au Hall of Fame car choisi par le comité international, qui ne pouvait pas fermer les yeux sur son incroyable palmarès : champion du monde, deux fois vainqueur de l’Eurobasket, deux fois médaillé d’argent aux JO, 3 fois vainqueur de l’Euroleague, mais c’est surtout aux Bulls qui a eu la reconnaissance de la planète basket.

« Faire partie de cette équipe c’était absolument incroyable. Le fait de m’entraîner avec Michael tous les jours m’a aidé à me retrouver dans cette situation. Je pense qu’il est simplement le plus grand de tous les temps. Et il le sera toujours. Pas seulement en raison de son palmarès, six finales, six titres, des MVPs et tout ça, mais pour la façon dont il abordait chaque jour, chaque entraînement. C’est quelque chose dont je suis heureux d’avoir vécu. » Kukoc

Via NBC

Laisser un commentaire