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Rudy Gobert – Donovan Mitchell, un an après…

Premier de la Conférence Ouest, meilleur bilan de la NBA, le Jazz semble avoir passé un cap cette saison. Une performance en partie due à ses deux franchise players, Donovan Mitchell et Rudy Gobert. Un temps brouillés, avant de prolonger sur le long terme dans l’Utah, les deux hommes ont brillé cette saison. L’un vise même le trophée de défenseur de l’année, en la personne de Gobert. Personne ne les attendait à un tel niveau cette année, au point de faire du Jazz un prétendant sérieux au titre de la Conférence Ouest. Mais alors, comment ces deux joueurs se sont-ils transformés au point même de transformer leur équipe ? Au-delà du jeu, il a tout d’abord fallu mettre les points sur les I, carte sur table.

L’antagonisme qui avait pu exister il n’y a pas si longtemps entre les deux joueurs, et alors que pour pas mal de médias, c’était la fin, c’est définitivement du passé selon Joe Ingles :

« Peu importe ce qui s’est passé, et peu importe qui a écrit des articles sur cette relation, je pense que j’ai dit publiquement que je pense que ça a été exagéré. Je pense que cette année a été un peu spéciale, pour être honnête », a déclaré l’arrière du Jazz. « Je pense que nous en avons eu des aperçus l’année dernière, de ce que nous pouvions faire lorsque nous jouions bien ensemble, que nous étions en bonne santé, quand nous étions au complet sur le terrain. Et nous savons tous – de moi à Mike [Conley] à Donovan à Rudy, vous pouvez faire toute la liste – nous réalisons tous que nous sommes meilleurs les uns avec les autres, que nous pouvons tous nous aider de différentes manières. »

Donovan Mitchell en avait voulu à Rudy Gobert pendant un certain temps. Une situation provoquée par plusieurs points divergents au début de la pandémie de Covid 19 notamment sur le respect des restrictions sanitaires, puis les deux hommes se sont finalement retrouvés. Ils ont tous les deux prolongé, privilégiant la continuité, la vision à long terme au sein de leur franchise. Mais les performances sportives de Mitchell et Gobert cette saison ne sont pas seulement le fruit de cette réconciliation en bonne et due forme. Pour Mike Conley, ses deux coéquipiers ont aussi, et surtout, grandement progressé.

« Je pense que ces deux gars ont fait des bonds en avant des deux côtés du terrain », a-t-il déclaré. « Rudy, nous savons tous ce qu’il fait défensivement, mais offensivement, sa capacité à s’améliorer autour du cercle, à attraper la balle et à finir de différentes manières, c’est une tout autre histoire. Et Donovan, évidemment, grâce à son leadership et sa capacité à trouver quelque chose de nouveau dans son jeu chaque année, puis de pouvoir être plus un meneur de jeu à certains moments et puis aussi être capable de savoir quand prendre les choses en main pour marquer 10, 12 points d’affilée. C’est ce genre d’état d’esprit qui le fait grandir. Ils ont tous le talent, mais tout mettre bout à bout sur le terrain est une autre histoire. »

Donovan Mitchell, un temps annoncé comme un possible candidat au titre de MVP avant que ses blessures ne viennent entacher sa saison, a donc fait évoluer son jeu. Son playmaking s’est accru, et cela se voit dans les statistiques. Son nombre de passes décisives délivrées par match est passé de 4.3 à 5.2 entre la saison dernière et cette année. Lors de sa saison rookie, en 2017-2018, il était à 3.7. Il score plus que jamais (26.4 pts). Il crée plus facilement son shoot que les saisons précédentes, tout en étant plus présent pour le Jazz dans les moments chauds. Selon Derrick Favors, pivot dans l’Utah, il communique davantage défensivement qu’avant, tout en étant plus leader dans le vestiaire. Une vraie transformation.

En ce qui concerne Gobert, Favors a souligné sa progression dans le domaine offensif : il tente d’élargir sa palette offensive au quotidien. De plus, il semble s’être amélioré dans ses prises de balle, et gère mieux les systèmes défensifs, le positionnement de ses coéquipiers. Mais son bel axe de progression, c’est le périmètre. Il défend beaucoup mieux qu’avant dans cette zone, forçant les attaquants adverses à ne pas shooter, ou à prendre des tirs plus difficiles qu’escomptés.

« Chaque jour à l’entraînement, après l’entraînement, avant l’entraînement, avant les matchs, il est toujours là à travailler son tir en suspension, à travailler ses mouvements au poste, à essayer de s’améliorer. Je pense qu’il peut encore beaucoup progresser offensivement. »

L’ancien dirigeant des Grizzlies, John Hollinger, l’a lui qualifié de « candidat top 5 au titre de MVP selon toute mesure objective, un des cinq meilleurs joueurs de la ligue ». Mais pour Gobert, il n’en est pas encore là. Le trophée de MVP, ce n’est pas son objectif à court terme, et il s’en pense loin, trop loin pour espérer quoi que ce soit :

« En ce qui concerne le MVP, je pense que ni moi ni Donovan ne nous sommes penchés sur cette question pour le moment. Pour nous – pour moi, et je vais parler pour lui, mais je pense qu’il pense de la même façon – l’important c’est vraiment ce que nous faisons en tant qu’équipe, et nous savons que cette reconnaissance ne signifie pas grand-chose nous si nous ne gagnons rien collectivement », a déclaré Gobert. « C’est à peu près l’état d’esprit que nous avons tous en tant qu’équipe. Nous essayons tous de donner plus à l’équipe parce que nous comprenons qu’au final, nous jouons pour quelque chose de plus grand, plus grand que nous. Nous jouons pour un championnat. Au final, ce serait mieux que n’importe quelle récompense individuelle. »

Via TheSaltLakeTribune

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