Draymond Green : « Je ne savais pas si j’arriverais à passer la première année en NBA »
Il y a des messages qui font plus plaisir à recevoir que d’autres. Pour Draymond Green, sortant du Staples Center mardi, c’est un message de Dwayne « D.J. » Stephens qui lui donne le sourire.
« Coach D.J. vient juste de m’envoyer un message ‘Bonne chance pour le début de saison’. » Draymond Green
Coach D.J, c’est l’un des coachs de Michigan State, où Green a réalisé ses quatre saisons en NCAA. Mais c’est surtout le coach que Green est allé voir au début de sa dernière saison, l’esprit envahi de doutes sur la suite de sa carrière de basketteur.
« Je n’étais pas un top 5 prospect depuis mes 12 ans sur la route de la NBA. Je n’étais pas ça. Je me souviens encore aller dans le bureau du Coach Stephen durant mon année senior et lui dire » Coach je pense que ça va être ma dernière année à jouer au basketball. Si je dois aller jouer à l’étranger, je ne suis pas fait pour ça. » Et maintenant, 10 ans plus tard, je suis là. De commencer ma dixième saison au Staples Center c’est fou. »
Avec des moyennes de 16,2 points et 10,6 rebonds, l’année senior de Green a été une belle saison. Mais pas forcément assez pour lui garantir une place en NBA, surtout pour un joueur en fin de cursus universitaire. Pourtant, il a bien été drafté, en 35ème position par les Warriors. Lui qui a la rancune tenace, n’a rien oublié de tous les choix arrivés avant lui. Histoire d’avoir toujours une motivation en tête.
« Je pensais que cette soirée-là, tous les GM avaient merdé de toute façon. » Draymond Green
Alors si son début de carrière a été difficile et n’a pas forcément été synonyme de temps de jeu, il a su profiter des opportunités pour en arriver à ses 10 ans de carrière. 3 titres plus tard, Green a aussi assuré son après carrière en signant deux juteux contrats à hauteur de 82 et 99,6 millions de dollars. Pas mal pour un joueur empli de doutes après sa saison rookie.
« Je ne savais pas si j’arriverais à passer la première année en NBA »
Surtout, avec 10 ans d’ancienneté, Green s’est assuré une retraite très solide grâce au plan mis en place par le syndicat des joueurs (NBPA, National Basketball Player Association) et le syndicat des basketteurs retraités (NBRPA, National Basketball Retired Players Association) . En effet, il pourra recevoir plus 200 000$ par an, même à 60 ans, grâce à sa carrière de basketteur. Il aura aussi droit à une assurance santé à vie pour sa femme et ses enfants. Une façon aussi de réaliser à quel point sa carrière et ses 10 ans dans la ligue lui seront toujours bénéfiques. Quelque chose d’impensable pour le jeune Green qui assistait à ces réunions 9 ans en arrière.
« Je me souviens être assis à ces réunions de l’association des joueurs où ils disaient que nous aurions une pension complète dans 10 ans. J’étais là me demander comment je pourrais tenir 9 ans dans cette ligue. D’arriver à 10, ça n’était jamais censé m’arriver. »
Pour Scott Rochelle, président de la NBRPA, Draymond Green est d’ailleurs un exemple sur lequel il faudra s’appuyer dans le futur, pour montrer la voie aux jeunes joueurs qui débarquent dans la ligue.
« Le leadership de Draymond sur et en dehors du terrain a été essentiel pour la croissance du développement des joueurs et se traduira très bien dans son après carrière en dehors du terrain. Nous l’accueillerons lui et tous ses talents en tant que membre de l’association nationale des joueurs de basket retraités le moment venu. Dans le même temps, il a encore plusieurs saisons devant lui. » Scott Rochelle
Alors que seuls 85 joueurs, sur les 450 environ que compte la ligue, ont 10 ans ou plus d’expérience dans la ligue, Green a toujours du mal à réaliser cet accomplissement. Mais pour autant, son instinct de compétiteur reprend le dessus, car malgré les titres et les distinctions déjà obtenus, l’ailier-fort ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin.
« Je m’assois et je pense à ça tout le temps. Je suis dans ma dixième année. J’ai fait quelques très bonnes choses dans cette ligue pour en arriver à ma dixième année. Mais j’ai toujours l’impression qu’il me reste encore beaucoup de travail pour atteindre les objectifs que je veux atteindre. » Draymond Green
Une bien belle carrière et une très belle histoire, surtout lorsque l’on sait que Green a réfléchi un temps à tout arrêter après l’université.
Via The Undefeated