Boris Diaw : « Il y a 20 ans, on savait que la Serbie, l’Italie, l’Espagne allaient jouer de telle ou telle façon. Maintenant, tout le monde fait plus ou moins la même chose »

GM de l’équipe de France, Boris Diaw, champion d’Europe 2013, médaillé d’argent en 2011 et deux fois médaillé de bronze à l’Euro (2005, 2015), a discuté de l’évolution du basket au micro de Mozzart Sport avant la finale France-Espagne, ce dimanche (à suivre à partir de 20h30 sur M6).

« Le basket a beaucoup changé. Déjà, la façon dont les équipes jouent. Toutes sont à un niveau supérieur aujourd’hui, et les équipes font beaucoup de choses similaires les uns comparées aux autres. C’est pour ça que le niveau global du basket en Europe et aux USA est assez similaire. Même quand on regarde les équipes de notre continent, la qualité de jeu est assez uniforme. Il y a 20 ans de ça, on savait que la Serbie allait jouer de telle manière, l’Italie d’une deuxième manière, l’Espagne d’une troisième et la Pologne d’une 4e manière. Maintenant, tout le monde fait plus ou moins la même chose. En attaque, tout le monde se concentre sur le pick-and-roll espagnol ou fait des choses qui sont caractéristiques de l’Euroleague. Je trouve que c’est plus difficile aujourd’hui de prédire les choses, de distinguer ce qui sépare une équipe d’une autre.

Les préparations pour les matchs sont bien plus difficiles aujourd’hui parce que toutes les équipes s’approprient et font ce qui fonctionne le mieux à l’instant T. Si le pick-and-roll est le truc du moment, tout le monde va le jouer. Si c’est un shooter à 3-points, pareil. C’est pour ça que les équipes sont de plus en plus homogènes. »

Cet Euro 2022 a vu successivement les éliminations des favoris de la compétition : la Slovénie de Luka Doncic, la Serbie de Nikola Jokic et la Grèce de Giannis Antetokounmpo.

 « Le basket reste un sport collectif, qui se joue à 5 conte 5, et tout ne peut jamais dépendre que d’un seul joueur. En plus, maintenant plus que jamais tu dois avoir une bonne profondeur de banc, 10-12 joueurs capables dans la rotation pour aller chercher un bon résultat. Jokic, Luka et Gianins sont de super joueurs, des joueurs incroyables, mais tous les joueurs doivent être impliqués dans le jeu et bien jouer. Ça vaut pour toutes les équipes, toutes celles qui veulent l’or. »