Pourquoi faut-il parier sur Archie Goodwin ?
S’il y a bien un joueur qui intrigue l’occasion de la draft, c’est bien Archie Goodwin. L’arrière de Kentucky, parmi les plus jeunes joueurs de cette année à postuler à un job chez les pros, semble bourré de qualités, mais soulève aussi quelques interrogations auprès des différents observateurs. Au point même que sa cote oscille dans les mock draft entre la lottery et le second tour. Mais croyez-moi, si vous qui lisez ces lignes, êtes par le plus grand des hasards un des trente General Manager qui officient en NBA, vous devriez sans aucun doute prendre votre chance avec Archie Goodwin. De toute façon, si vous ne le faites pas, moi je le ferai.
Des défauts, c’est évident que vous pourrez lui en trouver sans avoir réellement besoin de chercher très loin. En premier lieu, c’est son efficacité au shoot qui laisse le plus à désirer : de toute évidence Goodwin rencontre de gros problèmes avec son jump shot, que ce soit techniquement parlant où au niveau de sa réussite dans l’exercice. Un véritable frein dans une ligue où tout poste 2 qui se respecte se doit de posséder un jump solide dans son arsenal offensif.
Sans être catastrophique non plus, sa mécanique de tir n’est vraiment pas parfaite du fait qu’elle demeure encore beaucoup trop inconstante. D’un match à l’autre, voire d’un tir à l’autre, il ne va pas déclencher son shoot de la même façon et par conséquence le ballon ne va pas tourner de la même manière ou se diriger vers le cercle avec la même trajectoire. C’est d’ailleurs un défaut qu’on retrouve souvent chez de très jeunes joueurs dont le shoot n’est pas la qualité première, et le milieu semi-professionnel du basket universitaire, bien plus encadré qu’au niveau High School, est en théorie là pour aider à gommer cette déficience ; mais au terme d’une seule et unique saison NCAA Goodwin n’a pas encore totalement rectifié le tir. Au sens propre.
Dans une cuvée où la quasi-totalité des arrières semblent posséder de très grandes certitudes dans ce domaine (Ben McLemore, Kentavious Caldwell-Pope, Tim Hardaway ou encore Allen Crabbe), Goodwin est encore bien à la traîne.
Mais les raisons de son manque d’efficacité, principalement cette inconsistance dans sa mécanique de tir donc, peuvent également permettre de nourrir de réels espoirs de le voir connaître une progression conséquente dans ce domaine. C’est en effet plus appréciable d’avoir un joueur qui déraille parce qu’il n’a pas encore développé sa propre mécanique et tire encore de manière aléatoire ; plutôt qu’un prospect qui lui en a acquis une régulière mais le ballon ne rentre pas (c’est d’ailleurs le cas du meneur Michael Carter-Williams cette année. Sa mécanique semble bonne et constante mais sa réussite demeure exécrable). Il faut garder en tête que Goodwin demeure encore très jeune, et n’a sans doute jamais énormément bossé là-dessus. Une fois drafté, il aura le temps de travailler avec des professionnels et de vrais spécialistes du genre.
L’exemple d’un Kawhi Leonard demeure sans doute le meilleur pour illustrer cela. Avant d’être un des nombreux shooteurs d’élite des Spurs, les scouts nourrissaient de réels doutes sur sa capacité à shooter correctement, lors de ses années fac et au moment de la draft 2011. A l’image de Goodwin, Leonard galérait beaucoup avec son shoot, que ce soit un pull up (tir en sortie de dribble) ou en spot up (tir en réception de passe). Aujourd’hui, après deux années à avoir travaillé là-dessus à San Antonio, il est sans doute un des plus redoutables shooteurs de corner en NBA.
De plus, il convient tout de même de se souvenir du Archie Goodwin de début de saison, celui qui avait une grosse production et des pourcentages très solide. La mauvaise passe qu’il a connue par la suite a mis en valeur ces problèmes techniques liés à son tir, mais il s’est déjà montré très capable de shooter et scorer avec efficacité. Ce fut d’abord et avant tout une perte de confiance dans son jump shot qui a petit à petit freiné l’arrière dans sa réussite.
Justement, l’autre grand reproche qu’ont les scouts à son égard, c’est l’inconstance dont il a fait preuve pendant la saison. A l’image de ses pourcentages de réussite au tir, sa production sur le terrain a pris un sacré coup derrière la tête en plein milieu de saison, lorsque Goodwin a connu un véritable passage à vide en janvier et février (7 rencontres sur 13 terminées à moins de 10 points, avec des pourcentages assez médiocres). Au point même que cette fâcheuse tendance à être branché sur courant alternatif inquiète une grande majorité des scouts NBA, qui pensent que ce phénomène pourrait être à considérer sérieusement.
Mais d’autres faits viennent contrebalancer ceci. Goodwin a très bien relevé la barre en fin de saison en terminant l’année à 15.6 points de moyenne sur les 8 dernières rencontres. Un rythme et une production retrouvés, similaires à son début de saison lorsqu’il rapporte 16.5 points de sur les 12 premières rencontres, avant de commencer à dérailler. Un regain de forme qui tend à faire penser que la chute de sa production en milieu d’année s’apparente plus à un trou d’air qu’à une vraie irrégularité chronique. Un cas finalement assez classique du « freshman wall », l’équivalent du rookie wall en NBA, et qui peut s’expliquer aisément si l’on prend la peine de s’attarder quelques instants sur sa situation à Kentucky.
Il faut tout d’abord comprendre le contexte dans lequel Goodwin a évolué cette saison, puisque au final avoir choisi d’aller à cette fac là en particulier se révéla une décision à double tranchant. D’une part, jouer à Kentucky (le terme officiel est « étudier ». Allez savoir pourquoi), c’est s’assurer une attention médiatique optimale, et la certitude de rester sur le radar des scouts plus que dans n’importe quelle autre fac (une très grande majorité de de matchs retransmis, un programme qui quelques soit les résultats fera parler de lui, etc.). Sans compter une réelle chance de briller sportivement au sein d’une des plus grosses cylindrées du basket universitaire. Pour tout cela, Kentucky semble avoir été un bon choix.
Mais d’autre part, on aurait pu imaginer contexte plus compliqué sportivement dans lequel débarquer. Le champion NCAA 2012 a envoyé la grande majorité de sa rotation (les 6 joueurs majeurs) à la draft en Juin dernier, et profitait de cette nouvelle saison pour faire peau neuve. Nerlens Noel, Alec Poythress, Willie Cauley-Stein, Archie Goodwin donc, le sophomore Ryan Harrow en provenance de NC State, et le senior Julius Mays. Sans doute la meilleure classe de recrutement du pays. Le talent est là, c’est certain, mais le manque de créateur offensif l’est également.
Nerlens Noel est encore loin d’être un produit fini en attaque et fit plutôt parler la poudre en défense, de même pour l’autre intérieur, Cauley-Stein, jeune et prometteur mais pas encore affirmé offensivement. Poythress est un ailier très intéressant, athlétique et très bon sur jeu sans ballon, mais ne peut pas se créer son tir. Quant à Harrow, il avait déçu à la mène dans son année freshman à NC State, et a encore une fois déçu cette saison. Nul besoin d’être un génie pour en déduire que seul Goodwin était capable de se créer son propre tir dans cette équipe.
De ce fait, Kentucky s’est énormément reposé sur lui en attaque (presque un tiers des possessions offensives de l’équipe lui étaient destinées, une proportion assez énorme, d’autant plus pour un freshman). Si on dresse donc le bilan de la situation, Archie Goodwin, 18 ans, avait simplement pour rôle de devoir porter offensivement une équipe très jeune, en manque d’attaquants corrects, tout en devant supporter la pression de jouer dans une des facs les plus scrutées du pays. Sans oublier non plus le fait de passer après une génération qui a tout simplement été championne nationale, avec donc cette pression de rentrer dans les pompes d’un champion et d’essayer de faire aussi bien. Ça fait beaucoup pour un très jeune freshman, qui d’ailleurs ne possède pas encore lui-même une palette offensive ultra complète.
Incontestablement, c’est ainsi que l’on peut expliquer ce trou d’air en milieu de saison et cette perte de confiance en son jump shot. La fatigue de devoir porter l’équipe en attaque, être le go to guy tous les soirs, l’attention des défenses adverses qui devenait en conséquence évidement plus importante.
A l’inverse, Ben McLemore a par exemple eu la chance d’être cantonné à un simple rôle de shooteur au milieu de quatre seniors dépositaires du jeu de Kansas. Victor Oladipo s’est également retrouvé dans une excellente formation d’Indiana, pratiquant une Princeton Offense parfaitement millimétrée qui lui permettait de ne pas avoir à forcer des qualités offensives loin d’être parfaites. Même Tim Hardaway (mis à part le fait d’évoluer dans une des meilleures cylindrés du pays lui aussi) a eu le luxe de laisser Trey Burke sur le devant de la scène et de se contenter d’être un excellent lieutenant. Très peu parmi cette génération d’arrière qui se présentent à la draft ont dû être le go to guy de la façon dont Goodwin l’a été. On peut compter Allen Crabbe à Cal, mais qui avait déjà trois années universitaire dans les pattes et qui ne se créait ni ses propres tirs ni ceux de ses coéquipiers (il présente plutôt un profil de shooteur en catch & shoot ou en sortie d’écran). Celui qui se rapprocherait le plus de ce rôle de créateur offensif balle en main et première option de l’équipe, ce serait Kentavious Caldwell-Pope. Mais lui avait également déjà un peu plus d’expérience, et malgré sa production ou sa capacité à se créer très régulièrement son shoot, Georgia n’a jamais décollé au niveau des victoires, dans une conférence SEC pourtant pas extraordinaire.
Il serait de ce fait injuste de pointer du doigt l’irrégularité de Goodwin pendant ces quelques semaines. Sachant tout d’abord que c’est une tendance commune a beaucoup de jeunes joueurs, mais aussi que le fait de devoir être le go to guy des Wildcats a sans aucun doute exacerbé cette tendance. Nous aurons tous les temps d’être plus sévère s’il ne corrige pas le tir dans quelques années lorsqu’il aura acquis plus de certitudes offensives et une certaine maturité.
Dans l’optique de la draft, il faut en conséquence garder en tête qu’il ne sera pas l’option première de l’équipe qui le sélectionnera, et n’aura plus à devoir faire autant. On peut légitimement penser de ce fait qu’il pourra trouver son rythme plus discrètement et plus facilement, refaire le plein de confiance dans son jump shot, et retrouver une constance dans sa production comme dans sa réussite au tir. Tout comme il a démontré en être capable sur la fin de saison.
Vous l’aurez donc compris, contexte loin d’être idéal à Kentucky et situation vraiment particulière, je pense avoir réussi à vous convaincre de ne pas le juger trop vite. Il me reste maintenant à vous persuader que, mieux encore, il serait un très bon choix pour votre équipe. Et entre vous et moi, je ne pense pas avoir besoin d’insister plus qu’il ne faut, la simple énumération de ses qualités devrait suffire d’elle-même.
A 18 ans à peine, Goodwin est déjà incroyablement mature athlétiquement, un des tous meilleurs de la classe d’arrière de cette année en compagnie de Ben McLemore et Victor Oladipo. Très rapide, extrêmement mobile, le plus notable reste son elite explosiveness, une qualité que les scouts estiment énormément et qui fait du tort parfois même aux tous meilleurs prospects. Cette année, c’est par exemple Trey Burke ou Otto Porter (pour ne citer qu’eux) qui sont pointés du doigt pour manquer de cette qualité, limitant largement leur marge de progression en pénétration.
C’est d’ailleurs sans surprise que Goodwin excelle dans ce domaine. Très agressif lorsqu’il pénètre et attaque le cercle, il s’appuie sur cette excellente explosivité mais aussi sur une capacité de dribble assez intéressante (pas fantastique, mais suffisante). Il possède cette aptitude de pouvoir exploser au cercle et conclure avec autorité sur un gros tomar, qu’il y ait un défenseur ou non en dessous. D’autant qu’il a également démontré être capable de provoquer des fautes avec une très belle régularité : son total impressionnant de 8 lancers francs tentés par 40 minutes est un des plus importants de cette année parmi les prospects.
De ce fait, il demeure assez performant sur isolation, pick & roll ou même sur du jeu en transition, où il est d’ailleurs bien difficile de le rattraper une fois lancé, mais pourrait néanmoins encore gagner en efficacité dans ces différents exercices (par exemple, ses 0.84 points marqués en moyenne par pick & roll joués restent bien en dessous de ce que l’élite des joueurs du genre savent faire en NCAA). Pour se faire, continuer d’améliorer son ball handling serait un gros plus, mais l’on peut déjà nourrir de belles promesse à partir de ce que l’on a pu voir de lui. Peu sont les arrières capables de se créer aussi régulièrement leur tir en sortie d’écran ou sur isolation comme Goodwin cette année, et encore moins nombreux sont ceux qui savent le faire en attaquant le panier.
Plus intéressant encore en le voyant évoluer sur pick & roll, ce sont ces qualités de distribution qui attirent l’attention. Là encore, Goodwin a été appelé à jouer ce pick & roll sans doute plus qu’on aurait pu le prévoir en début de saison, mais on a pu apercevoir que le bougre est en fait un passeur tout à fait capable en sortie d’écran. Quelque chose que sa moyenne de 2.7 passes de moyenne ne suggère pas forcément. Rien d’extraordinaire évidement, mais de minces fulgurances, et on peut apprécier que le garçon sache envoyer un lob pour son intérieur ou trouver un coéquipier ouvert lorsqu’il pénètre. Là encore, c’est quelque chose que peu d’arrières de cette cuvée savent faire.
On pourrait bien lui reprocher de perdre trop de ballons (en ramenant à 40 minutes, Goodwin possède un ratio assez vilain de 3.3 passes décisives pour 3.8 turnovers par match), mais encore une fois, il ne faut pas perdre de vu le contexte : c’est un péché de jeunesse très classique, et il est contraint de forcer plus qu’il ne le devrait ses capacités de création pour les autres, ou est même très souvent appelé à créer quelque chose à partir de rien pour conclure une possession offensive. Rien de surprenant donc à retrouver autant de déchets dans son jeu, même s’il devra tout de même veiller à limiter cela une fois en NBA.
C’est enfin défensivement qu’Archie Goodwin finira de vous séduire. De ce côté-là du terrain, l’arrière des Wildcats possède un potentiel des plus intéressants, et pourrait réellement devenir quelqu’un de spécial s’il continue sa progression.
Ce potentiel est d’abord et avant tout rendu possible pas un physique qu’on n’aurait pu imaginer plus adapté pour le job. Très athlétique, Goodwin culmine à un très bon 6’5 de haut (1m95) et possède une des plus grandes envergures de cette année parmi les arrières (6’10 soit 2m08). Bien plus qu’Oladipo, McLemore, Caldwell Pope & Cie. Seul Allen Crabbe a été mesuré avec un tour de bras plus grand (6’11), mais lui ne possède pas tous les autres outils pour être un gros défenseur extérieur. A l’inverse, Goodwin possède un centre de gravité un peu plus bas, mais surtout une mobilité impressionnante. Cette lateral quickness qui, couplée à ces très longs bras, lui permettent d’être étouffant sur son vis-à-vis mais également de pouvoir défendre les trois postes à l’extérieur, du meneur de jeu jusqu’à l’ailier, au niveau NCAA.
Plus encore qu’un physique approprié, on retrouve également de très bons signes d’encouragement dans son attitude. Il reste impliqué défensivement du début à la fin, se bat très bien à travers les écrans (là où beaucoup abandonnent assez fréquemment), et même lorsqu’il semble avoir été mis dans le vent essaye toujours de revenir dans l’action et de compenser. Il peut néanmoins sur certaines séquences manquer de concentration ou tout simplement de gaz, du fait de vouloir se préserver pour l’attaque (là où son équipe a le plus besoin de lui). Mais encore une fois, en NBA où il n’aura pas à porter autant de responsabilités offensives, sans doute le verrons-nous bien plus constant dans son effort, et même plus dévoué aux tâches défensives. Si certains peuvent être sceptiques quant à son impact immédiat en attaque, il devrait en tout cas être très précieux défensivement et ce dès ses premières heures chez les pros.
A l’heure d’aujourd’hui et comme je vous le racontais précédemment, sa cote oscille grandement entre la lottery, la fin du premier tour, et le second tour. Les toutes dernières tendances voudraient qu’on ne le retrouve pas avant le début, voire le milieu du second tour, mais il ne faudra pas se surprendre de voir une équipe tenter sa chance avec lui.
Le problème auquel tout GM sera confronté sera de savoir non pas si ses qualités valent un premier tour de draft, mais bien de savoir si ses défauts le valent. A mon sens, c’est oui. Dans une classe de draft composée de beaucoup spécialistes à trois points ou d’arrières s’appuyant sur leur jump shot, Archie Goodwin apporte sur la table un cocktail de qualités différentes et tout aussi intéressantes.
Passeur tout à fait capable, à l’aise sur pick & roll, capacité de dribbles perfectibles mais très correctes déjà, incisif en pénétration et explosif en contre-attaque, le tout avec un potentiel défensif des plus prometteur, Goodwin est en plus le prototype parfait d’un arrière classique NBA. On pourrait également souligner que c’est dans les grands matchs qu’à dû disputer Kentucky qu’il s’est montré le plus performant. Il faut sans doute prendre ce lot de qualités et de défauts comme il est aujourd’hui, en gardant en tête qu’il est un des plus jeunes prospects de cette année, 18 ans à peine, et possède une très grande marge de progression.
De plus, et c’est peut-être là le principal même, les limites qu’il a démontrés sont toutes loin d’être insurmontables. Ses problèmes de turnovers peuvent être réglés par moins de responsabilités offensives, moins de pression sur ses épaules et un meilleur ball handling ; et ses petits soucis sur jump shot peuvent également être perfectibles, ne serait-ce qu’en refaisant le plein de confiance (là encore, le plus devoir être le go to guy pourrait grandement aider).
Si je venais à le choisir, je sais pertinemment qu’il faudra du temps pour qu’il atteigne pleinement ce potentiel, mais même dans l’immédiat je me contenterais bien de ce qu’il pourrait apporter. Surtout dans une draft comme celle-ci, je préfère prendre ce pari vraiment pas si risqué que ça, plutôt que de m’en mordre les doigts dans quelques années. Un tel potentiel, aussi jeune, avec autant de qualités et des défauts loin d’être incorrigibles, avouez que ce n’est pas cher payé pour un second tour de draft.
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Guillaume (@GuillaumeBInfos)
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Est-ce qu'on ne disait pas la même chose de michael Kidd-Gidricht ? Et encore il me semble que lui on le voyait encore plus beau : plus fort en attaque et plus polyvalent. Et pourtant il n'a jamais réussi a exploser dans une équipe de Charlotte ou il aurait eu la possibilité de sortir de grosse stats … Est-ce que justement ce profil de joueur, un peu à la Oladipo également n'est pas si interessant que ca ?
C'est vraiment deux profils complètement différents MKG et Goodwin. Et Oladipo se rapproche plus de MKG d'ailleurs.
MKG c'est un pur ailier polyvalent, qui excelle en défense mais est très limité en attaque. Son jump shot est très moyen à cause d'une très mauvaise mécanique de tir, il ne peut pas se créer son shoot et va en fait chercher ses points sur de la contre attaque et du jeu sans ballon. D'ailleurs, dans cette équipe championne de Kentucky il prenait très peu de shoot (en terme de nombre, le 7e de l'équipe seulement). C'est vraiment loin d'être un go to guy.
Goodwin c'est tout l'inverse en fait. C'est vraiment le go to guy, celui qui va se créer son tir et même à qui on demandait de créer pour les autres à l'occasions. Même sur du jump shot on l'a vu très efficace parfois. Et défensivement, il y a le potentiel mais le fait de devoir tout faire en attaque limitait sa dépense d'énergie de ce coté là du terrain, mais une fois en NBA s'il se concentre sur sa défense il peut vraiment devenir très bon.
Et puis, MKG laissons lui le temps, il a encore le temps d'exploser, et par rapport à ses qualités et ce qu'on attendait de lui il fait même une saison très correcte à mon sens.
Ha ok je pensais qu'il se rapprochait bcp pus d'un MKG. Et lui effectivement il fait pas une mauvaise saison mais bon en tombant à charlotte c etait couru d'avance qu'il n allait pas goûter aux play-off ni même a beaucoup de victoire .. Dans ces cas la on peut s'attendre a voir le joueur , jouer un peu plus "pour lui " et faire des stats.. Un peu comme OJ mayo a memphis lors de sa saison rookie durant laquelle si je me souviens bien il plantait pres de 20 pts par match ( d'ailleurs j ai été étonné qu'il ne soit pas le ROY). Et il pouvait se le permettre parce que l equipe ressemblait à rien , je suis même pas sûr qu'ils aient gagné 30 match cette année la. Bon apres cest vrai que MKG est pas un attaquant pure mais j'ai le sentiment qu'il aurait peut être du en faire plus quitte a forcer vu que toute facon son équipe n'allait nulle part …
Ben c'est pas son jeu à MKG de forcer ses points. C'est un pur joueur d'équipe qui se sublime dans une excellente équipe en faisant le boulot ingras.
Le problème, c'est qu'à Charlotte y a pas l'équipe (pour le moment) qui lui permet de briller.
Et bien Guillaume, tu m'as convaincu. Je le draft lol^^ Quel article plus que précis!!! Juste, (comme d'habitude) quelques problèmes de termes techniques. Je vais juste demander les 3 principaux :
– Qu'est-ce que le Princeton Offense?
– Qu'est-ce que l'elite explosiveness ?
– Et qu'est-ce que la lateral quickness?
Merci^^
La Princeton Offense est un système de jeu, comme le jeu en triangle par exemple. Ca consiste en beaucoup de mouvement dans le périmètre en fait, et c'est comme ça que Oladipo s'est illustré.
Pour les deux autres, j'ai préféré gardé le terme anglais parce qu'une traduction littérale serait maladroite. Elite explosiveness c'est mot pour mot une explosivité digne des meilleurs, en gros une capacité à exploser au cercle très rapidement grace à ses qualités athlétiques. Et laterale quickness, vitesse latérale en fait, la capacité à savoir se déplacer et à bien déplacer, en défense notamment.
En espérant ne pas avoir été trop flou ^^
Nan c'était parfait ;) voila mon vocabulaire basket plus évolué maintenant merci^^ et sinon, je sais que j'insiste beaucoup, dsl, mais il y a toujours un probleme pour l'echo des parquets?
http://basket-infos.com/2013/06/21/lecho-des-parq…
Et désolé du retard, en compensation on va faire 3 émissions en quelques jours ! :)
3 émissions en quelques jours? On ne vous en demandait pas tant!!! Merci d'avance. Quelques propositions pour de futures émissions mtn que la saison est finie? Le tanking (si ça s'écrit bien comme ça…) pour ou contre, les numéros 1 de draft qui ont déçu: pouvait-ons le prévoir? Comment combattre le flopping ou faut-il tout simplement le laisser? Comment marche le basket universitaire…
Et un dossier sur Boston bien que vous en avez parler. En gros j'aimerai bien savoir si vous pensez que Ainge se fera violence et garder Pïerce, KG et Doc Rivers, si un autre coach peut gérer Rondo et combien de temps mettrait la reconstruction pour avoir une équipe compétitive… A moins que vous en avez parlez dans celui que vous venez de faire. Je vais d'ailleurs l'écouter^^
29° choix de draft par le Thunder, avec Westbrook et Fisher il risque de peu jouer mais profiter de l'expérience des deux, surtout du Fish, ça l'aidera sans doute beaucoup. A voir s'il va finir en D-league aussi…
Choisit par le Thunder mais tradé vers Phoenix juste après.
Du coup, chez les Suns il y a un gros trou au poste 2, et à coup de belles performances il pourrait bien s'être imposé comme titulaire à la fin de la saison.