[5 Keys] France vs Lituanie – EuroBasket
Meilleure attaque de la première phase de l’Euro (80.6 pts), l’Équipe de France a eu toutes les peines du monde à installer son jeu offensif face à cette équipe de Lituanie qui a visé Tony Parker sur son plan défensif et qui a fait preuve d’une intensité à toute épreuve, à l’image de Renaldas Seibutis, Jonas Maciulis ou encore Jonas Valanciunas. Les Bleus s’inclinent 62-76, voici mes 5 clés de ce rappel à l’ordre de début de ce second tour.
1- L’Homme du Match : Mantas Kalnietis
Pour le plus grand nombre, Mantas Kalnietis était encore un inconnu ce soir, mais le meneur de jeu du Lokomotiv Kuban va rester dans les mémoires des fans francais, tant il a su donner le ton à ce match. S’il a manqué ses 4 tentatives à trois points, il a profité de la défense poreuse de Tony Parker pour s’éclater toute la soirée. 8 pts, 6 rbds et 7 passes plus tard, ce point guard de grande taille (1.96 m) n’a pas été non plus ridicule en défense sur Nicolas Batum.
2- Le Fait du Match #1 : pas d’impact physique
Après avoir faussement survolé le Groupe A, l’Équipe de France rentrait ce soir dans le vif du sujet en jouant face à l’une des nations cadres de notre sport. Pourtant, les hommes de Vincent Collet ont oublié de monter d’un cran leur niveau de jeu et ont proposé la même intensité aux Lavrinovic Bros que celle qui leur permit de dominer Israël il y a quelques jours. La Lituanie a proposé un combat de tous les instants, auquel nos joueurs n’ont su répondre, de quel côté du terrain que ce soit. Si Joffrey Lauvergne durant 6 minutes en première mi-temps s’est mis au diapason et qu’Alexis Ajinca en a fait de même durant 3-4 minutes en début de seconde période, s’en fut finit pour les Bleus. Amateurs de chiffres, si vous regardez le box-score du match, les stats des deux équipes ne sont pas si criardes en faveurs des Baltes, mais l’impact physique mis en place par Jonas Klazlauskas a su faire la différence. Au final, en proposant un basket de pauvre qualité (ok j’exagère un peu) ne perd on pas « que » de 14 points ?
3- Le Fait du Match #2 : la défense sur Tony Parker
Jonas Valanciunas l’a déclaré à la fin du match : « le plan défensif était de tout faire pour l’arrêter ». Mission réussie pour tout le collectif lituanien, avec en première lame défensive Renaldas Seibutis qui a coupé Tony Parker du ballon dès la première attaque des Bleus. Le meneur de jeu des Spurs termine son match avec un bon pourcentage (50%), mais si le troisième meilleur marqueur de la compétition n’a pris que 8 tirs en 30 minutes de jeu, c’est qu’il n’a pas vu autant de ballons que d’habitude, que Kazlauskas lui a proposé une défense mode NBA avec un joueur bien plus grand que lui à ses basques (1.96m pour Seibutis), et qu’il n’a pas su trouver les mêmes espaces que d’habitude en raison d’une défense compacte qui n’avait pas à se concentrer sur nos pivots. La Tony Parker Dépendance s’est encore ressentie ce soir, mais on le sait, on vivra et on mourra avec ce facteur.
4- Joffrey Lauvergne doit plus jouer
On le sait depuis le début de la préparation, l’interrogation au niveau de notre roster se situe sur la rentabilité de nos postes 5. Vincent Collet coach nos Bleus comme Phil Jackson le faisait avec les Bulls durant les années 1994-1995, ne sachant avant le match qui de Will Perdue, Luc Longley ou Bill Wennington allait être performant. Si Alexis Ajinca n’est pas ridicule depuis le début du tournoi, il manque toutefois toujours d’impact physique afin de nous permettre de faire reculer les défenses adverses et ouvrir les brèches pour notre back court. Ce soir, il a débuté la seconde période en jouant 3-4 minutes dignes du plus haut niveau européen, mais qu’a-t-il apporté durant les 16 autres minutes qu’il a passé sur le terrain.
Joffrey Lauvergne, lui, n’a pas les bonnes mains et ne saute pas aussi haut que l’ancien intérieur des Bobcats, toutefois, le joueur du Partizan de Belgrade envoie du bois (et même du brin) sur chaque action, qu’elle soit offensive ou défensive. Une fois sur le terrain, le « meilleur pote » de Greg Beugnot apporte cette intensité, cet impact physique requis pour survivre dans une telle compétition. Ok, il est parfois brouillon en attaque, rate des dunks limites tous faits et n’arrive pas à grappiller quelques rebonds qui lui échappent des mains, cependant, c’est le seul joueur qui peut nous permettre d’imposer un volume physique sous le cercle en attaque, toujours au contact de ses adversaires et ne se cachant pas pour demander la balle quand il se trouve sur le jeu direct. Je reste persuadé que Jo doit plus jouer pour le bien des Bleus, et ce soir, une fois de plus, il est notre poste 5 qui a le moins de minutes au compteur alors que c’est avec lui sur le terrain que l’on a proposé notre meilleur basket, avec un 15-10 en 6 minutes pour finir le deuxième quart temps.
5- L’Action du Match
Transparent en attaque, 3/10 en 33 minutes, Nicolas Batum a su se distinguer en étant décisif sur certaines actions défensives comme avec ce contre sur Donatas Motiejunas.
Toujours pas d'accord sur le cas Joffrey Lauvergne, qui n'est plus aussi agressif et qui n'a plus le même impact qu'en préparation. Il est souvent mal placé défensivement (très en retard sur les roatations défensives) et hier il n'a pas eu le même impact défensivement qu'Ajinça. Et en attaque il est souvent quand même perdu et a des gros gros soucis de finition sous le cercle
On ne doit pas voir les memes matchs alors boss ^^
Franchement boss, ok le gars est brouillon, mais la France ne joue-t-elle pas mieux quand il est sur le terrain? Je sais que ce type de joueurs ne sont pas reconnus à leur juste valeur, mais depuis 1 an et demi que j'ecris pour toi, j'essaye de les mettre à la lumière ^^ c'est le coach que je suis qui parle plus que le fan
Personnellement, je ne partage pas le même point de vue ! Certes Lauvergne est probablement un peu brouillon, mais sa présence défensive est indispensable à la France. Et là, je parle de présence; De plus l'intensité physique n'est pas du tout la même qu'en match de préparation, et rappelons-le Lauvergne n'a que 21 ans !
C'est aussi le seul a répondre à l'intensité que l'on nous propose, car Ajinca et Petro sont encore sur courant alternatif. N'oublie pas qu'en attaque il est aussi là, il prend des positions poste bas, il descend la défense, il apporte ce que les autres n'apportent pas avec regularité. Je me répète encore une fois : les Bleus sont meilleurs avec le gamin du Partizan sur le terrain.