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Witnesses no more – La fin de l’innocence

Chacun de nous a une raison particulière de s’intéresser au Basket. Chacun de nous y trouve quelque chose d’attirant, quelque chose de magique, quelque chose qui le fait vibrer. Chacun d’entre nous espère à chaque entre-deux voir se dérouler devant ses yeux un exploit inoubliable, un match légendaire, une performance qui passera à la postérité.

La saison régulière, malheureusement, accouche davantage de matches aussitôt oubliés que de rencontres gravées à jamais dans le marbre de notre inconscient collectif. Néanmoins, au milieu de banales rencontres dont le souvenir s’estompe aussi vite que disparaissent les étoiles dans nos yeux d’enfants, chacun de nous parviendra à saisir ce moment qui passera à la postérité. Le temps d’une fraction de seconde, le bruit du filet, ou peut-être plus long, le temps d’un dribble, le bruit de l’adversaire qui glisse et tombe, ou peut-être même plus long encore, le temps d’un match entier, un de ceux que l’on oubliera jamais.

Ces matches-là sont rares, mais chacun de nous se souvient des 81 points d’un Kobe au-dessus de tout. Ou de ce soir où Gilbert Arenas, vêtu de son plus beau maillot doré, planta 60 points pour aller battre les Lakers chez eux en prolongation. Ou de cette soirée où un tout jeune Brandon Jennings infligea 55 points à des Warriors médusés. Ou encore de cette nuit où Nash inscrivit 42 points en triple prolongation pour terrasser les Nets d’un Jason Kidd qui ne fut pas en reste avec 38 unités, manquant à son grand désespoir le panier de la gagne par trois fois. Ces matches-là nous font répéter béatement les slogans que la NBA nous aura dicté pendant tant d’années, “I love this game” ou autre “Where amazing happens”.

Ces matches-là ne sont pas légion dans une saison. Ils se font même de plus en plus rares. Et on n’ose pas forcément chercher à comprendre pourquoi, préférant se réfugier derrière de trop rares coups d’éclat, qui nous arracheront de temps à autre un “I love this game” un peu hypocrite. En revanche, on aura plus de facilité à pointer du doigt l’une ou l’autre de nos étoiles qui n’aura pas brillé assez fort. Un Rudy Gay qui manque les deux tiers de ses shoots, un Love qui se démène mais n’empêche pas la défaite des siens.

Car pour un coup d’éclat, combien d’échecs cuisants? Les matches de légende naissent d’une prise de risque, d’un soir ou un joueur va vouloir tenter plus qu’à son habitude, quitte à échouer par instants. Les légendes sont taillées dans le même bois que les échecs, tout juste les dieux du Basketball auront-ils su prodiguer à leur sculpteur une inspiration hors du commun. Mais encore faut-il que le sculpteur en question prenne le risque de sortir ses outils, et de travailler son bois quitte à parfois s’entailler les mains.

Allen Iverson est entré dans la légende à la force de matches mémorables, d’envolées au scoring quasi-mystiques. Kobe Bryant également. Tracy McGrady également. Mais cela ne les a pas empêchés de parfois -et même souvent- passer des nuits entières à lancer tir après tir sans que ceux-ci n’atteignent leur cible. Toujours ont-ils essayé, et chacun de ces tirs manqués aurait pu finir dedans, traçant de nouvelles lignes dans les livres de leurs histoires déjà théâtrales.

C’est la magie de ce sport. Une inspiration, une prise de risque, un shoot qui part, et ces quelques fractions de secondes qui séparent la réussite de l’échec, le génie du paria. Tant que le ballon n’a pas crevé le filet, ou roulé sur le cercle, la plume reste au-dessus du papier, ne sachant si elle doit consacrer le prodige ou accabler le rebut. Toute la magie réside dans cette incertitude, dans cette prise de risque volontaire.

Sauf que certains joueurs préfèrent déjouer le capricieux hasard, et plutôt que de lancer une pièce en l’air en attendant de voir de quel côté elle retombe, ils préfèrent la poser directement sur la table. Avec eux, pas de magie, pas d’étoiles dans les yeux, mais un froid et triste réalisme. Là où le magicien se ligotera dans une piscine fermée, mettant en danger sa vie, ils préféreront le tour de cartes, moins impressionnant certes, mais qui marche à tous les coups.

Tim Duncan a longtemps incarné cette vision du Basket, dénuée de magie ou de suspens, répétant inlassablement les mêmes mouvements jusqu’à en écœurer ses adversaires, et remportant quatre titres sans jamais s’accorder les faveurs du public. Tim Duncan n’est pas un gladiateur, et n’en a que faire du jugement de l’arène, à ses yeux ne sont importants que le score et la victoire. Ultra-dominateur dans les années 2000, le Big Fundamental a piétiné les équipes les plus romantiques de la décennie sans leur accorder le moindre regard, fusse-t-il envieux ou dédaigneux.

C’est vers cette facette du Basket qu’a fini par se tourner LeBron James. On a connu et aimé le LBJ de Cleveland, qui se pliait en quatre pour son équipe et même se repliait à nouveau si cela ne suffisait pas. Ce LeBron James qui marquait plus de 30 points par match à 21 ans. Ce LeBron James qui remporta le titre de meilleur scoreur à une époque où toutes les stars de la ligue se l’arrachaient. Ce LeBron James qui chaque soir donnait le meilleur de lui-même car sans ça son équipe ne pourrait s’imposer, quitte à commettre des erreurs ou à abuser de shoots qu’il ne pouvait réussir qu’un soir où les dieux du Basket en avaient décidé ainsi.

Puis il y eut The Decision, et LeBron James arriva à Miami. Mais ce LBJ avait toujours son charme, celui d’un joueur envers et contre tous, qui avait à coeur de prouver qu’il avait fait le bon choix, et qui puisait sa force dans la haine que le public lui crachait au visage. Entouré de l’aura noire qui entoure ces méchants de film qu’on finit par préférer aux héros eux-même, l’Elu dégageait quelque chose qui ne pouvait laisser indifférent.

Les Finales 2011 ouvrirent un nouveau chapitre de l’histoire de LeBron. Le méprisable King déchu, si sûr de lui qu’il assurait au milieu des Finales que personne ne pourrait le tenir en un-contre-un, se sentait finalement trop seul dans sa croisade contre le reste du monde. LeBron retrouva ce qui avait fait sa renommée à Cleveland, un personnage sympathique, amusant, et pour la première fois repentant. Ce chemin de croix vers la reconquête de la foule apporta sa part d’émotion, tout comme son combat contre elle l’avait été.

Auréolé de quatre titres de MVP et coiffé de deux couronnes de champion, le King n’a plus besoin de conquérir quoi que ce soit. LeBron ne se bat plus contre la foule, ne cherche plus à écrire de nouvelles pages dans son histoire. Tout simplement attend-il patiemment que de nouvelles Finales arrivent pour pouvoir se mettre à jouer. La saison régulière n’est qu’un pénible préambule de 82 matches, et LBJ n’a plus besoin de se démultiplier comme à Cleveland, de faire taire ses détracteurs comme à son arrivée à Miami, ou de se réconcilier avec son public comme ce fût le cas après 2011.

Alors LeBron s’ennuie, et ennuie. Il ne cherche plus à prendre de risques, il ne shoote que quand il est sûr de marquer. Il marque 40 points en 18 shoots, puis annonce que s’il en avait pris 37 comme Rudy Gay, il aurait bien inscrit au moins 60 points. Sauf qu’il n’y a rien d’intéressant à imaginer LeBron marquer 60 points, il n’y a rien de magique à tenter de dépeindre le match dans sa tête. Ce que chacun de nous veut, c’est pouvoir y assister sur le parquet, et de le rêver non pas seul, mais avec James. Mais ce ne sera plus jamais le cas.

LBJ ne veut plus prendre de risques, il ne veut plus marcher sur ce fil qui mène à la réussite, mais tendu au-dessus de l’échec : il préfère construire directement un pont. C’est plus simple, mais ça n’a rien de magique, rien d’impressionnant. Quand LeBron joue tout un match en marchant pour finalement marquer plus de trente points en ayant raté même pas deux shoots, seuls les statisticiens peuvent être passionnés, mais aucune étoile n’apparaît dans les yeux des enfants que nous sommes.

James tourne actuellement à plus de 60% aux shoots, un pourcentage similaire à ceux des pivots qui ne marquent que seuls au cercle et dont les rares échecs sont des claquettes manquées. Il tourne à 50% à trois points, un pourcentage réservé aux shooteurs qui ne tirent que s’ils sont seuls dans un rayon de trois mètres. Ces deux chiffres illustrent la prise de risque minimale de LBJ, et même s’ils sont en dehors du commun, ce ne sont que des chiffres.

Pourquoi ne prend-il plus de risques? Parce qu’il n’en a plus besoin. Parce que son équipe est suffisamment forte pour que ça ne soit pas nécessaire, et la chose la plus regrettable dans les réunions de stars est sans doute finalement le fait que ni Wade, ni James, ni Bosh, ni Howard, ni les autres ne puissent nous faire rêver autant qu’ils ne l’ont fait à l’époque où ils étaient seuls chez eux.

La légende de LeBron s’est écrite suite à des matches mémorables, la ligne la plus marquante étant toujours son match de 2007 contre les Pistons. Aussi impressionnants statistiquement soient les matches de James cette année, ils n’ont plus rien à voir avec ceux qui l’avaient couronné King à Cleveland. Ils sont dénués d’âme, d’émotion. Ils sont dénués de toute prise de risque, et tout est sous contrôle. Ce n’est plus un humain qui se surpasse qu’on a sous nos yeux, mais un robot qui éxécute sans faille le programme qu’il s’est lui-même fixé.

Une légende ne naît pas des chiffres. Elle se nourrit de magie, de contes, d’histoires, et surtout d’émotions. Ce LeBron-là n’a plus rien de magique, il ne raconte plus d’histoires, il ne dégage plus aucune émotion. Il n’y a plus de hasard, il n’y a plus de jeu. Il n’y a que la triste et froide réalité des lignes de statistiques. Le romantisme a laissé la place au réalisme. Il n’y a plus d’étoiles dans les yeux des enfants. Ces enfants que nous ne serons peut-être bientôt plus non plus.

 

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20 réflexions sur “Witnesses no more – La fin de l’innocence

  • WARRIORBLACKKID

    très bonne article et vraie en plus

  • Swoosh8

    Vraiment mais vraiment , très bien écrit !

  • ostrowski33

    bien écrit…mais en 2014 encore nous sortir le couplet des spurs sont chiant à regarder….(enfin duncan, mais ça revient un peu à dire les spurs du coup)
    je ne suis pas du tout d'accord..ok pour dire les réunions de stars, c'est chiant en fait…
    ça tue le suspens, c'est souvent pénible à regarder (surtout le heat)

    et si ça devient une habitude ça va devenir chiant la NBA…

    mais y'a les spurs , les vieux chiants ( à l'instar des celtics aussi ceux d'il y a 2 ans, avec ray allen)

    et moi quand je vois les passes de gino, de colo, diaw, bellineli, les pénétrations de tony, comment le jeu bouge,
    je trouve ça magnifique, et des i love this game, j'en claque en veux-tu en voilà à quasi chaque match…

    quand on aime le basket on aime pas forcément les mecs qui shoote 45 fois par match, je détestais MJ, je n'ai jamais aimé kobe, (ni lebron faut dire ) j'aime simplement pas les croqueurs…

    prise de risques? y'a autant de risques à forcer un shoot qu' à envoyer une passe entre les jambes de son adversaire qui est entrain de courrir…Mais c'est tellement plus beau…

    le basket est un sport d'équipe…moi je suis ravi qu'on est moins de T-mac de vince carter, et d'iverson….et plus de mecs comme rondo par exemple

  • nelsonbaptista

    Je suis fan des Spurs, j'ai été tenté de me lancer sur la même voie que toi quand j'ai lu le nom de Duncan, mais je crois que c'était l'erreur à ne pas faire. Duncan n'égale pas, ou plus en tous cas, les Spurs. Cette année ils sont même capables de remporter le titre avec un Duncan en 6e homme. Ce banc qu'ils ont putain ! Bref, j'aime bien l'article.

  • magictib

    Très bonne article et très bien écrit, et bien placé dans le contexte qui nous offre un début de saison un peu morose notament avec la blessure de D-Rose.

    C'est vrai les match d'anthologie manquent, depuis plus de 2 ans, aucune performance marquantes ou de duel impressionnant ont eu lieu …

    Néanmoins, je pense que même si le jeu (prenons l'exemple présent et réliste) des Spurs comptant 1 seule défaite donnant tout sur le terrain et se rend plus plaisant a regardé.
    LeBron démocratise les statisiques surhumaines et impose son impact physique et sa vision de jeu.

    Oubliez-vous peut-être les exploits incroyable de l'année dernière de LeBron, ces shoots clutch, ses records décrochés, son ascension au plus hauts, son titre de champion et son titre MVP l'année dernière. Je ne suis pas un Pro-LeBron et encore moins du heat vu leur porposition de jeu individualiste. Mais il faut reconnaitre, si en marchant il peut mettre trente point imaginez vous quand il joue vraiment (comme en final NBA 2013). A chaque match une action de Lebron reste en tête.

    Mon point de vu est mitigé sur l'article , même si le jeu de LeBron n'est effectivement pas attirant sur le match entier, ses actions font apparaitre des étoiles dans les yeux des amateurs, enfants et encore plus des connaisseurs. Son impact dans l'équipe est phénoménale, et pour ceux qui croient que les actions font des joueurs des légendes regarder ou re-regarder les finales, le contre sur Tim Duncan, le shoot a deux points pour la victoire, et il y a deux jours son shoot clutch, ses dunks … et j'en passe ;)

    Bien sur tout ça reste mon avis :)

  • Theloger

    Par contre il parlait du Duncan des années 2000, je pense que Duncan et le jeu des spurs est difficilement attaquable pour "ennui" aujourd'hui.

  • Theloger

    Bravo pour ce très bon article ! tu as réussi à mettre les mots sur ce que je pense depuis un bout de temps sur James sans arriver à le définir aussi bien !

    J'attend maintenant de voir ce que les (nombreux) fans de LBJ auront à répondre !

  • BasketForEver47

    Nostalgie quand tu nous tiens ;)

  • tmath42

    Mais lorsqu'on rentre sur un terrain le fondamental principal de tout basketteur c'est de gagner, comment pourrait-on reprocher à un joueur d'être un gagnant ??

  • jejevert01

    Pour l'auteur, si tu me lis j'aimerais avoir ta réaction

    L'article est bien, c'est très bien écrit, mais la fin est vraiment dommage je suis entièrement pas d'accord.

    "Une légende ne naît pas des chiffres. Elle se nourrit de magie, de contes, d’histoires, et surtout d’émotions. Ce LeBron-là n’a plus rien de magique, il ne raconte plus d’histoires, il ne dégage plus aucune émotion. Il n’y a plus de hasard, il n’y a plus de jeu. Il n’y a que la triste et froide réalité des lignes de statistiques. Le romantisme a laissé la place au réalisme. Il n’y a plus d’étoiles dans les yeux des enfants. Ces enfants que nous ne serons peut-être bientôt plus non plus."

    Ce qu'e tu dit c'est un avis totalement subjectif. Parce que pour moi, c'est faux. Plus de hasard, de jeu? Dela tristesse, de la froideur?le gars devrait regarder le game 6 2013. On va me dire "ne jugeons pas sur un match" mais ce n'est pas un match c'est LE match.
    Pour les fans, il y aura toujours de l'émotion, toujours de la joie lors d'une bonne séquence, d'un bon panier, d'un bon résultat, d'un titre, qu'importe le jeu. Ça il ne peut pas l'enlever. Peut être que ce n'est pas le cas pour lui, ce que je comprend parfaitement puisque je suis pareil devant enormement de joueurs, mais ce n'est pas le cas de tout le monde alors qu'il en fait une généralité. Voila c'est mon coup de gueule mais je voulais vraiment réagir sur cette conclusion

    Bien sur, mon avis est aussi subjectif. Et c'est exactement ce que je démontre. Il n'y a pas de rêve universel, chacun rêve différemment, chacun ressent des émotions différentes selon ses goûts et ses préférence. Voila pourquoi je ne suis pas du tout d'accord avec cette fin

  • jejevert01

    Tellement, mais alors tellement d'accord avec toi. Mon soucis avec l'article c'est qu'il est subjectif. Cet avis là est subjectif et pour moi on peut difficilement en faire un article. Même si celui ci est très bien rédigé comme c'est le cas ici

  • jejevert01

    La réponse est simple

    C'est un avis parfaitement subjectif. Des gars rêvent sur LeBron, d'autre non. Des gars rêvent sur certains joueurs, d'autre non. On appelle ça la notion d'idole, de fan ;)

  • Nash&Lebron

    Encore un fan des années 00' ou les mecs croquaient sans jamais gagner.
    Encore heureux de voir ce basket la révolue, et même si c'était plaisant à regarder, où était l'intêret.
    J'voulais juste voir les commentaires pour me donner envie de lire, et je suis tomber sur le dernier paragraphe.
    Du coup, même pas en rêve que je me casse la tête à lire ça.

  • SchtroumpfWiki

    Article certes très bien écrit et qui avance des arguments pour mettre en valeur l'avis de l'auteur, mais ce n'est qu'un AVIS PERSONNEL !

    Dire que la NBA ne fait plus rêver aujourd'hui est purement SUBJECTIF. Quand je me réveille le matin et que je regarde les feuilles de stats sur mon iphone encore à moitié endormi dans mon lit, il n'y a rien de mieux pour commencer une journée que voir une feuille de match des spurs où les 13 joueurs du roster on tous mis 6 points ou plus ! C'est ça le basket qui me fait rêver !! Des Carmelo Anthony, Derrick Rose, Kobe et consorts qui prennent 50 shoots par match ça me désole plus qu'autre chose … C'est peut être méchant mais je suis bien content de voir les Knicks au plus bas (Smith et Anthony mes deux joueurs préférés ! …) et de voir Indiana et San Antonio en haut des conf' !
    Au cas où certains l'aurait oublié, le basket est un sport d'EQUIPE ! Alors quoi de plus beau que de voir un collectif magnifiquement rodé ??

    Après ce n'est que mon avis personnel bien entendu ! Mais en tout cas je suis bien content que la race des croqueurs commence à disparaître des parquets !

    PS : Je n'ai jamais aimé Kobe, sauf quand il nous a fait ça série à plus de 10 passes par match la saison dernière, malheureusement ça n'a pas duré …

  • Basket Infos

    Comment tu peux descendre un auteur et un article sans même avoir lu l'article. Ton commentaire n'a aucun intérêt du coup et surtout aucun respect.
    On a le droit de ne pas être d'accord et de le dire mais la moindre des choses c'est de lire et d'argumenter un minimun

  • Je vais commencer par un gros merci à tous. Vous avez à la quasi-unanimité dit que le papier était bien écrit, et ce même si vous n'étiez pas d'accord avec le point de vue exposé. C'est sans doute le plus beau compliment que vous ayez pu faire. Je déconne pas. Rien ne me fait plus plaisir que le fait qu'on me dise que même si je dis n'importe quoi, je le dis bien. Si seulement monsieur Nash&LeBron s'était réellement donné la peine de vous lire, il aurait peut-être daigné poser ses yeux sur cet article, mais bon, les préjugés ont la vie dure. Et au final je m'en bats les steaks.

    Je vais donc essayer de répondre à vos réactions, j'en oublierai sans doute, mais tant pis. On va commencer par Duncan. Je méprise Tim Duncan, je hais Tim Duncan, Tim Duncan est l'incarnation de mes pires cauchemars. Pourtant, je ne peux nier le fait que les Spurs de ces dernières années sont sans doute ce qui se rapproche le plus de mon idéal du Basket, et ce même si monsieur TD est toujours dans la place. J'ai juste un ressentiment assez fort vis à vis des Spurs de 1999-2009 parce qu'ils ne dégageaient aucune émotion à mes yeux, et qu'à l'époque c'était le Basket le plus laid qui pouvait exister. Même si ça gagnait.

    Bien sur, l'article est subjectif. Bien sur, chacun est libre de kiffer Duncan ou d'aduler Antoine Walker. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai écrit le premier paragraphe, et je vous invite à le relire car il fait écho à la conclusion. Nous sommes tous uniques, nous avons tous un rapport au Basket différent. Mais je pense qu'au final, nous cherchons tous à vibrer, et là je suis certain de ne pas me tromper.

    Le fait est, et c'est au final tout le but du papier, d'exprimer une lassitude. On peut haïr -à juste titre- cette époque où des équipes minables obtenaient un peu de lumière parce qu'un scoreur maladif, et la plupart du temps maladroit, se permettait de marquer 40 ou 50 points dans des défaites sans appel. Moi j'ai adoré, mais ce n'est en tout cas pas du tout ce que je voulais dire à travers cette bafouille.

    Le papier, lui, est centré sur LeBron. J'adore LeBron. Bien plus que Tim Duncan, en tout cas. J'ai adulé le LeBron de Cleveland. J'ai même adoré le LeBron post-Decision. Parce que, comme je l'écris, il dégageait quelque chose au niveau émotionnel, quelque chose qui perdu au milieu de ses innombrables qualités qui en font le meilleur joueur de ce siècle, le rendait profondément humain. Le fait de devenir cet engin, innarêtable, incalculable, imperturbable, a fait de lui un des meilleurs joueurs à jamais avoir foulé un parquet. Mais sans doute au détriment de cette humanité, ce petit quelque chose qui le poussait à se dire "Le shoot de la gagne? Rien à taper, je passe à Andy, s'il marque il sera super content!"

    Pas besoin pour LeBron de matches à 60 points, de matches à 40 shoots pour gagner sa place dans mon coeur, il l'a depuis longtemps. Mais le LeBron de Cleveland, et celui des early Heatles, se donnait à fond à chaque fois, que ce soit pour faire jouer toute son équipe -et le Cleveland de 2009 était loin d'être dégueu en termes collectifs- ou pour lui permettre de s'imposer si ceux-ci étaient à côté de la plaque. Vous n'imaginez même le nombre de matches de LeBron qui sont gravés à jamais dans ma mémoire.

    Aujourd'hui que reste-t-il? Un LeBron qui se la coule douce, qui de temps en temps rappelle au monde entier qu'il est le meilleur joueur de ce siècle -Game 6 contre Boston, les derniers matches des Finales en effet, même le 4e quart contre Phoenix la semaine dernière- parce que tout est trop facile. Et moi j'ai envie de voir un LeBron qui se donne à fond. Parce que le LeBron qu'on a vu lors des Finales de l'an dernier, c'est peut-être le meilleur basketteur de tous les temps. Si j'ai devant moi le meilleur basketteur de tous les temps, ça me fait chier de devoir attendre juin pour pouvoir le voir. J'espère que vous aussi. Et si ce n'est pas le cas, j'espère que vous aurez au moins pris du plaisir à lire cet article.

  • Basket Infos

    Il y a une réponse de Lucas ci-dessous ;)

  • Basket Infos

    Lucas a fait une petite réponse dessous ;)

  • jejevert01

    Merci pour les précisions. Je suis d'accord avec toi. J'apportais juste mon désaccord concernant la partie étoile dans les yeux. Perso moi j'en ai toujours quand je e vis jouer, réussir une action. Bien sur moins qu'avant, mais quand meme je suis un pur fan de LeBron et quand t'es fan, c'est pour toujours pour moi, c'est pas un truc que tu contrôle.

    Apres sur ce commentaire tu as parfaitement raison. Contrairement a l'article, bien d'accord avec ta conclusion

  • jejevert01

    Merci de prévenir je serais passé a côté sinon ^^

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