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Ranking #10 : les favoris lâchent du lest, San Antonio en profite

afp.com/Kevin C. Cox

1. San Antonio (50-16) : +1

Qu’on se le dise, les Spurs sont back in business. C’est simple, après avoir laissé passer la tempête des blessures sans trop de dommages durant le rodeo road trip (6v-3d), les Texans produisent leur meilleur basket au meilleur moment. C’est dire si le moment était mal choisi par les Lakers pour venir en ville… En plus d’être repartis congelés (-34), les Angelinos ont même subi une autre humiliation : un DD de Matt Bonner (13&10). Genre de truc très rare (son 9ème en 525 matches avec les Spurs !). A part ça, SA s’est offert le scalp de Miami, de Chicago et de Portland. Pas mal pour une franchise incapable de battre une « vraie » équipe en début de saison. Et puis, baromètre ou pas, hasard ou pas mais le retour de Kawhi coïncide avec la belle série actuelle des black and white (10 victoires de suite). Sympa. Mais y’a mieux : le combo Duncan/Parker/Ginobili compile désormais 492 victoires et vient de doubler Magic/Kareem/Cooper pour devenir le deuxième trio le plus prolifique de l’Histoire. Reste à rattraper Bird/McHale/Parish qui sont 48 victoires devant… Pour finir, les Spurs ont donc franchi la barre des 50 victoires cette saison. La routine. Les mecs font ça depuis que TD est en ville (97-98, exception faite de la saison 98-99, année du lockout). Discrètement…

  • La prédiction : un petit road trip californien cette semaine mais sans Clippers, donc rien de flippant. Une phrase hallucinante pour un fan qui aurait arrêté de mater la NBA il y a 10 ans…

 

2. Miami (45-19) : -1

Alors là, j’avoue que ça sort de nulle part. Ce partiel dégueulasse (2v-5d) est aussi improbable que la disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines. Après avoir planté ses 61 pions, LeBron cuve (20.7 pts à 45%) et c’est tout le Heat qui ralentit. On a même eu le droit à une petite sortie médiatique combinée du Maître et de ses deux potes en mode secouage de puces. Après, est-ce qu’il y a de quoi s’inquiéter ? Pas tellement, comme d’hab. Déjà, les défaites concédées n’ont rien de scandaleux compte tenu de l’opposition (Houston, SA, Chicago, Brooklyn). Ok, j’oublie Denver… Après, les Floridiens sont assurés de finir dans le Top 2 à l’Est donc rien de flippant de perdre 2, 3 matches. Et puis, le côté positif de la chose, c’est que Ray Allen semble sorti de son sommeil. Le beau vieillard reste sur deux pics à 22 et 25 pts et s’est même rappelé au bon souvenir de la triple A en torpillant les Rockets en fin de match. L’odeur des Playoffs, sûrement…

  • La prédiction : cette nuit, LeBron retourne à la maison et retrouve ses repères (38 pts). Les fans de Cleveland crament à nouveau son jersey. Jarrett Jack cautionne et brûle son maillot à manches, qui le transforme en « flic volleyeur » dixit lui-même et sa tronche de chat. Et j’invente rien.

 

3. Indiana (50-17) : =

Vivement que la post season démarre pour les fermiers de l’Indiana. Si on osait, on dirait même que la moissonneuse-batteuse aperçue en début de saison s’est depuis transformée en tracteur Playskool. Comme le Heat, pas de quoi non plus ne pas dormir la nuit pour les fans des Pacers mais, un conseil aux abonnés du Bankers Life Fieldhouse : attendez les Playoffs pour revenir à la salle. Paul George baisse gentiment le rythme, la greffe Evan Turner n’a pas encore pris et Roy Hibbert (8.6 pts, 4,6 rbs sur les huit derniers matches) fait tout pour laisser du temps de jeu à Andrew Bynum. A moins que l’éthique de travail du joueur de bowling professionnel ne soit en train de déteindre sur le pivot All Star… Du coup, les joueurs de coach Vogel en ont lâché quatre de suite puis ont galéré pour battre Boston, Detroit et même Philly (deux fois). Un peu la honte. J’ai pas menti. Restez chez vous.

  • La prédiction : heureusement, le calendrier s’améliore. Le 26, Miami débarque. Un avant-goût de la prochaine finale de conférence Est. Les Pacers prennent le match et mettent une option sur la tête de série n°1. Ok, vous avez le droit de venir…
Andy Lyons/Getty Images North America

4. Oklahoma City (49-18) : =

Pour pas vous mentir, j’étais à deux doigts de mettre OKC hors du Top 5 cette semaine. Pas tant pour leur bilan un peu moisi des derniers temps ou encore pour le pseudo problème Westbrook. Non. Il y a eu bien pire : le Thunder a perdu au Staples Center… face aux Lakers. Franchement, se prendre 42 pts de Jodie Meeks, pourquoi pas. En prendre 12 de Ryan Kelly, ça commence à piquer. Mais perdre ?! Bref. Tout le monde a le droit à l’erreur hein, mais perdre face à une équipe où même Bob Sacre a du temps de jeu… Bref. A part ça, les anti-Russell vont être contents : le Thunder galère toujours autant avec lui (6v-5d depuis son retour). A moins que cette baisse de régime ne trouve son origine dans la blessure de Perkins. Vous vous marrez mais le meuble à roulettes s’est blessé pile quand RW est revenu… Hasard ou pas, Durant s’en tamponne. Le mec reste sur 32 matches consécutifs à plus de 25 pts. Plus que 8 et il sera à hauteur de MJ…

  • La prédiction : battu par Cleveland le mois dernier, le Thunder va pouvoir se venger dès jeudi. Sans forcer, KD enfile encore 28 pts. Plus que 7…

 

5. LA Clippers (48-21) : +1

Petit évènement : les Clippers bousculent l’ordre établi depuis maintenant plus de trois mois dans ce ranking en se hissant dans le Top 5. Faut dire que l’autre équipe de LA a sacrément enchaîné ces derniers temps, même si elle vient de mettre fin à une belle série de 11 victoires de suite à Denver. Ces mêmes Nuggets qui avaient d’ailleurs mis fin à la série de 17 de suite des Clipps la saison dernière. Juste après l’anniversaire de Blake. Merci pour l’ambiance les gars. Genre de match improbable d’ailleurs, où Griffin a fait un sans-faute sur la ligne (12/12 !), comme DeAndre (2/2 !) mais pas CP3 (9/11). Pourquoi pas. Après, même si l’enchaînement des Clipps a impressionné, y’a quand même rien de ouf : battre Phoenix, c’est jouable. Même deux fois. Abattre les Hawks, idem. Combattre les Warriors, plus ardu, mais c’est passé. Et éparpiller les Lakers, c’est laid (94-142 !). Feu Nelson Mandela n’aurait pas approuvé cette vengeance une fois l’oppresseur parti…

  • La prédiction : le 24, les Bucks débarquent sous le soleil californien. Un contraste thermique de courte durée puisque les Clipps leur redonnent rapidement un aperçu du climat du Wisconsin (-23). Ces mecs-là n’ont vraiment aucune pitié.

 

6. Chicago (37-30) : +2

Des Taureaux pour le moins saignants ces derniers jours, et c’est pas Mike Dunleavy qui dira le contraire. L’ailier s’en est mangé une face à Houston. Résultat : arcade pétée et dix points de suture posés à la mi-temps. Le temps de se remettre les idées en place, en fait. Mike n’a alors pas scoré un seul point. Comme toute bonne bête blessée, le « fils de » s’énerve quelque peu une fois de retour dans l’arène : 21 pts en deuxième mi-temps, dont 18 dans le seul troisième quart, au moment où Chicago fait l’écart. Le genre de perf made in Bulls qui fait rugir de plaisir les fans du United Center. D’ailleurs, la liste des matadors qui ont mal finis ces derniers jours est plutôt propre (Heat, Rockets, Kings). D’autres sont repartis avec les oreilles et la queue des Bovins mais bon, c’est limite les plus renommés du pays : Grizzlies, Spurs, Thunder. Et puis bon, même sans ces attributs-là, il reste l’essentiel aux Chicagoans : le cœur.

  • La prédiction : vendredi, déplacement à Indianapolis. Une bonne bataille de tranchées, comme on aime. Chicago repart avec la victoire et Jooks avec son TD (11/11/11).
Chris Sweda / Chicago Tribune

7. Houston (45-22) : =

Une équipe dont personne ne sait trop comment elle va se comporter en Playoffs. Et même avant. Capable d’enchaîner des grosses victoires à domicile face aux Champions en titre, de concasser Indiana, de battre au bout du suspense Portland puis de bouger et de s’engueuler avec Russell et le Thunder (et de perdre, accessoirement), de se faire lyncher par manque d’envie à Chicago et de craquer dans le money time à Miami. Un cauchemar pour l’adversaire (ou pas). Et franchement, une belle équipe de petites frappes. Entre Beverley qui gaze tout le temps, Garcia qui n’est jamais le dernier pour en coller une discrète, T-Jones qui tape sur plus petit que lui (36 pts vs Milwaukee, 30 vs Utah, ses deux meilleures perfs en carrière), D12 qu’on ne présente plus… Même Parsons doit pas être irréprochable sous ses dehors de gendre idéal. Et si c’était lui, Keyser Söze ?

  • La prédiction : le 27, Jones score 32 pts. Inutile de dire que Philly est de passage en ville à ce moment-là…

 

8. Portland (43-24) : -3

Je voudrais pas faire le rabat-joie, mais attention : les Blazers ne sont pas encore assurés de prendre part aux grandes joutes du printemps. Eux qui avaient démarré par un 21-4 restent donc sur un plus que moyen 22-20, surtout quand on chasse la qualif’ à l’Ouest. Pour se rassurer, les fans d’Aldridge et cie pourront se dire qu’ils ont perdu face à des pointures (Dallas, Houston, Memphis, SA, Golden State). Pas faux. Après, s’ils veulent participer aux Playoffs, il faudra faire face à ce type d’opposition-là. Autant dire du lourd. En parlant de ça, Portland connaît une trajectoire parfaitement opposée à celle des Spurs, cette saison. Les Texans étaient incapables de mater les pointures de la Ligue durant les premiers mois mais abattent désormais tout ce qui bouge. Tout l’inverse de nos braves Blazers. Et puis, Aldridge s’est un peu calmé après son début de saison de fou et vient même de se péter le dos face… aux Spurs. Décidément. Ces gens-là semblent destinés à se recroiser un peu plus tard, aux beaux jours…

  • La prédiction : comment reprendre confiance ? Très simple. Dès ce soir, invitez vos amis de Milwaukee à votre table. Et bouffez leur part. Batum approuve ce message (13.3 rbs en mars).

 

9. Dallas (41-27) : nouvelle entrée !

Ok, je ne peux pas ignorer les Mavs plus longtemps. Les voilà donc (enfin !) dans ce ranking. Comme quoi, à force de persévérance… Et les hommes de coach Carlisle ont employé les grands moyens pour me convaincre. Enchaîner des victoires face à Portland, Indiana, OKC et même Boston, le jour de la St Patrick, fallait le faire. Encore mieux : Dallas ne vit ou ne meurt pas qu’à travers les perfs de son géant Allemand. Face aux Pacers par exemple, et malgré un Dirk qui déchire (3/14), c’est un revenant qui fait la différence. Devin Harris (j’avais pas menti quand je disais revenant) finit à 20 pts (4/6 de loin) + 5 pds. La bande de vieux briscards (Calderon, Carter, Marion…) mise en place par Carlisle est bien disciplinée et même un mec comme Monta Ellis arrive à se fondre dans le truc. Tout bénéf’.

  • La prédiction : vendredi, ils accueillent une bande de Nuggets de poulets sans tête. Jouable sur le papier. Sauf que les Mavs ont perdu trois fois en trois rencontres cette saison face aux joueurs de B-Shaw. Ouais bah, pas quatre. Victoire après prolongation.
Tom Fox/The Dallas Morning News

10. Brooklyn (34-31) : nouvelle entrée !

On les a taillés, ils ont été ridicules et leur empilement de gros CV sur la feuille de match ne suffisait pas à en faire une équipe. Depuis début 2014, c’en est une. C’est simple, sur la période, il n’y a pas une équipe, à l’Est, qui présente un meilleur bilan (24v-10d). Pour couronner le tout, Kidd a même reçu le titre de coach du mois en janvier. Comme quoi, tout est possible. Même de battre Memphis, Phoenix, Miami (pour la troisième fois de la saison) et surtout Toronto, concurrent direct dans l’Atlantic Division, en quinze jours. Fort. Quand on voit le revival de D-Will cette nuit (28 pts à 11/13) et la démonstration de PP à Miami (29 pts à 9/12), on se dit vraiment que le meilleur est à venir du côté de l’autre club de NY…

  • La prédiction : mercredi, réception de Charlotte. D-Will ne confirme pas (13 pts) mais Brooklyn offre au Barclays Center un peu de spectacle : une patate de Plumlee et 7 shoots de loin de Thornton.

 

Sortis du Top 10 : Toronto, Washington.

 

  • Ceux qui seraient dans le ranking s’il y avait 13 places : Memphis, Toronto, Golden State.
  • Ceux qui vont peut-être attraper les playoffs. J’ai dit peut-être : New York.
  • Ceux qui vont tout faire pour garder Kevin Love cet été. Et même tenter un déménagement à l’Est : Minnesota.
  • Ceux qui sont quand même sacrément à la masse vu le potentiel. En plus, leurs villes sont toutes moches : Cleveland, Detroit.
  • Ceux dont on ne sait plus très bien quelle est l’équipe NBA et l’équipe de D-League : LA D-Fenders Lakers.
  • Ceux dont le management estival valait vachement le coup : Denver.
  • Ceux qui… nan mais vraiment, virer George Karl, Iguodala et Dre Miller, chapeau : Denver.
  • Ceux dont on se demande quand tout cela va s’arrêter : Philadelphie.
  • Ceux dont le tanking confine à l’art. Mais faut aimer : Philadelphie.
  • Ceux qui viennent quand même d’en lâcher 21 de suite ! Et dire qu’ils avaient battu le Heat pour leur premier match… : Philadelphie.
  • Ceux qui restent derniers. Malgré tous les efforts de Philly. C’est fort : Milwaukee.

Par @Papadiplodocus

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5 réflexions sur “Ranking #10 : les favoris lâchent du lest, San Antonio en profite

  • JoachimCelts

    Boston… Pas assez bon pour être dans le top 10 et pas assez mauvais pour avoir une distinction personnelle… C'est vraiment la loose lol ^^

  • labonnegalette

    Enorme cet article. Thanks !

  • AlexLNBA

    Très bon ces articles, j'aime la façon d'écrire ! :D

  • Papadiplodocus

    Parfait :) Vous avez plus qu'à faire tourner !

  • WarriorsBlackKid

    Très bon comme d'habitude ,j'espère que les Warriors reviendront un jour dans le top ;)

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