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[Intersaison 2015] La situation salariale du Oklahoma City Thunder

Votre équipe est éliminée de la course au titre NBA depuis longtemps? Vous voulez vous projeter vers l’intersaison à venir? Pour bien comprendre ce que chaque franchise pourra ou ne pourra pas faire cet été, Basket Infos vous propose un point sur la situation financière de chaque équipe.

Pour être le plus clair possible dans cette jungle infernale que sont les finances NBA, nous vous présentons l’effectif de chaque franchise divisé en trois catégories :

  • les salaires engagés, c’est-à-dire le total des salaires des joueurs sous contrat pour l’année prochaine, plus le montant du contrat des futurs rookies.
  • les salaires potentiellement engagés, qui recouvrent tous les contrats qui ne sont pas encore garantis pour l’an prochain. Cela concerne les Player Option (PO), qui permettent à un joueur de mettre fin à son contrat un avant son terme, les Team Option (TO), qui sont l’équivalent pour les franchises, et les contrats non-garantis. Sauf précision entre parenthèses (PO ou TO), les joueurs mentionnés dans cette catégorie bénéficient de contrats non-garantis.
  • les joueurs libres (free agents), qui n’ont pas de contrat pour l’an prochain. Ceux-ci peuvent être free agents restrictifs (RFA), ce qui donne la possibilité à leur franchise de s’aligner sur n’importe quelle offre de contrat qui leur est faite, ou free agents non-restrictifs (UFA), c’est-à-dire libres de signer où bon leur semble.

Rappelons quelques autres concepts, pour que vous ne soyiez pas trop perdus :

  • Les franchises NBA ont le droit de recruter autant qu’elles veulent tant qu’elles ne dépassent pas le Salary Cap, une limite qui devrait être fixée cette année à 67,1 m$. Dès l’été prochain, le salary cap devrait exploser et monter jusqu’à 89 m$. Cette intersaison est donc très particulière, car elle est la dernière avec une minorité d’équipes sous le cap; en 2016, au moins trois quarts des franchises auront de quoi signer une superstar.
  • Si elle est au-delà de cette limite avant la free agency, la franchise peut tout de même recruter, mais avec des limitations. Elle utilise pour cela des exceptions : la Mid Level Exception (MLE), d’un montant de 5,46 m$ ; la Bi Annual Exception (BAE), d’un montant de 2,06 m$, disponible un an sur deux ; et la Minimum Exception, qui permet de signer autant de joueurs qu’elle le souhaite au contrat minimum.
  • Une autre limite existe en NBA, la Luxury Tax. Il s’agit du palier au-dessus du Salary cap, fixé à 81.6 m$. Toute équipe dont la masse salariale dépasse ce montant paye une taxe et est encore plus limitée dans son recrutement, puisqu’elle ne peut plus signer de free agents qu’avec les contrats minimums et la mini-MLE, une réduction de la Mid Level Exception à un montant de 3,38 m$.
  • Grâce à des droits que l’on nomme les Bird Rights, toute franchise a le droit de resigner ses propres free agents, même en dépassant le salary cap. Mais une équipe n’a pas le droit de signer des free agents grâce à l’espace libéré par le départ de ses joueurs, puis de resigner ces derniers juste après en utilisant les Bird Rights. Le salaire des free agents continue en effet de peser dans les comptes tant qu’une équipe n’a pas renoncé à ses Bird Rights : c’est ce qu’on appelle le cap hold.

Si vous n’y comprenez rien, ou que vous avez des doutes sur telle ou telle situation, je vous conseille de vous référer au guide des finances réalisé par Basket Infos l’été dernier, cela devrait clarifier les choses.

Les chiffres et les détails des contrats proviennent de BasketballInsiders.com et de Sportac.com.

 

 

Salaires engagés: Kevin Durant, Russell Westbrook, Serge Ibaka, Perry Jones, Jeremy Lamb, Mitch McGary, Dion Waiters, Steve Novak, D.J. Augustin, Anthony Morrow, Nick Collison, Steven Adams, Andre Roberson  14e choix de draft

Salaires potentiellement engagés : –

Joueurs libres : Kyle Singler, Enes Kanter (RFA)

Pour une franchise dont le maître mot a toujours été la flexibilité financière et le refus de payer la luxury tax, le Thunder se retrouve dans une situation pour le moins paradoxale. Sam Presti, après des années de stabilité, a décidé de (presque) tout changer au cours de la saison, en renouvelant aux trois quarts le supporting cast de son Big Three. Désir bien normal de tenter de la nouveauté, ou crise de panique? Le fait est que ce bon Presti se retrouve avec l’effectif le plus rigide financièrement de toute la ligue: 13 contrats garantis, plus deux free agents restrictifs et un tour de draft! En comptant ce dernier, le Thunder est à moins de 2 m$ de la luxury tax, l’ennemi absolu qui les avait amené à échanger James Harden

Soyons juste: cet effectif a de l’allure et, avec un Kevin Durant de retour en pleine forme, peut permettre de jouer le titre. Avec une équipe comme cela, il n’y a pas forcément besoin de beaucoup recruter pour être un candidat très sérieux au Graal, même à l’Ouest. La plupart des contrats, par ailleurs, se terminent en 2016, ce qui laisse la possibilité de repartir sur un autre cycle dans un an.

Sauf que… Durant fait partie de ces contrats finissants. La perspective obscurcit l’horizon du Thunder depuis un moment déjà, et il y a tout à parier qu’elle deviendra une obsession au fil de l’année prochaine. OKC doit gagner, et doit gagner maintenant, pour convaincre sa star de rester. C’est pourquoi tous les échanges faits par Presti ont un goût de dernière chance. C’est pourquoi, aussi, la blessure de Durant a été un gros pépin: personne, aujourd’hui, ne peut dire si ce nouvel effectif offre plus de chances à KD de gagner un titre que le précédent.

Or Presti n’a guère le choix, aujourd’hui. Il peut bien essayer de dégager les déceptions (Waiters, Lamb, Jones) ou les poids morts (Novak), il n’a plus le temps de faire des expériences. Le cas Enes Kanter est symptomatique: free agent protégé, le pivot turc peu espérer un salaire annuel à deux chiffres, que son apport offensif justifierait. Mais Kanter est aussi une porte de saloon en défense, dont le rôle offensif sera forcément diminué avec le retour de Durant. Faut-il vraiment le conserver et exploser la luxury tax, et renoncer aux exceptions complètes pour recruter? Ou faut-il à nouveau tenter un coup, et repartir dans la ronde des échanges? Ca doit fumer sous les crânes du front office du Thunder, qui n’a de toutes façons pas la flexibilité pour faire grand-chose de mieux. Quoi qu’il arrive, et même avec des échanges à ne plus savoir qu’en faire, avoir de l’espace sous le cap est un voeu pieux. Kanter est l’une des solutions et, au final, il n’y en pas beaucoup d’autres.

Verdict : C’est tout ou rien pour le Thunder. La situation salariale de la franchise ne laisse presque aucune place pour renforcer significativement l’équipe, à moins d’un échange de génie. Le cas Kanter sera très intéressant à suivre, même si tout laisse à penser que le pivot sera encore au Thunder l’an prochain. On  n’a pas fini d’entendre parler de l’été prochain dans l’Oklahoma?

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4 réflexions sur “[Intersaison 2015] La situation salariale du Oklahoma City Thunder

  • FranklinSmart

    Très bon boulot ! Par contre, je vois le diagramme des Suns, du coup y a de l'espace sous le cap :D

  • Rapha

    Corrigé, merci beaucoup!

  • WarriorsBlackKid #P

    Eux c'est plus sur le terrain que j'ai hâte de les revoir plutôt que pendant l'intersaison

  • vins4

    Instructif. Par contre pour lamb et Jones c'est pas des déceptions. Lorsqu'il jouent ils font du bon boulot mais S. Brooks ne les faisaient jamais jouer

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