Road to Superstar : Devin Booker
Devin Booker intrigue. Et il y a de quoi. Dans la morosité ambiante de la saison passée, un rayon de soleil nommé Booker est apparu aux yeux des Suns. Au moment de sa draft, l’ancien de Kentucky est attendu comme un potentiel très bon role player, spécialiste du trois-points idéal pour étirer les défenses et planter un panier de temps à autres. Au terme de son premier exercice chez les pros, Phoenix semble en droit d’espérer une beaucoup plus belle carrière pour sa pépite que l’on n’aurait pu le penser originellement.
Jetons un coup d’oeil à son profil.
Guillaume (@GuillaumeBInfos)
Analyse réalisée sur la saison 2015-2016. Vous trouverez ci dessus la vidéo complète ou ci dessous des séquences par catégorie.
L’arrière shooteur se distingue depuis le début de l’année civile 2016, obtenant sa titularisation un peu surprise à cette période pour ensuite, non seulement ne plus la lâcher, mais bel et bien s’affirmer comme l’élément d’avenir de la franchise. Prise de responsabilité, grosses performances statistiques, charisme indéniable, et même dépositaire du jeu par moments, Booker a éclaboussé de son talent une équipe qui en avait bien besoin. Au point même que l’on revoit à la hausse ce qui semblait être son seuil maximum présumé à son arrivée en NBA.
Les limites que l’on lui imposait d’ailleurs prenaient directement racine dans son potentiel physique qui, sans être mauvais, s’avère assez moyen, banal pour le paysage NBA. Booker n’est pas un incroyable athlète, seulement un bon, un correct. Il manque d’explosivité pour faire la différence, de verticalité, et de puissance. Plus encore, si le fait de n’être pas assez costaud n’a rien d’anormal chez un joueur aussi jeune, il ne possède toutefois pas de très larges épaules qui lui permettraient de se construire une large charpente et d’ajouter du kilo de muscle. Sa taille (6’6) et ses bras (6’8) sont corrects, mais dans les standards inférieurs de ce poste.
La qualité première de Booker, et de loin, est son jump-shot. Shooteur pur par définition, sa mécanique de tir est parfaite : ses appuis sont toujours excellents, son équilibre imperturbable, il s’élève bien et relâche de manière très académique et fluide le ballon pour qu’il termine poétiquement dans les filets de l’arceau. Il positionne d’ailleurs le ballon assez haut au moment du tir. Pas au point de pouvoir shooter sur la tête de n’importe quel défenseur NBA, mais suffisamment pour que sa « petite » taille n’affecte pas son shoot.
Artilleur à longue distance de profession, sa portée de tir semble illimitée. De plus, son tir en sortie de dribble s’est révélé ultra prometteur, pour ne pas encore dire excellent (l’efficacité n’était pas tout à fait à la hauteur de la beauté de son tir l’an passé). A Kencutky, Booker apparaissait limité à du classique 1-2 dribble pull up (maximum un ou deux dribbles, pour éviter un défenseur qui lui fonce dessus), et il est assez rare qu’un spécialiste à trois points en catch & shoot transpose ses capacités aussi bien en sortie de dribble. Et c’est pourtant jackpot, car qui dit sortie de dribble dit possibilité de se créer tout seul son tir, plutôt que d’attendre d’être mis dans un fauteuil. Mis ensemble, ces deux éléments (capacité à dégainer en sortie de dribble et capacité à dégainer de très loin) constituent d’ailleurs le socle du nouveau potentiel dément qu’on ne résiste pas à lui attribuer à présent. Il y a quelques années, un trois points en sortie de dribble était un mauvais shoot, aujourd’hui c’est l’arme ultime de la NBA moderne. Si Stephen Curry a réussi à devenir ce qu’il est aujourd’hui (un vrai franchise player qui porte et fait gagner son équipe), il n’y a rien d’absurde à penser que Booker peut au moins faire mieux qu’une carrière à la Kyle Korver. Tout reste à faire, et il faudra encore du temps pour juger de ce potentiel de franchise player qui se dessine désormais et qu’on ne soupçonnait pas, mais tout cela est très encourageant.
Sa sélection de tir est, elle, encore un peu contestable. Et demeure un des principaux (pas le seul) facteurs expliquant ses pourcentages bon-mais-sans-plus (34% à longue distance, 38% à mi-distance). Booker a tendance à tomber un peu trop amoureux du long trois points, ou du long deux même, bien que la situation ne l’encourage pas (encore beaucoup de temps dans la possession, un intérieur qui défend sur lui, un défenseur qui le colle de très près etc). L’environnement de Phoenix n’a sans doute pas du aider non plus dans ces choix. Difficile de le blâmer de tenter un trois points plutôt que de transmettre la gonfle à un PJ Tucker ou un Chase Budinger ouvert, cela dit à moitié seulement sur le ton de la plaisanterie.
De la même manière, ses pourcentages (à longue distance notamment) sont aussi la conséquence de l’équipe autour de lui. Sans véritable meneur de jeu (Eric Bledsoe blessé, et des Brandon Knight, Archie Goodwin et Ronnie Price pour le suppléer), Booker s’est vu offrir très peu d’opportunités faciles derrière l’arc. A savoir des trois points ouverts obtenus grâce aux capacités de créations, de toute évidence nulles, de ses coéquipiers. À la vue de ses propres capacités au tir, il aurait pu être bien plus efficace en se contentant de catch & shoot la majorité du temps, complété par quelques tentatives en sortie de dribble, plutôt que l’inverse qui s’est produit. La preuve en est : utilisé en spécialiste longue distance/catch & shoot en NCAA, Booker a enregistré un excellent 41% de réussite en presque 4 tentatives par match.
Le jeu en pénétration est en revanche beaucoup moins sa tasse de thé. A son crédit, Booker a affiché une agressivité et une dureté très impressionnantes pour un joueur utilisant aussi peu cet arme offensive. Il ne recule absolument pas devant le contact, bien au contraire, et n’hésite pas à rentrer dans le lard d’un protecteur de cercle qui l’attend sagement pour l’envoyer valser. Il y a les fondations pour s’améliorer dans l’obtention régulière de lancers francs (un autre éléments clé d’un franchise player).
Néanmoins, Booker reste limité pour scorer sur pénétration. Il est pour l’instant capable de punir les défenses sur un straight-line (tout droit), pour s’infiltrer jusqu’au cercle quand la raquette est dépeuplée, pour varier son jeu sur spot-up en drivant après une feinte de tir (chose qu’il avait du mal à faire en NCAA) ou simplement en utilisant un écran pour se dégager de son défenseur et foncer tout droit vers le panier. Il a démontré un floater assez prometteur, et aurait tout intérêt d’insister là-dessus pour être quand même capable de scorer sur du drive même quand il n’arrive pas à se dépêtrer de son défenseur.
Booker manque cruellement d’explosivité. Que ce soit pour poser un premier pas rapide qui mettrait tout de suite son défenseur en retard, ou pour le dépasser pendant le drive en enchainant les enjambées plus vite que lui (des enjambées qui malheureusement pour Booker, sont petites en plus de n’être pas explosives). Il manque également de verticalité, et c’est sans véritable surprise qu’il est cantonné à finir sous le cercle, là où il est plus facile pour le défenseur de contrer et plus difficile (car le panier est plus loin) pour lui d’envoyer la balle avec précision jusque dans l’arceau. A l’heure actuelle, c’est un finisseur très moyen au cercle.
Quelques améliorations indépendantes de sa condition physique et athlétique sont cependant possibles. Son dribble n’est pas assez bon à l’heure actuelle, et il joue de plus à une seule vitesse (de manière générale) et sans changer trop de direction pendant le drive. Ce sont là deux aspects très améliorables de son jeu avec du temps. Faire la différence sur un crossover, ou faire de brusques changements de rythme peuvent perturber le défenseur suffisamment pour se créer un chemin jusqu’au cercle. Plus encore, Booker ne possède pas un très bon toucher de balle ni une très grande créativité de finition, et ne peut donc pas compenser son manque de verticalité. Mais des efforts et des progrès dans la façon dont il conclut au cercle peuvent y arriver à terme. Finisseur sous le cercle n’est pas synonyme de mauvais finisseur (aka Kyrie Irving).
Il n’empêche que, à l’heure actuelle, Booker est limité dans l’exercice. Quelques progrès ont été faits, et il semble avoir compris l’importance pour un shooteur de se forcer à driver. Les conséquences sont exponentielles : meilleur il sera en pénétration, au plus le défenseur devra le respecter pour ça, donc au plus il lui laissera de place, donc au plus il aura de l’espace pour de bons jump-shot, etc. A force de créativité et de toucher de balle (ce que Booker n’a pas encore), Curry est devenu un excellent slasher, ce qu’il n’était pas au départ.
Un autre domaine ou Booker a surpris est sa capacité de passeur. Sans aller jusqu’à dire qu’il menait le jeu des Suns, il s’est retrouvé par moment le véritable dépositaire du jeu de Phoenix, et son principal créateur balle en main. On lui connaissait déjà à Kentucky un excellent sens du jeu, mais on n’imaginait pas que l’intelligent shooteur aller jusqu’à des performances à 9, 10 et 11 passes décisives sur un match dès sa saison rookie.
Booker est un joueur altruiste, de manière générale dans le jeu, et pas seulement lorsqu’on lui demande de créer pour les autres. C’est un passeur très volontaire, qui a défaut d’être très créatif balle en main (son dribble le limite) demeure capable de réaliser la passe simple qui s’impose dans le flow du jeu, et possède un bonne vision du terrain pour transmettre la gonfle à un coéquipier ouvert à trois points ou qui coupe vers le panier.
Plus encore, Booker a été capable de générer des points pour son équipe balle en main. Sur Pick & Roll, où il est arrivé fréquemment à trouver Tyson Chandler par exemple, bien qu’il soit encore à des années lumières de maîtriser toutes les subtilités de cet exercice complexe (trouver les passes à terre, glisser un ballon dans un intervalle long d’une fraction de seconde seulement, manœuvrer deux défenseurs à la fois pour libérer son coéquipier, etc, bien plus complexe que les « simples » passes lobées qu’il réalise actuellement). Sur pénétration également, puisqu’on l’a vu créer assez rarement mais de manière très propre pour ses coéquipiers (sous le cercle ou dans le périmètre).
De manière générale, son inexpérience se fait ressentir dans ses pertes de balle, encore importantes. Il perd en effet 2.5 ballons par match pour 2.6 passes décisives (soit un ratio de 1.04 seulement, très bas). En qualités pure de passeur, son timing et sa précision de passe laissent à désirer (n’étant pas toujours capable de transmettre de bons ballons au moment même lorsqu’il fait un bon choix), et en terme de QI basket, il ne reconnait pas encore bien toutes les situations de jeu (normal, c’est la première fois qu’il les vivait dans ce rôle là à un tel niveau de compétition), lisant encore mal certaines défenses et ne pouvant pas toujours anticiper les rotations défensives qui se font sur lui. Il n’y a toutefois pas plus de soucis que cela à se faire. Ces manques sont on ne peut plus normaux chez un jeune joueur, d’autant plus chez quelqu’un qui n’est pas meneur de formation, et se gommeront tout seul avec plus de travail, plus d’expérience, et de temps passé.
Défensivement en revanche, Booker rencontre des limites assez conséquentes. Là aussi, on ne peut pas lui enlever sa combativité, sa dureté et son niveau d’énergie et d’effort réalisé de ce côté-là du terrain. Comme le rappelait très justement Draxtexpress au moment de sa draft (et qui s’est vérifié sur sa saison rookie), ces éléments-là sont un gage qu’il ne sera jamais le maillon faible d’une défense, à défaut de pouvoir prétendre devenir un chien de garde attitré.
Les limitations défensives de Booker résident en effet dans son physique assez banal pour les standards de NBA (un facteur intangible donc, et rattrapable avec le triple d’efforts qu’un meilleur athlète devrait avoir à fournir pour le même résultat). Il manque de taille, d’envergure de bras, d’explosivité et de puissance. De ce fait, il ne parvient pas à coulisser très rapidement latéralement et ne couvre pas beaucoup de terrain très rapidement. Il autorise fréquemment les pénétrations adverses, se faisant battre en vitesse pure ou en puissance, l’adversaire pouvant tout à fait lui enfoncer son épaule dans le torse pour le dégager du chemin.
De même, il est dans l’incapacité de contester efficacement les tirs adverses, et se fait scorer sur la tête même lorsqu’il se retrouve en bonne position le bras tendu. Sa technique de défense sur l’homme est d’ailleurs elle aussi largement perfectible (posture défensive, manière d’aborder les écrans, orientation des appuis, etc) et, si améliorée sous peu, permettrait dans un premier temps de diminuer le nombre de possessions où il pénalise son équipe.
En termes de défense collective, Booker est là encore loin d’être un produit fini. En réalité, il a du mal à reconnaître les situations de jeu, pour savoir quand aider, quand ne pas le faire, comment le faire, dans quel timing et de quelle manière. Là encore, ses déficiences physiques (mensurations et qualités athlétique) lui confèrent une marge d’erreur plus petite qu’un défenseur mieux doté, qui pourra être moins discipliné et moins strict dans son positionnement puisque pouvant se rattraper mieux et plus vite grâce à son physique en cas d’erreur. Il arrive de plus encore à Booker d’avoir des sautes d’attention.
Son potentiel défensif est encore conséquent, mais clairement limité. Et il n’a d’ailleurs pas tellement d’intérêt à se jeter corps et âme dans la défense pour parvenir à compenser ses déficiences au prix de son jeu offensif, lui qui peut être beaucoup plus intéressant de ce côté-là du terrain. Devenir un défenseur correct, c’est tout ce qu’on lui demande s’il devient une vraie belle option d’attaque. Et ça, il peut clairement le faire (et le fait déjà un peu, même si de manière encore irrégulière). Son intelligence de jeu, sa dureté, son implication et son très jeune âge permettent de penser qu’il possède encore une marge de progression plus ou moins conséquente en défense.
Le tableau dépeint, une fois rentré dans le détail de chaque catégorie, est donc bel et bien reluisant. Shooteur très pur avec le petit plus des Superstars, les trois points en sortie de dribble (Curry, Harden, Durant, Lillard, Irving, etc), slasher capable et agressif, passeur très prometteur, et défenseur vaillant, Booker apparait comme le véritable joueur d’avenir d’une franchise ou d’autres anciens jeunes à fort potentiels (Bledsoe, Knight) semblent caler dans leur progression à un niveau insuffisant pour être la figure de proue d’une franchise qui lutte pour le titre.
Impossible de décrire exactement ce que c’est, mais Booker semble avoir ce truc en plus. Cette dureté physique impressionnante en attaque comme en défense, dureté mentale également, ce charisme et leadership naturel, on ne peut plus admirable pour un joueur aussi jeune (19 ans tout le long de sa saison rookie). Booker s’est établi comme valeur sûre dans la grande ligue en une seule petite saison, démontrant à la fois un seuil minimum assez haut, et mieux encore, un seuil maximum vertigineux.
Là où l’ancien Wildcat rassure sur le fait d’atteindre ce dit potentiel, c’est sur tous les petits éléments extérieurs à ses pures capacités basketballistiques. Premièrement, son très jeune âge : tout juste 20 ans, depuis quelques semaines. A l’âge où la majorité des freshmen se font drafter (Simmons, Towns, Okafor, Embiid, tous ayant déjà 20 ans ou allant sur leur 20 ans pour ne citer qu’eux), lui est déjà établit dans la grande ligue et possède un an d’expérience NBA. La seule idée que, même s’il prend 5 longues années pour se développer complètement, il puisse donc atteindre son meilleur niveau à 24-25 ans, soit même pas dans ses primes years (ce qu’on appelle les meilleures années d’un sportif, autour de 27 ans généralement), est assez effrayant lorsqu’on y pense.
Deuxièmement, son sens du jeu et son intelligence. Et sa capacité à perforer de manière très concrète. Certes, l’environnement de Phoenix était loin d’être reluisant l’an passé, et donc fertile à ce qu’une telle jeune pousse arrive à se développer. Mais ce n’est pourtant pas aussi automatique que cela. Ce n’est pas parce qu’une équipe est mauvaise qu’un jeune joueur arrive inévitablement à tirer son épingle du jeu (dans cette même équipe, le prometteur Archie Goodwin par exemple, coupé avant le début de la saison après 3 saisons moroses). Plus encore, l’absence de réel meneur de jeu l’a empêché d’obtenir de bons tirs, lui le shooteur de métier à son arrivé dans l’Arizona. Le fait que Booker porte autant le ballon avec pourtant des Knight, Price, et autres joueurs plus expérimentés ou plus vieux dans l’effectif n’était pas gagné, d’autant plus qu’il n’a pas été drafté pour ça ni ne l’a jamais vraiment fait en fac. Et pourtant il l’a fait. Booker, son talent, son travail et sa remarquable capacité d’adaptation (lui qui avait aussi brillé dans un registre tout à fait différent en NCAA) furent bons au point de transcender son environnement pas forcément favorable. A force de prouesse à l’entrainement et en match.
Récemment, un Nick Stauskas, un peu dans le même registre, a évolué à Sacramento et Philadelphie avec largement la place de s’imposer sans pourtant jamais y arriver. Ben McLemore non plus (annoncé premier choix de draft jusqu’au moment où le nom d’Anthony Bennett soit prononcé). Anthony Bennett justement, aussi. Alex Len, qui n’est toujours pas le pivot titulaire des Suns. Thomas Robinson (dans toutes les équipes où il est passé, pas toutes très bonnes et avec souvent des places à prendre) et Dion Waiters (le Cleveland bancal pré-Lebron). Cody Zeller à Charlotte. Meyers Leonard et Noah Vonleh. Voire même Terrence Ross qui n’a jamais su saisir le poste d’arrière titulaire qui lui a été servi sur un plateau pendant quelques années. Etre un jeune joueur talentueux dans une équipe où les places sont à prendre ne rime pas forcément avec future star en devenir, et ce serait une erreur de ne pas créditer Devin Booker (et les autres jeunes pousses faisant leurs preuves) pour leur travail, et d’expliquer leur réussite par un simple « il y a avait de la place, on leur a donné leur chance ». Nous ne pouvons voir que les matchs NBA, mais les coachs ont tout le luxe de voir leurs joueurs à l’œuvre chaque jour à l’entraînement, où leur chance leur est donné quotidiennement. Sauf cas rare, il demeure une certaine logique entre la capacité à réussir d’un joueur et sa réussite réelle.
Offensivement, Booker ira aussi loin que son tir en sortie de dribble le portera. C’est un acquis du nouveau jeu de la NBA. Les deux dernières Finales se sont vu affronter des meneurs nommés Kyrie Irving et Stephen Curry, aux mêmes caractéristiques physiques et athlétiques (la puissance en moins) que Booker, deux meneurs devenus de très bons défenseurs individuels et collectifs, bien qu’on ne leur demandera jamais de se museler l’un l’autre pendant 48 minutes. Manquer d’explosivité et avoir une envergure de bras moyenne ne rime pas toujours avec mauvais défenseur, Curry et Irving en sont la preuve. Les deux sont d’ailleurs calibrés franchise player, cela va sans dire, et de véritables superstars qui font gagner leur équipe, bien qu’ils n’obtiennent jamais de sélection dans les All-Defensive Teams. Il suffit simplement pour Booker d’atteindre un niveau défensif minimum.
Son talent, son âge et à la fois sa maturité, sa dynamique de progression, son éthique de travail, son intelligence de jeu, tous les facteurs sont réunis pour faire quelque chose de très beau. Rien ne dit qu’il le fera, mais les ingrédients sont là, y’a plus qu’à se mettre au fourneau.
Ils sont vraiment sympas ces articles, joli travail !
Oui, on commente peu, mais vos articles sont d'une grande qualité !