[Interview + Vidéo] Tony Parker : « C’est la dernière fois que j’essaierai de faire ça ! »
Nous sommes allés à la rencontre de notre TP national à Washington il y a quelques jours. Retour sur son début de saison et celui des Spurs en interview… et en vidéo !
Tony, comment expliques-tu ce début de saison bizarre, où vous gagnez tout à l’extérieur (11-0) et perdez seulement à domicile (4-4)?
Je ne sais pas, je pense qu’on joue juste bien à l’extérieur, pour une raison ou pour une autre… Il va falloir que l’on fasse la même chose à la maison, que l’on joue avec la même énergie. C’est comme ça, des fois ça arrive. On a perdu des matchs à la maison mais ç’aurait pu aller dans les deux sens assez souvent. Ce n’est pas allé dans notre sens ces fois-là, mais ça va venir. C’est bien de gagner comme cela à l’extérieur en tout cas.
D’autant que c’est justement là que l’équipe se soude, non ?
C’est clair que c’est à l’extérieur que l’équipe se soude. On va manger ensemble, on va passer du temps ensemble… C’est sympa de pouvoir apprendre à se connaître, car par rapport aux années précédentes, il y a beaucoup de nouveaux joueurs, c’est vrai.
Vous allez beaucoup sur la ligne des lancers aussi, un signe d’agressivité ?
Oui, on ne se contente pas de simplement dégainer à trois points. On attaque le panier, ce qui est particulièrement important à l’extérieur, car tu veux contrôler le tempo du match. C’est là où il faut faire le plus attention à ne pas avoir trop de pertes de balles ou de tirs en première intention. On veut au contraire partir en pénétration et aller aux lancers-francs le plus possible.
Cette invincibilité à l’extérieur, la série de 9 victoires que vous avez eu… Ce sont des signes encourageants, sachant qu’il y a quelques nouveaux joueurs à intégrer ?
On doit juste continuer comme ça. Mais on a de grosses ambitions ici. Une série à l’extérieur ou plusieurs victoires d’affilée, cela ne peut pas nous satisfaire. On doit continuer, en espérant que tout le monde reste en bonne santé. C’est un long chemin avant la fin de la saison, on n’a même pas joué 20 matchs.
Tu penses que c’est difficile pour des nouveaux arrivants aux Spurs d’apprendre à ne pas avoir de tickets shoots tous les soirs, contrairement à d’autres équipes ?
C’est comme ça ici. Certains soirs on va avoir le ballon et prendre les tickets shoots, et d’autres fois non. Kawhi (Leonard) et LaMarcus (Aldridge) sont nos deux options principales et tous les autres ça dépend. Des fois ça va être toi, des fois tu dois être patient. Au final, tout le monde aura assez de ballons. Kawhi et LaMarcus vont être agressifs tous les soirs et pour les autres, il faut être prêt. On va beaucoup gagner comme ça et j’espère qu’on ira jusqu’au bout. Il n’y a que comme cela que l’on sera satisfaits.
Jonathon Simmons se fait beaucoup remarquer dans les highlights, mais on voit aussi pas mal d’actions « hustle » de sa part, genre il perd la balle mais derrière il va mettre une bâche sur la contre-attaque…
Oui, c’est ce type de joueur qui fait toujours de supers efforts. C’est le genre d’action qu’il fait souvent et c’est le genre de choses qu’il faut avoir tous les soirs, que tu sois en réussite ou pas. C’est l’un de ces gars qui reste toujours prêt justement.
Pop nous disait aussi que ce que tu fais en-dehors du terrain, tes relations avec les coéquipiers, ont autant d’impact que sur le terrain en fait…
Ça je l’ai toujours fait. Mais c’est vrai que peut-être cette année on le voit encore plus. Mais je l’ai toujours fait, avec équipe de France où les Spurs. Cela fait partie du rôle de leader, de meneur de jeu. Être sûr que tout le monde se sente en confiance. C’est vrai que quand tu arrives, ce n’est pas facile avec Pop ! Ta première année, il y a beaucoup de choses à intégrer. Je pense que cela fait partie du rôle de leader, de rassurer tout le monde.
De ton côté, tu es clairement en meilleure forme qu’à l’entame de la saison…
J’étais blessé au début. Je me suis blessé au genou, au premier match de la saison. J’ai essayé de quand même jouer avec la blessure, pendant trois matchs, mais ça n’a pas marché… D’ailleurs, c’est la dernière fois que je vais faire ça (rires) ! Ce n’est plus la même chose ! Du coup coach Pop m’a mis au repos pendant 10 jours (3 matchs), pour me laisser guérir. Et depuis que je suis revenu, ça va, je me sens mieux. J’ai l’impression d’avoir retrouvé mes capacités.
Profitez du reste de l’interview en vidéo ici, en partenariat avec Sport24, notamment son adaptation à son corps vieillissant, son rôle de leader amplifié depuis le départ de Tim Duncan et le joueur qu’il estime être la clé pour le titre…
Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York