[Interview 1/2] LeBron James : « On va lui passer le ballon »
Le quadruple MVP réagit à l’arrivée imminente de Kyle Korver, un renfort de choix pour les Cavs, mais pas suffisant selon LeBron
LeBron, qu’apporte l’arrivée de Kyle Korver ?
C’est bien pour notre équipe. On va lui passer le ballon, c’est clair. Il renforce notre dynamique, ça nous fait un shooteur de plus et c’est un super gars, il est très pro. Il suffit de regarder sa carrière d’ailleurs. Ça va nous faire du bien de l’avoir avec nous.
Il shoote à 41% cette saison, on peut penser que cela va augmenter dans votre système…
(Il coupe) Oui. Son pourcentage va augmenter, c’est clair !
Comment justement ?
On va lui passer le ballon. S’il est sur le terrain, c’est pour qu’on le mette dans une bonne position. On essaie de gagner un titre et il peut nous aider pour ça. On va le mettre dans des positions de tir avantageuses. On respecte beaucoup ce qu’il peut faire derrière la ligne.
Avec le trois points qui prend autant d’importance à travers la NBA, y a-t-il un risque de surenchère ?
Je pense que cela dépend des joueurs dans l’équipe. Si tu as des joueurs qui sont vraiment excellents pour les 3 points, tu te dois de les prendre. Mais tu peux aussi avoir des équipes comme Memphis, ou Toronto, qui ne prennent pas beaucoup de trois points mais ont quand même du succès. C’est vraiment en fonction de l’effectif.
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Cela vous rapproche-t-il encore un peu plus d’une équipe prête à conserver son titre ?
Il nous reste encore quelques petites choses à faire. (Pause) On a besoin d’un meneur.
Ce n’est pas la première fois que vous le dites…
Oui. Et je pense que ça va être la dernière fois que je le dis. Il nous faut un meneur.
Vous faîtes passer un message ?
C’est notre prochaine étape. Quand tu regardes, la plupart des équipes ont trois meneurs. Nous on en a juste deux. Kyrie (Irving) et notre rookie. Kay (Fielder). On n’a pas beaucoup de sécurité du coup, d’autant que Kay est rookie. Mais on va voir ce qu’il va se passer. Il faut qu’on renforce l’équipe. Ce n’est pas forcément à moi de le dire, mais s’il y en a un de disponible, tant mieux. On verra.
« Notre système n’est pas très compliqué »
Y a-t-il un avantage à recruter tôt, alors que la limite pour les trades est dans six semaines en fait ?
Pour moi c’est mieux. Le plus tôt l’équipe se forme, le mieux c’est. Chaque jour qui passe, l’équipe devient meilleure, on sait mieux comment jouer les uns avec les autres. Avec Kyle par exemple, c’et bien, il peut apprendre le système plus tôt. Ce qui n’est pas si dur d’ailleurs. Notre système n’est pas trop compliqué. Mais avec plus de temps tu vas savoir mieux faire l’extra-passe, certaines coupes… Mais bon il a été dans la ligue assez longtemps pour comprendre notre terminologie. Il a joué contre nous l’an dernier aussi, même en playoffs (les Hawks étaient revenu à 2-2 avant de s’incliner deux matchs plus tard, au deuxième tour), donc il a déjà toutes les infos. Il ne devrait y avoir aucun problème.
Cela vous rappelle-t-il un peu vos années au Miami Heat d’avoir autant de shooteurs : Kyrie, Iman Shumpert, JR Smith, Channing Frye…
J’ai été chanceux dans ma carrière de jouer avec pas mal de très bons shooteurs. Je l’ai déjà dit d’ailleurs. A Miami, à un moment j’envoyais la balle à Ray Allen, Mike Miller, James Jones, (Mario) Chalmers, (Chris) Bosh et (Shane) Battier. Rashard Lewis aussi. On peut les comparer à certains des tous meilleurs shooteurs. Donc vraiment je pense avoir été béni de ce côté-là.
Il y avait eu une brève rivalité entre le Heat et les Brooklyn Nets d’ailleurs, avez plutôt l’impression de jouer « comme à la maison » depuis ?
Non, je n’ai jamais vraiment senti que c’était une salle « comme à la maison ». Je ne veux pas manquer de respect à leur club. C’est toujours un bonheur d’entendre des gens vous encourager quand vous jouez à l’extérieur, mais je n’ai jamais senti que c’était une salle « comme à la maison » non plus.
Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York