Les Golden State Warriors, la dream team qui n’a jamais existé
En 1993, une équipe extraordinaire se dessinait, les Golden State Warriors. Une équipe qui sur le papier allait forcement enthousiasmer tous les fans de NBA. Il suffisait de regarder le cinq des guerriers de la Baie de San Francisco : A la mène, Tim Hardaway, à l’arrière Latrell Sprewell, à l’aile Chris Mullin et à l’interieur Billy Owens et Chris Webber. Chris Webber était le tout dernier numéro 1 de la draft (il a été échangé contre Penny Hardaway) et avec son arrivée les espoirs des fans des Warriors étaient énormes.
Les possesseurs de NBA live 95avaient du en passer des roustes avec cette équipe là ! Seulement, cette équipe ne sera réunie et ne gagnera que dans NBA live 95, à la plus grande déception de tous.
En effet, à l’aube de la saison 1993-1994, lors d’un entraînement d’avant saison, Tim « Bug » Hardaway se déchira le ligament du genou gauche. Un coup dur énorme pour Don Nelson et les Warriors, Hardaway étant la catalyseur de l’équipe. Sarunas Marciulionis connaissait le même sort et allait aussi manquer toute la saison. Mais malgré ces mauvais coups du destin les Warriors allaient s’en sortir avec un bilan de 50 victoires pour 32 défaites ! Imaginez ce bilan avec Tim Hardaway à la mène, même si il ne faut pas minimiser le travail d’Avery Johnson cette saison là : 10,9 points et 5,9 passes décisives, Hardaway était à l’époque d’un tout autre calibre. En saison le quatuor restant avait fait le boulot : Sprewell (all star et dans le premier cinq NBA), 21 points, Webber (rookie de l’année), 17,5 points, Owens, 15 points Chris Mullin, 16,8 points mais en disputant seulement 39 matchs.
Les Warriors accrochaient donc les playoffs et retrouvaient les Suns de Charles Barkley au premier tour. Malheureusement les Suns les balayèrent sèchement 3 victoires à 0 (111-104 ; 117-111 ; 140-133)
Malgré une fin de saison décevante, l’avenir s’annonçait toujours radieux, Chris Webber ayant confirmé qu’il était de la trempe des grands.
Le retour d’Hardaway allait enfin former le cinq que tout le monde attendait. L’inter-saison était marquée par de nombreux changements, Billy Owens était tout d’abord échangé à Miami contre Rony Seikaly. Sarunas Marciulionis, la star lituanienne était échangé à Seatlle contre Ricky Pierce, double sixième homme de l’année. A ce point là, l’équipe des Warriors paraissait encore plus forte ! Webber allait être replacé en ailier fort, son poste de prédilection et Rony Seikaly allait jouer de sa taille et de son talent au poste 5. Toutes les pièces étaient réunies pour faire des Californiens un des outsiders pour le titre.
Don Nelson et Chris Webber
Mais les difficiles relations entre le jeune talent Chris Webber et Don Nelson allaient précipiter la fin de l’histoire des Warriors. Une histoire terminée avant qu’elle n’ait pu commencer… Chris Webber exerça une option sur son contrat qui fit de lui un free agent. Les Bullets de Washington sautèrent sur l’occasion pour l’enrôler dans un trade avec Tom Gugliotta et trois futurs choix de draft. Même si vous n’avez que très peu de connaissances sur le basket NBA des années 1990, vous savez que Chris Webber fut un des meilleurs joueurs de la ligue pendant une dizaine d’années et que Tom Gugliotta, b le bon Tom, vous ne le connaissez sans doute pas, preuve qu’il n’était pas du calibre de l’ancien de Michigan. Ce trade a signé définitivement la mort des Warriors, la mort d’une des équipes les plus prometteuses des années 1990. Il suffit de regarder le bilan des Warriors en 1994-95, 26 victoires pour 56 défaites, un changement d’entraîneur et des conflits entre joueurs, notamment entre Sprewell et Hardaway.
Un seul mot pour résumer cette équipe, dommage…
Un mix de Sprewell aux Warriors :
Chris Webber et son entrée dans la ligue, avec le poster sur Charles barkley:
Un mix de Tim Hardaway, le roi du crossover :