L’exploit de Tracy McGrady: Houston Rockets – San Antonio Spurs 9/12/2004
Le 9 décembre 2004, les Rockets de Yao Ming et Tracy McGrady recevaient au Toyot center les Spurs de Tim Duncan. Ce match a été marqué par l’exploit extraordinaire d’un homme, Tracy McGrady.
T-Mac double meilleur scoreur de la ligue en titre, venait de rejoindre les Rockets à l’inter-saison en provenance d’Orlando afin de former un duo, voulu redoutable, avec Yao Ming. Mais les Rockets réalisaient une entame de saison difficile avec un bilan de 8 victoires pour 11 défaites, indigne des espoirs placés en eux avant la saison. En face les Spurs, prétendants numéro un au titre confirmaient leur statut avec un début d’exercice quasi parfait avec 16 victoires pour 4 défaites.
Mais la différence de niveau entre les deux clubs était toujours nivelée par la rivalité des deux villes texanes. Et une fois n’était pas coutume, ce match n’allait pas déroger à la règle. McGrady depuis le début de saison se démenait pour porter les Rockets, mais en vain, à l’image de la défaite quelques jours plus tôt face à Dallas dans lequel il avait réalisé une performance hors norme, 48 points, 9 rebonds et 9 passes décisives mais les Rockets s’étaient tout de même inclinés.
Les Rockets entamaient bien la rencontre notamment grâce à leur tour chinoise Yao Ming et à une grosse défense qui limitait les Spurs à seulement 12 points dans le premier quart 18-12. Yao Ming terminera ce match avec 27 points et 10 rebonds, le seul joueur des Rockets avec McGrady à plus de 10 points.
Mais les Spurs enclenchaient la seconde, notamment par l’intermédiaire de Tim Duncan et revenaient dans le sillage des Rockets à la pause 38-34.
McGrady lui était bien gêné par la défense des Spurs et à la mi-temps il affichait 12 points et 7 rebonds mais à 5 sur 14 aux tirs. La première mi-temps il faut le dire fut un piètre spectacle avec des défenses qui avaient pris le pas sur les attaques. Houston culminait péniblement à 35 % aux tirs et les Spurs eux à 33 %
Les Spurs supérieurs aux Rockets revenaient des vestiaires avec les mêmes intentions que dans le deuxième quart, c’est-à-dire en imposant une défense de fer. La stratégie de Gregg Popovich fonctionnait, les Rockets étaient limités à 16 points dans la période et San Antonio passait devant 51-50 à 4 minutes de l’entame du dernier quart. Devin Brown (20 points dans le match) venu du banc permettait aux Spurs de mener 58-54 à la fin du troisième quart temps. Duncan y marquait lui 12 de ses 26 points.
Tim Duncan auteur de 26 points, 18 rebonds et 7 contres
Les Rockets n’abandonnaient pas et ils restaient à portée des Spurs, 64-62 à 4 minutes et 40 secondes de la fin. Mais les deux meilleurs joueurs de San Antonio ce soir là, Brown et Duncan donnaient un dernier coup de reins pour porter les Spurs vers une 17ème victoire 73-62 à 3 minutes du terme. L’écart culminait encore à 10 points (74-64) à 55 secondes de la fin et les tribunes du Toyota Center commençaient à se vider, l’issu du match paraissant être connue.
Les Rockets réduisaient l’écart à 6 points grâce à Yao et Scott Padgett et ils commençaient leur stratégie de faire faute sur les attaques de San Antonio afin de grappiller des points. Plus 8 pour les Spurs à 35 secondes, la suite se passait de commentaire, Tracy McGrady entrait alors en piste pour offrir un spectacle indescriptible :
McGrady réussissait donc un exploit quasi unique dans l’histoire en inscrivant 13 points en 35 secondes. Il totalisait 33 points sur le match. Une performance comparée à celle de Reggie Miller qui avait inscrit en 1995 contre les Knicks de New York 8 points en 9 secondes. Le gros match de Tim Duncan, 26 points, 18 rebonds et 7 contres était éclipsé par celui de Tracy.
Tracy McGrady enlacé par ses coéquipiers
« Je voulais prendre ma chance. A cet instant là j’avais l’impression que tout ce que j’allais tenter rentrerait . Le panier semblait énorme » déclara T-MAC « Je jure que je n’avais jamais ressenti ça. C’était la meilleure sensation pour moi, en plus voir mes coéquipiers venir me féliciter et m’enlacer comme ça, c’était une grande émotion. »
Gregg Popovich, lui ne pouvait que s’incliner : « C’était incroyable. Fin de l’histoire. Ils étaient chauds »
Tout comme Bruce Bowen : « Je n’avais jamais vu quelqu’un réaliser ça avant. Il rentrait juste tir après tir. Il était fantastique ! »
le tir au buzzer (notez les tribunes vides) suivi de l’exultation
Le dernier quart temps en intégralité :
La feuille de match :