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Rookie ladder: semaine 1

Tous les mercredis, Basket Infos vous propose un point sur les prestations des nouveaux venus en NBA, que l’on apprend à connaître, à aimer ou à détester, éventuellement. Et notre premier classement confirme pour l’instant (mais il est encore bien tôt dans la saison) ce qui se disait en juin: cette draft n’est guère folichonne. Derrière la sensation Carter-Williams et le très sûr Victor Oladipo, c’est l’hécatombe chez les lottery picks, blessés, cloués au fond du banc ou décevants. Ce qui laisse la part belle à de sacrées (bonnes) surprises, qu’on n’attendait pas à ce niveau.

 

1. Michael Carter-Williams (Philadelphie)

Stats : 35.1 min, 20.0 pts, 5.0 rbds, 7.8 pds, 3.3 ints, 0.0 cts, 3.3 bps, 40.6% tirs, 37.5% 3pts, 70.4% LF

MCW est LA grosse sensation de ce début de saison, au point d’avoir été élu Player of the Week dès sa première semaine en NBA, ce que seul le Shaq avait réalisé avant lui. Annoncé comme un flop par beaucoup, en raison de son manque de fiabilité au shoot, Carter-Williams a fait taire tout le monde en un seul match contre le champion en titre, en alignant des statistiques hallucinantes: 22 pts, 7 rbds, 12 pds et 9 stls! Et comme cela ne suffisait pas, il a remis le couvert 3 jours après en rendant chèvre la défense de Chicago (26 pts, 10 pds). On le savait excellent passeur, voilà qu’on le découvre très bon attaquant et défenseur agressif (2e de la ligue aux interceptions). Pour l’instant, il emmène les Sixers dans son sillage, mais la prudence est de mise pour la suite. Même si on le voit mal rester à ce niveau toute la saison, le jeune meneur a au moins balayé les prédictions qui faisaient de lui un Kendall Marshall 2.0. ROY? On en reparlera, mais il se place évidemment dans la course.

 

2. Victor Oladipo (Orlando)

Stats: 28 min, 13.8 pts, 5.3 rbds, 4 pds, 1.8 ints, 0.8 cts, 4.5 bps, 43.8% tirs, 30% 3pts, 66.7% LF

C’est le favori pour être Rookie of the Year, et il s’en sort plutôt bien pour le moment. Nelson et Afflalo faisant un très bon début de saison, Victor Oladipo n’a pas encore les clés du camion à Orlando, mais a déjà la confiance de Jacques Vaughn. Ce dont il profite pour noircir la feuille, confirmant sa réputation de all-around player capable d’être décisif des deux côtés du parquet. Sa moyenne de balles perdues laisse dubitatif sur son repositionnement à la mène, mais le pick #2 de la draft a le temps de progresser. Dans une équipe du Magic séduisante, malgré son manque d’expérience, Oladipo semble en tout cas avoir un bel avenir devant lui.

 

3. Victor Faverani (Boston)

Stats: 27.5 min, 9.5 pts, 7.3 rbds, 0.5 pds, 1 ints, 2.8 cts, 2.8 bps, 56% tirs, 16.7% 3pts, 64.3 % LF

On doit bien avouer qu’on ne s’attendait pas à voir le pivot brésilien à pareille fête. « Vieux » rookie (25 ans), arrivé sur la pointe des pieds en NBA après plusieurs saisons en Espagne, Faverani n’était absolument pas censé jouer autant à Boston. Sauf que, dans une équipe des Celtics en plein marasme, Victor est l’un des (très) rares à sortir son épingle du jeu, ce qui a poussé Brad Stevens à la propulser titulaire dès le début de la saison. Bourré d’énergie, bon défenseur (regardez sa moyenne aux contres), excellent poseur d’écrans, Faverani surprend et a tout pour s’imposer comme une valeur sûre de ces nouveaux Celtics. L’ironie de l’histoire est que Boston, à la recherche d’un vrai pivot depuis le trade de Perkins, semble s’en être trouvé un au moment où son équipe n’est plus compétitive…

 

4. Nate Wolters (Milwaukee)

Stats: 31.7 min, 10 pts, 2.3 rbds, 6.7 pds, 0.3 ints, 0.3 cts, 1.3 bps, 36.7% tirs, 22.2% 3pts, 85.7 % LF

En voilà un autre qu’on n’attendait pas si productif dès ses débuts dans la ligue. Pour ceux à qui son nom ne dit rien, Nate Wolters a été choisi en 38e position de la draft après avoir passé quatre ans à South Dakota State, où il postait de magnifiques stats l’an dernier (22,3 pt, 5,6 rbds, 5,8 pds). Larry Drew s’arrachant les cheveux pour trouver un backcourt efficace (trois différents en trois matchs!), Wolters en a profité pour grappiller de grosses minutes. Un excellent passage contre Boston (14 pts, 6 pds) pour contribuer au come-back des Bucks, et hop le voilà dans le 5 contre Toronto, où il a brillé par ses qualités de distributeur (10 assists). Bien sûr, son pourcentage au shoot est pour l’instant plus que suspect, mais il est déjà une alternative valable à Brandon Knight, ce qui n’est pas si mal pour un deuxième tour de draft.

 

5. Steven Adams (Oklahoma City)

Stats: 16.7 min, 4 pts, 5 rbds, 0.7 pds, 0 ints, 0.7 cts, 0.3 bps, 44.4% tirs, 0% 3pts, 57.1 % LF

Adams est de ces joueurs qui partagent les observateurs: gros potentiel mal dégrossi pour les uns, basketteur sans aucune technique pour les autres. Pour le moment, c’est plutôt le côté positif qui prédomine, puisqu’Adams apporte une belle énergie à la raquette d’OKC qui, il faut bien le dire, est en grosse difficulté. Le Néo-Zélandais profite évidemment du début de saison cataclysmique de Kendrick Perkins, qui semble avoir fait le pari de finir l’année avec une évaluation négative, mais son apport n’en est pas moins à souligner. Au point que la plupart des fans du Thunder réclament déjà sa titularisation à la place du Perk. S’il améliore un peu son pourcentage au shoot et aux lancers, il n’en sera pas loin. Encore une bonne pioche de Sam Presti?

 

6. Ben McLemore (Sacramento)

Stats: 20.8 min, 10 pts, 2.8 rbds, 0.8 pds, 0.8 ints, 0.3 cts, 0.8 bps, 42.1% tirs, 33.3% 3pts, 25 % LF

Ce n’est pas encore le Pérou, mais Ben McLemore, l’un des plus gros prospects de la dernière draft, a commencé la saison en montrant de belles choses. Après deux sorties très compliquées, l’ex star de Kansas vient d’aligner deux matchs à 19 et 15 pts, démontrant toutes ses qualités de shooteur. On attend de lui qu’il soit plus agressif pour obtenir des lancers (aucun tenté lors des deux derniers matchs) et, surtout, qu’il les mette (1/4 pour l’instant…), mais il a un coup à jouer dans un backcourt des Kings où les titulaires (Thornton et Vazquez) sont pour l’instant décevants. On ne doute pas que le garçon a une revanche à prendre, après une draft où il a chuté à la 7e place alors qu’il était favori pour le first pick.

 

7. Tim Hardaway Jr (New York)

Stats: 19.8 min, 6.3 pts, 1.3 rbds, 1 pds, 0 ints, 0 cts, 0.3 bps, 32.4% tirs, 16.7% 3pts, 0 % LF

Le fiston Hardaway est déjà le chouchou du Garden, qui n’a pourtant pas de quoi se réjouir après deux défaites consécutives des siens. Ne vous fiez pas à ses stats, qui ne sont pas bien belles: Hardaway Jr est maladroit, mais son énergie a souvent le mérite de réveiller des Knicks complètement atones en ce début de saison. Un beau passage contre Minnesota, par exemple, a lancé le come-back de Big Apple (finalement avorté). Sur la durée, ça ne suffira pas, mais après Fields et Shumpert, Hardaway confirme la capacité de NY à trouver des joueurs immédiatement utiles assez bas dans la draft (24e choix pour Hardaway).

 

8. Gal Mekel (Dallas)

Stats: 16.3 min, 5.5 pts, 2 rbds, 4 pds, 0 ints, 0.3 cts, 2 bps, 52.9% tirs, 33.3% 3pts, 100 % LF

Autre surprise de ce classement, l’Israëlien Gal Mekel, 25 ans, qui s’est imposé comme une efficace rotation derrière José Calderon et Monta Ellis. Plutôt sobre, Mekel joue avec intelligence et shoote quand il faut. Un peu trop de turnovers néanmoins, mais c’est une belle trouvaille faite par les Mavs. Attention quand même, l’autre rookie Shane Larkin et Devin Harris vont revenir: les minutes seront chères.

 

9. Dennis Schroeder (Atlanta)

Stats: 18.8 min, 6.3 pts, 2.3 rbds, 4.3 pds, 0 ints, 0 cts, 1.3 bps, 39.3% tirs, 20% 3pts, 50 % LF

Lui aussi venu d’Europe, le jeune Allemand fait des débuts plutôt prometteurs avec les Hawks, où il récupère quelques minutes derrière un bon Jeff Teague. Ce n’est pas encore ça au shoot, mais Schroeder montre de belles qualités de passe et est actif au rebond. A confirmer.

 

10. Cody Zeller (Charlotte)

Stats: 15.5 min, 5.5 pts, 3.8 rbds, 0.3 pds, 0.8 ints, 0.3 cts, 1.5 bps, 40.9% tirs, 0% 3pts, 66.7 % LF

Le frangin Zeller, un temps pressenti pour être first pick l’an dernier, prend doucement ses marques chez les Bobcats. Son temps de jeu reste limité, mais ce qu’il montre confirme ce qu’on avait vu en NCAA: un gros potentiel offensif, avec un joli shoot à mi-distance, et une vraie dimension athlétique. Un gros problème de fautes, en revanche, qui l’empêche de rester plus longtemps sur le parquet.

 

Mentions

Kentavious Caldwell-Pope a fait deux très beaux premiers matchs à Detroit, mais est quasiment sorti de la rotation depuis le retour de Jennings. Vraiment dommage pour ce superbe shooteur. Le frenchie Rudy Gobert est en galère totale avec son shoot, mais son activité au rebond fait un bien fou au Jazz (11 prises cette nuit). On notera aussi les bons passages de Dionte Christmas à Phoenix, et le potentiel offensif du Celtic Kelly Olynyk.

 

Les flops

A tout seigneur, tout honneur: le gros flop du début de saison n’est autre que le first pick de la draft, le Canadien de Cleveland Anthony Bennett, qui vient de nous sortir un effrayant 0/15 en 4 matchs! Hors de forme, en surpoids, Bennett ne fait rien pour dissiper la perplexité entourant le choix des Cavs. Un point positif, au moins: ça ne peut qu’aller en s’améliorant. Autre déception, Shabazz Muhammad, qui n’est entré en jeu que 6 min avec Minnesota. Bien peu pour celui qui est censé être le plus gros talent offensif de la draft… On reste également sur notre faim concernant Alex Len, 5e choix de draft relégué au fond de la rotation des Suns.

 

Les blessés

Nerlens Noel est sans doute sur le flanc pour la saison. Quant à Trey Burke, Otto Porter et CJ McCollum, ils ne sont toujours pas en état de jouer. Soit quatre top 10 de la draft qui n’ont toujours pas foulé les parquets NBA!

Une réflexion sur “Rookie ladder: semaine 1

  • JoachimCelts

    Bizarrement, l'ironie du sort concernant Boston ne me fait pas rire lol

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