Coaching : Comment Paul George a fait plier les Pistons ?

Affrontement important hier entre Indiana et Detroit dans une lutte entre deux équipes de la même division qui aspirent aux playoffs.

Et malgré un recrutement satisfaisant et un début de saison encourageant, les Pistons ont dû plier face aux Pacers, plus expérimentés, plus talentueux et surtout plus structurés. L’utilisation de Paul George, 31 points hier soir, illustre parfaitement cela.

 

Un excellent jeu sans ballon

Comme je vous le racontais récemment déjà dans un profil vidéo complet, une des principales forces de Paul George est son jeu sans ballon et Indiana sait parfaitement s’en servir. Frank Vogel a bien compris que George n’est pas encore capable d’enfiler les points sur isolation encore et toujours et même si c’était le cas ce n’est pas forcément le meilleur moyen de gagner un match.

Aussi, Vogel veille à ce que son poulain évolue encore beaucoup sans la gonfle dans les mains. L’objectif étant d’utiliser son activité sans la balle pour le placer dans des situations où, grossièrement, il n’a plus qu’à prendre le tir pour scorer.

Deux premiers exemples sur Alley Oop, exercice ou George excelle. Dans le premier cas sur une remise en jeu,  CJ Watson vient tout simplement poser un écran sur Josh Smith, Jennings ne pense pas à switcher et George s’envole vers le cercle. Sur le second, Kyle Singler est mal positionné, préférant barrer la trajectoire de passe plutôt que de bien rester entre George et le panier, encore un alley oop facile pour George dans une raquette déserte.

Dans le cas suivant, Indiana joue le Pinch Post, un de ses systèmes de base (une des options du jeu en triangle, pour rappel penser à lire l’article qui décrivait en détail ce Pinch Post et expliquait tout ce qu’il y a à savoir). Paul George coupe vers la raquette et ressort du coté faible, capte la balle et dégaine tout simplement pour un nouveau panier facile.

Plus intéressant encore, la capacité de George à évoluer en sortie d’écran grace à son excellente agilité et mobilité pour sa taille. En face, Josh Smith l’est beaucoup moins (jouant 3 avec Detroit mais après avoir joué 4 longtemps à Atlanta) et se retrouve très souvent en retard. Vogel et George insiste là où ça fait mal.

Exemple, un classique triple screen (George ressort de trois écrans de l’autre coté du terrain, quelque chose que Tony Parker adore faire à San Antonio). Dans le premier cas George feinte le tir pour éliminer un Smith en retard, dans le second cas la défense le serre de plus près et il fait circuler le ballon qui finit dans les mains de Roy Hibbert pour un panier facile au poste.

 

Autre exemple, le Curl (littéralement des trajectoire curvées, en sortie d’écran généralement). Défendu par un Rodney Stuckey plus petit, George se contente de sortir du Curl puis de s’élever pour un tir à mi distance.

 

Toujours sur Curl, George se contente de passer derrière David West pour un trois points ouvert à chaque fois, Josh Smith étant encore une fois en retard.

 

Une belle polyvalence

Toujours très appréciable, le franchise player des Pacers n’est pas qu’un simple scoreur et sait faire plus de choses sur un terrain.

Voici deux exemples ou Vogel l’utilise en tant que passeur dans deux systèmes basiques. Premier exemple sur un Flair (David West fait un écran sur le défenseur de Stephenson qui du coup se retrouve ouvert pour un tir à trois points) et un simple Pin Down sur le second cas (un écran au poste bas pour offrir un tir ouvert à Scola à mi-distance, plus de détails sur cet article si vous le souhaitez).

De même, George demeure un superbe défenseur très polyvalent. Detroit tente d’envoyer Josh Smith au poste bas, en sachant que c’est de cette manière qu’Atlanta avait réussi à embêter Indiana lors des derniers playoffs. Oui mais voilà, grâce à ses très longs bras et une belle combativité George défend parfaitement, créé trois stops défensifs qui résultent en des points faciles en transition pour Indiana.

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 Une nouvelle fois cette saison, Paul George a produit une très belle performance offensive pour aider Indiana à gagner, et l’organisation très structurée du jeu des Pacers n’est pas étrangère à cela. Je vous invite également à regarder le profil vidéo complet de Paul George pour véritablement déterminer les forces et faiblesses de son jeu.

Quant à Detroit, on a pu voir de belles promesses mais il reste à déterminer une rotation plus claire et continuer de travailler sur l’organisation du jeu. A l’heure actuelle, Indiana reste bien au-dessus de ce point de vue là et pourrait remporter la Central Division pour la seconde saison consécutive.