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Warriors : Le 11 majeur

À moins 13 après dix minutes de jeu dans le match 1 des finales NBA, Steve Kerr s’est calmement tourné vers son banc pour (re)lancer la machine. Coup de poker ou volonté de piquer l’orgueil de ses titulaires ? Ni l’un, ni l’autre. Simplement un choix routinier pour le technicien californien. Alors que la majorité des entraîneurs réduisent leur rotation en playoffs, Kerr lui peut compter tous les soirs sur onze joueurs. Un luxe non négligeable et en partie responsable du succès des Warriors cette saison.

« Strength in Numbers »: Une philosophie

Derrière votre écran, vous avez surement remarqué ce slogan sur les milliers de t-shirts jaunes distribués aux fans des Warriors à l’Oracle Arena. Et si la NBA et ses franchises sont de redoutables machines de marketing, ce mantra représente pour Steve Kerr la force fondatrice de son équipe. « J’y ai pensé dès que j’ai vu l’effectif. Pour être honnête, le thème de notre première réunion d’équipe à la veille du camp d’entrainement était notre profondeur de banc. Nous voulions l’utiliser tout au long de la saison et aujourd’hui on peut dire que ça fait partie de notre ADN. »

Passer de la théorie à la pratique est souvent plus compliqué qu’il n’y parait. Mais à l’instar de Popovich à San Antonio, Kerr a su garder tous ses joueurs concernés. Si un joueur est performant, peu importe son statut, il sait qu’il aura sa chance. Cette philosophie a permis de développer une concurrence saine à l’intérieur de l’effectif. Et si le cinq majeur n’a que très rarement changé, les minutes entre titulaires et remplaçants ont été distribuées de façon juste. Mieux encore, en cas d’oubli ou d’erreur, Steve Kerr a toujours exprimé publiquement des excuses auprès des joueurs concernés. Un modèle de leadership qui a déteint sur toute l’organisation.

Un savant mélange

Évidemment, cette stratégie ne peut fonctionner que si les remplaçants adhérent au projet. Cette composante n’a jamais été un problème. Derrière le sacrifice d’Andre Iguodala, le décor était planté. L’attitude exemplaire de David Lee, all star et titulaire avant sa blessure du dernier match de pré-saison, lors de son retour et pendant le cours de la saison a également servi de piqûre de rappel. À Golden State, le collectif est au dessus du reste. Et si l’équipe brille, les individus brilleront avec et par elle.

Pour compléter le banc, les dirigeants sont allés chercher trois autres joueurs expérimentés pour répondre aux lacunes de la saison dernière. Depuis le départ de Jarrett Jack et de Carl Landry, Golden State a tenté de nombreuses options, aucunes n’ont semblé fonctionner jusqu’à cette saison. Shaun Livingston est arrivé en parfaite doublure de Steph Curry. Excellent défenseur, à l’aise balle en mains et redoutable au poste, son impact des deux côtés du terrain a été immédiat. Mo Speights entrent dans la même catégorie. Il a même réussi à pousser David Lee hors de la rotation. Enfin, Steve Kerr est allé chercher une vieille connaissance en Leandro Barbosa. Joueur le plus expérimenté de l’effectif, le brésilien a toujours répondu présent même après plusieurs matchs sans temps de jeu pour aider au développement de Justin Holiday.

Le dernier luron de cette équipe de choc n’est pas une recrue, mais presque. Festus Ezeli a manqué toute la saison dernière sur blessure. Il a travaillé dur cette année pour revenir, et sa contribution en relai d’Andrew Bogut fonctionne à merveille.

Les pompiers de service

À six reprises en playoffs, les Warriors se sont retrouvés mener de dix points ou plus dans le premier quart temps. Une habitude qui a pris racine en saison régulière. Si statistiquement leur cinq de départ est le meilleur de toute la NBA, la facilité d’un Steph Curry ou d’un Klay Thompson peuvent par moment être un cadeau empoisonné. Leur adresse est telle qu’il est naturel pour eux de sortir des principes offensifs pour forcer un tir longue distance ou envoyer le ballon dans les tribunes sur une passe osée. Ajouter à cela l’excitation et la nervosité des playoffs et des finales et vous voici avec la recette idéale pour un mauvais début de match.

Le deuxième cinq de Golden State ne possède pas l’adresse des Splash Brothers. Ils doivent se reposer sur le système prêché par Kerr et son staff : mouvement, altruisme et tirs ouverts d’un côté, agressivité et intensité défensive de l’autre. « Souvent ce sont nos remplaçants qui nous ont mis sur de bons rails. Nos titulaires s’enlisent parfois et quand c’est le cas nous faisons appel à Shaun (Livingston), à L.B. (Barbosa) et à Andre (Iguodala). Et le match devient différent. » explique Steve Kerr.

Un peu comme un Phil Jackson, Kerr fait confiance à ses seconds couteaux. Que ce soit à Chicago, avec des Jud Buechler, Bill Wennington ou encore un certain Steve Kerr, à Los Angeles, avec Brian Shaw, Devean George ou Brian Cook, Jackson a toujours mis ses remplaçants dans des situations où ils peuvent avoir un impact sur le match. Popovich agit également de la même façon à San Antonio. Il semble ainsi logique que Kerr, remplaçant dans sa carrière, utilise une philosophie similaire. « Dès fois, vous avez simplement besoin d’un nouveau look. Et je crois que s’appuyer sur de nombreux joueurs aident à créer une certain alchimie de groupe, » dévoile l’entraineur des Warriors.

Face à une équipe de Cleveland à la rotation limitée, le banc des Warriors n’a jamais semblé aussi étoffé.

 

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