[Interview] Joakim Noah: « Mon coach ne me dit rien, je ne sais pas ce qu’il attend de moi »
Pour la seconde fois de la saison Joakim Noah était titulaire en l’absence de Pau Gasol, et il a contribué à la victoire des siens en prolongation face aux Sixers. Il termine avec 6 points à 3/8, 16 rebonds, 8 passes et 7 ballons perdus en 38 minutes. Après la rencontre il est revenu sur ce match et la performance de Jimmy Butler, mais aussi sa saison difficile et sa relation avec son coach, apparemment compliquée
Chicago restait sur 3 défaites de rang, 2 titulaires en moins ce soir, une première mi-temps ratée mais vous réussissez quand même à gagner.
Oui, Jimmy (Butler) a été incroyable ce soir, il a enchainé big play après big play. Il n’est même pas sorti pour se reposer et voir les shoots qu’il met, c’est fou. On n’a pas été bon mais Jimmy nous a porté à lui tout seul. C’était un match bizarre mais je suis content qu’on ait pu l’emporter.
Avec l’absence de Pau Gasol, tu as eu l’opportunité de pouvoir jouer beaucoup ce soir, comment t’es-tu senti physiquement et comment juges-tu ta performance ?
Je pense que j’aurais pu être meilleur ce soir, j’ai enchainé deux turnovers d’affilée, j’ai étais mauvais, j’ai pris mes shoots même si ils ne sont pas rentrés mais je dois continuer.
C’est la meilleure sensation que tu aies eu de l’année ?
Non.
Comment tu te sentais ce soir alors ? C’était quand même positif ?
Chaque match est différent. Demain j’aurais peut-être un rôle différent, Pau revient donc j’aurais un rôle plus limité mais je suis content qu’on ait gagné ce soir et on passe au match de demain.
Comment tu gères la saison que tu es en train de vivre ?
Je gère. Je suis content, j’ai la chance de pouvoir jouer pour les Chicago Bulls, ce n’est pas rien. Je reste concentré même si des fois c’est pas facile, je vis quand même une vie de rêve.
Jimmy Butler disait qu’on a besoin d’un Joakim comme ça, on a besoin de son énergie, c’est le leader émotionnel.
Mon rôle change de match en match alors j’essaye de rester concentrer, faut pas que je sois frustré même si des fois c’est pas facile. Mais justement, il y beaucoup de jeunes dans cette équipe qui me voient comme un leader alors il ne faut pas qu’ils me voient frustré.
Mais que te dit ton coach justement ?
Joakim : Il me dit rien.
Comment ça se passe la communication entre vous ?
Super. Super. (Ironiquement)
Qu’est-ce qu’il attend de toi ?
Je ne sais pas. Non, Je ne sais pas.
Propos recueillis par Arthur Heuzard à Philadelphie