Vince Carter : « C’est fou d’avoir passé tant d’années à côtoyer T-Mac sans savoir qu’il était mon cousin »
Vince Carter a accordé une longue interview à Steve Smith. Dans la première partie, il y évoquait notamment ses débuts de basketteur et de dunkeur mais aussi son amour de la musique et l’influence de sa mère avant qu’il devienne la star que l’on connaît en NBA. Aujourd’hui, place à sa draft en 1998, sa relation avec son cousin Tracy McGrady et sur son shoot raté en demi-finale de conférences face aux Sixers en 2001.
Sur son transfert contre Antawn Jamison son coéquipier à North Carolina, le jour de la draft, après avoir été sélectionné avec le 5e choix par les Warriors :
Quand vous êtes à la draft, la seule chose que vous attendez est que votre nom soit appelé. Puis c’est le moment de serrer la main de David Stern, de prendre cette photo, mais là il te retient : ‘Stop, quelqu’un vient d’être transféré, attends ici’. Je voyais Antawn en bas des marches et là je me demandais ce qu’il se passait. Il attendait là parce qu’il savait déjà qu’on allait être transférés l’un contre l’autre. Au final, il ne correspondait pas trop à Toronto contrairement à moi. » Vince Carter
Sur le fait d’arriver dans un pays inconnu comme le Canada, dans une mégalopole :
Toronto est l’un des secrets les mieux gardés au monde. Le basket commençait juste à grimper et les fans de Toronto ont appris avec moi. Puis on a appris à gagner, à avoir de bons joueurs. T-Mac, mon cousin était là et rien ne pouvait être mieux que ça. C’était le meilleur début de carrière possible pour nous. »
Sur Tracy McGrady et comment ils ont découvert leur lien de parenté :
C’était génial que T-Mac soit déjà là depuis un an, et nous venions seulement d’apprendre que nous étions cousins deux ans avant. Toutes les années d’avant on se regardait jouer dans des équipes adverses sans savoir ça. Un jour, il est venu à Chapel Hill jouer sur le campus de North Carolina et le jeudi, je lui ai dit que je l’avais déjà vu jouer puis on est passés à autre chose. En partant devant les casiers, il m’a dit qu’il partait à une réunion de famille et qu’il ne serait pas là le vendredi. Je lui ai répondu qu’on se verrait la semaine suivante. Là, il a vu ma grand-mère et lui a dit qu’il était allé s’entraîner à Chapel Hill. Et là, elle lui a dit que son autre petit fils jouait au basket là bas. Puis en donnant mon prénom, ils ont fait le rapprochement. C’est comme ça qu’on a remarqué qu’on était lié. Là, il m’a passé un coup de téléphone et m’appelait cousin. Je ne comprenais même pas qui c’était. C’est incroyable d’avoir passé tant d’années sans savoir que nous étions connectés et du coup à Toronto on a appris ensemble. Il m’a rendu la transition plus simple. » Vince Carter
Sur la décision de Tracy McGrady de signer à Orlando après seulement deux saisons jouées aux côtés de Vince Carter :
On s’entendait vraiment bien, on arrivait à jouer l’un pour l’autre, on comprenait bien le jeu et tout ça parce qu’on a plus ou moins grandi ensemble. J’ai vraiment compris sa volonté de gagner quand il est parti à Orlando, même si personnellement je pensais que l’on pourrait y arriver tous les deux. C’était un problème pour moi car un gars sur l’autre aile comme Tracy McGrady sur lequel je pouvais m’appuyer comme lui pouvait s’appuyer sur moi et qui était très athlétique allait forcément nous manquer. Je me disais qu’un one-two punch comme celui-là était inarrêtable. Même si je comprenais, j’aurais aimé qu’il reste plus longtemps avec nous. » Vince Carter
Sur le fait que juste avant la défaite face aux 76ers dans le match 7 décisif des demi-finales de conférence de playoffs 2001 lors duquel Vince Carter a raté le game-winner, il décida d’aller récupérer son diplôme et d’assister à la cérémonie des lauréats à Chapel Hill :
Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. C’était l’une de mes obligations. Je pense que pour chaque étudiant de la fac qui passe tant d’heures à travailler pour obtenir son diplôme, c’est un moment obligatoire. En un seul jour, j’ai pu vivre ce que c’était d’être tout en haut, puis de se retrouver tout en bas. L’honneur d’être diplômé après tant d’efforts, d’atteindre son but et la déception de rater ce tir qui nous aurait emmené droit en finales de conférence. Je suis quand même parti la tête haute et j’étais heureux d’avoir eu cette opportunité. Si je me retrouvais dans la même situation, je referais la même chose. Quand je suis rentré, je suis directement allé au gymnase et j’ai repris ce shoot sept fois de suite. Je les ai tous mis et j’ai eu l’esprit calme. » Vince Carter