Cahier des rookies: Depuis 10 ans, quel rookie a fait les débuts les plus impressionnants en NBA ?
Le petit monde des rookies est un univers à part dans une saison NBA. Toutes les deux semaines, Basket Infos vous propose d’analyser les performances, bonnes ou mauvaises, des débutants dans la grande ligue.
Assister aux débuts d’un rookie est l’un des plus grands plaisirs que fournit la NBA. Que l’on ait suivi de près sa carrière pré-NBA ou que l’on ne l’ait jamais vu jouer, voir pour la première fois un joueur fouler les parquets de la grande ligue fournit le frisson des grands débuts: comment va-t-il s’en sortir? A quoi son jeu ressemble-t-il? Quels espoirs va-t-il faire naître pour le futur? Certains, étouffés par la pression, se noient. D’autres, sur certaines actions, montrent ce qu’ils pourraient être à l’avenir. D’autres, enfin, crèvent l’écran: en l’espace de quelques matchs, ils font advenir les rêves les plus fous chez les supporters, voient leurs actions tourner en boucle sur le Net et deviennent le centre des conversations.
Ben Simmons est de ceux-là: les débuts du joueur des Sixers sont exceptionnels à tout point de vue et font naître l’idée que Philadelphie a peut-être dans ses rangs un futur candidat au titre de MVP. Ces dernières années, les rookies à avoir suscité un tel sentiment sont rares. Simmons est-il le plus impressionnant de tous? C’est ce que nous allons nous demander en essayant de classer le plus rigoureusement possible les rookies des dix dernières années, selon l’impression qu’ils ont laissée sur leurs quinze premiers matchs. Pour ce faire, nous avons pris quatre critères:
- Le pouvoir de fascination, c’est-à-dire le caractère viral des performances du joueur, qui sont vues, revues et partagées pendant des jours. Le pouvoir de fascination inclut l’impression visuelle et le caractère spectaculaire du rookie.
- Les performances statistiques.
- L’influence sur les résultats de son équipe. 15 matchs est un échantillon assez réduit, mais certains rookies ont un impact très fort dès leur arrivée.
- La charge fantasmatique que suscite le joueur, qui n’est autre qu’une traduction du fameux « potentiel »: après quinze matchs, que promet-on au rookie dans le futur? Un avenir de machine à highlights? De All-Star? De MVP? De légende du basket?
Chacun de ces critères sera noté sur 10, la note totale sur 40 fournissant le classement final, que nous allons dérouler dans l’ordre décroissant. C’est parti!
Aux portes du top 10: Anthony Davis ’12, Jayson Tatum ’17, Kristaps Porzingis ’15, Michael Carter-Williams ’13, OJ Mayo ’08, Kyrie Irving ’11.
10. Ricky Rubio ’11
Pouvoir de fascination: 8
Lorsque Ricky Rubio arrive en NBA à l’été 2011, il est attendu depuis deux ans par les fans des Wolves, mais sa réputation d’enfant superstar, construite depuis des années, a été un peu écornée par des saisons plus compliquées à Barcelone. Pourtant, dès son arrivée, Rubio fascine. Ses passes incroyables, sa défense, l’énergie folle qu’il procure à son équipe épatent les observateurs. Chaque matin, Rubio est dans le top 10 grâce à une passe qui le fait comparer à Jason Kidd, Magic Johnson ou, surtout, Pete Maravich.
Stats: 6
Les stats de Rubio sur ces quinze premiers matchs sont à l’image de sa carrière: peu de points marqués (10.6), une adresse médiocre (39.6%), mais des passes à ne plus savoir qu’en faire (8.1), des steals (2.3) et même – ça lui passera – de l’adresse à 3-pts (40%).
Influence: 8
Ce n’est pas exagérer de dire que Rubio a transfiguré les Wolves lors de son arrivée. La franchise restait sur une saison catastrophique, Rubio (et Rick Adelman, qui venait de prendre le poste de head coach) l’a remis sur le droit chemin en en faisant une équipe au moins potable. Avec un bilan de 7-8, les supporters se prennent même à croire aux playoffs. Malheureusement, cet espoir se brisera avec la blessure du meneur espagnol en février. Demandez à un fan des Wolves: sur les quinze dernières années, ces trois mois de la saison 2011-2012 représentent sans doute la période la plus excitante de la franchise.
Charge fantasmatique: 6
Personne n’a jamais vraiment cru que Rubio pourrait devenir MVP de la ligue, mais les espoirs qu’il soit All-Star étaient réels. « S’il améliore son shoot… » Le refrain est connu, mais l’amélioration n’est jamais venu. A l’époque, on y croyait, sans penser néanmoins que le jeune meneur puisse devenir un scoreur d’exception.
Total: 28
9. John Wall ’11
Pouvoir de fascination: 6
On le savait lors de la draft, Wall est une Formule 1, capable de traverser le terrain à toute allure. Il le montre très vite en NBA, mais il ne devient pas un phénomène médiatique, la faute à un autre rookie qui apparaîtra plus loin dans le classement. Wall impressionne, mais ne fascine pas. Encore aujourd’hui, subsiste chez le meneur des Wizards ce petit manque de charisme qui le place au second rang des superstars de la ligue.
Stats: 8
Le 3 novembre, pour son troisième match, Wall aligne une feuille de stats exceptionnelle: 29 pts, 13 pds, 9 stls. Une semaine plus tard, pour son sixième match, il réalise son premier triple-double avec 19 pts, 10 rbds et 13 pds, devenant le troisième joueur le plus jeune de l’histoire à signer une telle performance, derrière LeBron et Odom. Autant dire que Wall n’a pas traîné pour avoir une empreinte statistique. Après 15 matchs, il affichait des moyennes de 16.7 pts, 3.5 rbds, 8.8 pds et 2.3 stls, et une adresse correcte (42.4%).
Influence: 5
Les Wizards étaient mauvais avant son arrivée, ils le restent malgré l’arrivée de John Wall, qui a encore autour de lui des restes de l’équipe précédente (Arenas sera échangé en décembre). Avec un bilan de 5-10, Washington sait que l’année s’annonce assez longue et que son rookie ne peut pas faire de miracles.
Charge fantasmatique: 9
Avec sa vitesse, son impact physique et la volonté de la franchise de construire autour de lui, Wall paraît armé pour devenir une vraie superstar, d’autant que la NBA de 2010 a bien entamé sa mue vers un jeu orienté vers les meneurs. Rien dans ces quinze premiers matchs ne permet d’infirmer l’espoir que les Wizards ont peut-être sous la main un futur MVP.
Total: 28
8. Tyreke Evans ’09
Pouvoir de fascination: 5
Un peu comme Wall, Evans est privé des feux des projecteurs par les performances d’un autre rookie. Le dragster des Kings est puissant et complet, mais ne fait pas LE dunk qui fait se lever tout le monde ni la prestation à 40 pts qui ferait parler de lui pendant des jours.
Stats: 7
Les cinq premiers matchs d’Evans sont discrets, à part une pointe à 22 pts lors du deuxième. Pour son sixième match, contre Utah, Tyreke sort le grand jeu: 32 pts et la victoire. Dans les 8 matchs suivants, il ne descendra qu’une seule fois sous les 20 pts: contre les Knicks, pour une partie à… 19 pts, 11 rbds, 7 pds. Avec 18.9 pts, 5 rbds et 4.8 pds au bout de 15 matchs, Evans fait saliver par sa polyvalence, et ça n’ira qu’en s’améliorant au cours de la saison.
Influence: 8
Les Kings sortent d’une horrible saison à 17 victoires et n’espèrent pas grand-chose de celle qui vient. Et pourtant, Evans les mène à un bilan presque équilibré de 7-8, faisant renaître l’espoir que l’équipe soit compétitive. Cela ne durera pas, mais personne en novembre 2010 ne pouvait savoir que les Kings seraient encore dans le top 5 de la draft en juin, où ils choisiront… DeMarcus Cousins.
Charge fantasmatique: 8
Un joueur qui frôle le 20/5/5 (il les atteindra à la fin de l’année) en pouvant jouer meneur ou arrière et en shootant correctement (46.5% après 15 matchs), il y a de quoi être enthousiastes. Les fans des Kings sont persuadés d’avoir leur futur franchise player, et un très grand joueur à venir.
Total: 28.
7. Karl-Anthony Towns ’15
Pouvoir de fascination: 5
Towns est de ces joueurs qui, lors de son arrivée en NBA, fascine les puristes, pas le grand public. A la Duncan, il semble être toujours au bon endroit, toujours efficace, sans jamais en faire trop. Pas de quoi squatter les top 10 – il laisse ça à ses coéquipiers Wiggins et LaVine – ou devenir un phénomène viral, sans que cela gêne qui que ce soit, d’ailleurs.
Stats: 7
Pas de ligne de stats monstrueuses chez KAT après 15 matchs: 14.6 pts, 9.6 rbds, 2.3 cts. C’est remarquable, mais pas encore hors du commun. Une nouvelle fois, c’est sa propreté qui impressionne, même s’il ne s’est pas encore mis à shooter à 3-pts (6 tentatives seulement).
Influence: 8
Les Wolves ont tanké l’année précédente pour le récupérer, ont perdu dans des circonstances dramatiques Flip Saunders et ont installé en catastrophe Sam Mitchell aux commandes. Avec tout ça et une équipe très jeune, il y avait de quoi s’inquiéter pour le début de saison, et pourtant: portés par l’efficacité de son nouveau pivot, les Wolves ont un joli bilan de 7-8. Assez rapidement, les défaites vont s’enchaîner, mais Towns aura montré que son impact pouvait être réel.
Charge fantasmatique: 10
La « licorne » ultime, le joueur qui permettra de combiner les avantages du small ball et la taille d’un vrai pivot: voilà comment Towns est très vite vu par les observateurs, épatés par la capacité du joueur à tout faire. Towns peut marquer dans la raquette, à mi-distance et à 3-pts; il peut protéger le cercle et défendre sur les extérieurs; c’est aussi un très bon passeur. Que demander de plus? « Futur MVP » est écrit en lettres d’or au-dessus de son nom.
Total: 30
6. Damian Lillard ’12
Pouvoir de fascination: 8
Contrairement à d’autres rookies, ce n’est pas vraiment pour ses qualités physiques que Lillard fascine en cet automne 2012. Le nouveau meneur de Portland est un joueur longtemps ignoré par les scouts, dont la success story fait vite les grandes lignes. La raison? Lillard est un tueur, un shooteur capable de prendre les plus gros tirs pour faire gagner son équipe. Dès ses premiers matchs, et alors que LaMarcus Aldridge est considéré comme le franchise player de l’équipe, Portland comprend qu’il s’est trouvé un patron. Le monde de la NBA observe, fasciné, ce gagneur-né qui impressionne bien plus que ceux choisis avant lui à la draft.
Stats: 8
Avec 23 pts et 11 pds dès son premier match, Lillard donne le ton: il n’est que le troisième meneur de l’histoire à faire de tels débuts, après Oscar Robertson et Isiah Thomas. Sur ses quinze premiers matchs, il dépasse neuf fois les 20 pts, avec une pointe à 28 contre Minnesota. Ses moyennes? 19.1 pts, 3 rbds, 6 pds et un exceptionnel 40.9% de réussite à 3-pts avec plus de 6 tentatives par match.
Influence: 7
Portland sort d’une saison post-lockout compliquée (28-38) et démarre avec un bilan moyen (6-9). Mais l’influence de Lillard se fait sentir tout de suite par le spacing qu’il procure à son équipe, sa capacité à prendre les choses en main dans les moments chauds et quelques belles victoires.
Charge fantasmatique: 7
Lillard a déjà 22 ans lorsqu’il fait ses débuts en NBA, ce qui laisse à penser qu’il n’a pas tout à fait la même marge de progression que certains. Si tout le monde s’accorde à dire qu’il sera sans doute All-Star dans le futur, personne ne se risque à aller plus loin.
Total: 30
5. Derrick Rose ’08
Pouvoir de fascination: 8
Un cross sur Andre Miller, condamné à ramasser ses chevilles éparpillées aux quatre coins du terrain:
Un dunk qui démolit Leandro Barbosa:
Deux actions parmi d’autres du premier mois en NBA de Derrick Rose, qui préparent la machine à highlights qu’allait devenir le meneur des Bulls au (trop court) temps de sa grandeur. En plus d’être spectaculaire, Rose avait pour lui l’histoire – le gamin de Chicago drafté par l’équipe de sa ville – et la possibilité de briller dans la franchise de Jordan, rien que ça. Après un mois de compétition, Rose faisait déjà parler dans pas mal de colonnes des sites et journaux nationaux, et ses actions tournaient sur YouTube.
Stats: 7
Les stats de Rose après 15 matchs sont très bonnes (19 pts, 3.9 rbds, 5.7 pds), malgré un tir pas toujours régulier et des balles perdues. Il manque sans doute aux débuts de Rose une perf exceptionnelle, du genre un triple-double ou un match à plus de 40 pts, pour avoir marqué encore plus les esprits par ses stats. Ses meilleurs matchs? Deux pointes à 26 pts, deux autres à 25.
Influence: 8
Les Bulls font un début de saison correct, avec 8 victoires pour 7 défaites, bilan auquel Rose apporte son écot. Beaucoup s’interrogent sur son caractère tranquille, voire discret, s’interrogeant sur son leadership, mais le jeune meneur fait incontestablement des Bulls une meilleure équipe.
Charge fantasmatique: 9
Il y a à peu près consensus, à l’époque, sur Rose: avec son explosivité et ses qualités de scoreur, il ne lui manque qu’un tir extérieur pour devenir un des meilleurs meneurs de l’histoire de la NBA. L’avenir donnera très vite raison aux observateurs, jusqu’à ce que son genou lâche.
Total: 32
4. Blake Griffin ’10
Pouvoir de fascination: 10
Malgré tout le talent que la NBA a vu arriver depuis 2010, on n’a sans doute jamais revu l’excitation incroyable procurée par les débuts de Blake Griffin. Attendu depuis plus d’un an après sa saison blanche, l’intérieur des Clippers devient une star médiatique après seulement quelques semaines. La violence incroyable de ses dunks rend le monde du basket fou: on les regarde en boucle, persuadés de ne jamais avoir vu une telle puissance physique. Le fameux dunk sur Mozgov, le 20 novembre, en est le symbole: Blake Griffin, en un mois, est devenu un phénomène mondial.
Stats: 9
Pour son premier match, Griffin martyrise les Blazers avec 20 pts et 14 rbds. Parfois irrégulier, Griffin entre doublement dans le grand monde pour son 14e match, contre les Knicks. En plus d’humilier Mozgov, il signe une ligne de stats démente: 44 pts, 15 rbds, 7 pds! Avec 18.9 pds, 11 rbds et 2.3 pds, Griffin a déjà des stats de All-Star après 15 matchs. Il sera d’ailleurs convié au rendez-vous des étoiles en février.
Influence: 4
C’est LE point noir de la saison rookie de Griffin. Les Clippers sont d’une tristesse à pleurer en ce début de saison, avec deux petites victoires en 15 matchs. Même les grosses performances de leur rookie n’y font rien, et certaines critiques commencent (timidement) à percer: Griffin est-il un vrai joueur utile à son équipe, ou une machine à highlights et à stats?
Charge fantasmatique: 9
Comment ne pas fantasmer devant un tel mélange de vitesse, d’explosivité et de puissance? Griffin est inarrêtable, et on se prend à rêver d’un avenir à la Shaq pour lui. Seul bémol dans son futur de MVP: pourra-t-il faire évoluer son jeu si son physique le lâche?
Total: 32
3. Ben Simmons ’17
Pouvoir de fascination: 7
Il manque un petit quelque chose à Ben Simmons, sans qu’on sache exactement quoi. Alors qu’il n’y a pas un jour sans qu’on parle de son camarade de promo Lonzo Ball, Simmons, malgré ses performances exceptionnelles, reste à la lisière de l’agitation médiatique. Certains highlights sont spectaculaires, mais Simmons n’est encore jamais devenu vraiment viral. Est-ce sa personnalité, plus effacée que celle de son coéquipier Joel Embiid? Le fait qu’il ne soit pas entouré d’une « histoire » particulièrement originale?
Stats: 10
18.1 pts, 9.1 rbds, 8 pds au bout de 15 matchs. Seuls Oscar Robertson, Wilt Chamberlain, Magic Johnson et Russell Westbrook ont fait mieux sur une saison. Besoin d’en dire plus?
Influence: 8
Les Sixers ont débuté la saison par un bilan de 8-7, à des années-lumières de leurs résultats des années précédentes. Bien sûr, une partie de ce changement est dû au fait qu’Embiid joue tous les matchs et n’a plus de limitation de minutes. Mais il serait injuste de ne pas reconnaître l’influence de Simmons sur ce bilan positif, notamment dans la qualité de l’animation offensive.
Charge fantasmatique: 9
L’inquiétude légitime qui entourait l’absence de shoot extérieur de Simmons lors de la draft s’est clairement atténué en un mois, vu que le jeune Australien a montré que ne prendre aucun tir loin du panier ne l’empêchait pas d’être extrêmement performant. Pour être un jour dans la discussion pour le titre de MVP, Simmons devra sans doute au moins ajouter un tir mi-distance fiable, mais Giannis Antetokounmpo a bien montré que le tir à 3-pts n’était pas une arme absolument obligatoire pour être dans les 10 meilleurs joueurs de la ligue. Simmons n’a pas le physique d’extraterrestre du Grec, mais son potentiel fait tout le même sacrément rêver.
Total: 34
2. Joel Embiid ’16
Pouvoir de fascination: 9
Depuis Griffin, Embiid est sans doute le rookie qui a le plus fasciné visuellement les spectateurs. Une part de cette fascination vient sans doute de l’attente qui a entouré ses débuts: 2 ans après sa draft, et alors qu’on l’avait peu vu jouer à la fac, Embiid était devenu un mystère, entouré d’une aura particulière, sujet à débat entre ceux persuadés de voir le futur Greg Oden et ceux qui voyaient en lui un joueur amené à révolutionner la NBA. Ces premiers matchs ont été un choc: comment un joueur si grand pouvait-il être si gracieux sur un court, si rapide et si puissant à la fois? A la violence brute de Griffin, c’est un autre type de viralité qui succédait: une élégance presque inconcevable, réhaussée par une conscience permanente de la fragilité de ce corps aux dimensions démesurées. Ajoutez à cela la personnalité d’Embiid, drôle et chambreur, et vous avez l’un des rookies les plus fascinants de ces dernières années.
Stats: 10
Contrairement aux autres rookies de cette liste, Embiid n’a pas le droit à 35 minutes pour faire des stats: 24 par soir, grand maximum, pour éviter les risques de blessure. Ses moyennes sur ce temps de jeu? 18.2 pts, 7.6 rbds, 2.5 cts. En shootant à 44.2% derrière l’arc. Dingue.
Influence: 10
Son temps de jeu limité fait que le bilan de son équipe dans ses quinze premiers matchs est médiocre: 4 victoires seulement. Mais les stats avancées racontent une autre histoire: avec lui sur le terrain, les Sixers devenaient la meilleure défense de la ligue et une équipe très solide; sans lui, ils étaient la pire équipe de la NBA, d’assez loin. Aucun rookie, depuis 2008, n’a eu un tel impact lorsqu’il était sur le terrain
Charge fantasmatique: 5
Bien sûr, on ne peut que fantasmer devant Embiid lorsqu’on le voit sur le terrain. Quand il joue, on a devant soi un candidat au titre de MVP, et peut-être à plus que cela. Mais ces fantasmes sont toujours limités par ce doute: restera-t-il en bonne santé?
Total: 34
1. Brandon Jennings ’09
Pouvoir de fascination: 9
Sa première place peut surprendre, mais Jennings était au centre de toutes les conversations en novembre 2009. Le fait qu’un joueur choisi « seulement » en 10e position après avoir joué en Europe arrive en NBA et massacre les Warriors avec 55 pts dès son 7e match dans la ligue, devenant le plus jeune joueur à atteindre cette marque, fit de lui une superstar médiatique et l’attraction du début de saison. Fin novembre, ESPN allait même jusqu’à changer son programme pour passer un match des Bucks en direct, alors que la franchise n’avait pas eu cet honneur depuis près de 2 ans!
Stats: 10
Tout le monde se souvient de ce match incroyable à 55 pts, avec 29 pts dans le seul 3e quart-temps, mais les débuts NBA de Jennings ne se résument pas à cette soirée. Dès son premier match, le meneur des Bucks avait frôlé le triple-double avec 17 pts, 9 rbds et 9 pds. Il avait enchaîné avec 24 et 25 pts puis, après un petit trou d’air de 2 matchs, avec une partie à 32 pts, 4 rbds et 9 pds! Résultat, après 15 matchs, Jennings avait des stats de All-Star, voire de candidat au titre de MVP: 22.4 pts, 4.1 rbds, 5.5 pds, avec un superbe 48.6% à 3-pts.
Influence: 8
Les Bucks de la saison précédente étaient une équipe médiocre (34 victoires). Portés par leur rookie, ils avaient un bilan positif en ce début de saison 2009-2010, avec 8 victoires pour 7 défaites. Pas de quoi hurler d’enthousiasme, mais l’influence de Jennings sur ces résultats ne fait aucun doute: ses soudaines éruptions offensives ont offert plusieurs victoires à son équipe.
Charge fantasmatique: 8
Après de tels débuts, personne ne doutait vraiment que Jennings, 20 ans seulement, allait être All-Star et s’imposer comme le franchise player des Bucks. Certains doutes existaient bien sur sa défense ou la réelle qualité de son shoot, mais personne n’aurait pu imaginer que sa carrière allait stagner, puis piquer spectaculairement du nez. Comme quoi, faire des débuts en fanfare n’est pas toujours un gage de longévité…
Total: 35
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