Mike D’Antoni sur James Harden : « Je n’ai pas de mots, il a encore atteint un autre niveau »
Alors qu’on approche du quart de la saison, James Harden est le joueur NBA qui affiche les plus grosses moyennes au scoring (31,6 points par match) et à la passe (9,9) et il peut devenir le premier à finir la saison leader dans ces deux catégories statistiques depuis Nate Archibald lors de la saison 1972/1973. Pour tenter de le ralentir, les équipes tentent toutes sortes de défense : des switchs, des traps, des prises à deux… Mais rien n’est vraiment efficace et le joueur des Rockets continue de faire mumuse en attaque.
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« J’ai vu toutes les défenses possibles au cours des dernières années. Mais ils ne peuvent pas m’arrêter. » James Harden.
Les équipes continueront sans doute à essayer. Mais le coach d’Harden Mike D’Antoni leur souhaite bien du courage.
« L’année dernière, je le trouvais incroyable. Je n’ai pas de mots pour cette année. Il a encore atteint un autre niveau. » Mike D’Antoni.
Depuis quelques matchs (9 pour être précis), le franchise player des Rockets est particulièrement en forme aux shoots. Sur ces 9 rencontres, il cumule ainsi 36,7 points de moyenne, à 47% aux tirs dont 45% de loin. Quand il met ses trois points, et particulièrement ses step backs de derrière la ligne, il est tout simplement inarrêtable.
« Je travaille là-dessus. Les défenseurs ont peur où sont nerveux quand je pénètre parce que ça ouvre beaucoup d’opportunités pour mes coéquipiers. Donc ils me laissent un peu d’espace. Et mes step backs me donnent beaucoup de possibilités pour exploiter ces espaces. » James Harden.
Mike D’Antoni apprécie d’ailleurs beaucoup cette partie de son jeu.
« Ce mec est tellement fort en attaque… Ses step backs le rendent encore plus difficile à défendre, si c’est possible. Mais où il est vraiment fort, c’est dans son efficacité. Et ça passe par une bonne adresse. » Mike D’Antoni.
Pour atteindre ce niveau, James Harden a suivi la méthode LeBron James et s’est délesté de presque 6 kilos.
« Je bouge mieux, beaucoup mieux donc je suis plus efficace. Je suis capable d’aller sur mes spots plus rapidement. Je ne gaspille pas mes forces en faisant des pas qui ne sont pas nécessaires. Je fais des drives en ligne droite et je vais à mes spots un ou deux pas plus vite. C’est dur pour les défenses de m’empêcher de faire ce que je veux maintenant. » James Harden.
Aujourd’hui coéquipier d’Harden, P.J. Tucker est affirmatif : le joueur avec qui il évolue aujourd’hui est bien meilleur que celui des dernières années.
« Il va marquer beaucoup de points, mais ce qui est le plus impressionnant est la manière dont il attaque, quand fait le bon choix entre trouver Clint Capela ou ressort la balle à trois points. La progression qu’il a eu dans sa manière d’aborder le jeu est énorme. Nous avons besoin qu’il soit en mode full attack. Ce jeu est si facile pour lui. Il donne l’impression que ça l’est. Il est tellement intelligent… La manière dont il dissèque les défenses est géniale. Il devient meilleur chaque match. » P.J. Tucker.
L’ancien sixième homme du Thunder en a fait du chemin depuis les Finals perdues en 2011 avec OKC mais il n’est toujours pas retourné à ce stade de la compétition. Cette saison pourrait être la bonne, mais il faudra pour cela passer sur le corps de l’épouvantail Golden State pendant les playoffs. Et les Rockets n’y arriveront pas sans un Harden au somment de son art.
Allez, pour le plaisir voilà son top 10 de la saison dernière.