Dwane Casey : « DeMar DeRozan est comme un fils pour moi »
DeMar DeRozan s’est bien repris et a claqué 37 pions lors de la deuxième rencontre pour permettre aux Raptors de faire le break. Cette performance, bien qu’impressionnante, est dans la droite lignée de ce que produit le Canadien depuis le début de la saison. Ultra régulier avec ses 23 points de moyenne, DeRozan n’a pourtant pas vécu la saison la plus simple de sa carrière. Son père et sa mère sont malades et son fils est retourné vivre avec sa mère à Los Angeles. De quoi le plonger dans la dépression comme il l’avait expliqué il y a quelques mois. Mais malgré ces obstacles, l’arrière de 28 ans est resté performant, provoquant l’admiration de son coach Dwane Casey.
« Je l’adore, il est comme un fils pour moi vu que je l’ai vu grandir depuis sept ans, passant d’un morveux de Compton à l’homme qu’il est actuellement, prenant la responsabilité de sa famille tout en continuant à jouer. Je lui lève mon chapeau sur ce point parce qu’il doit gérer beaucoup de choses dans sa tête en ce moment, probablement plus que vous ou moi ne pouvons imaginer. En tant que coach, il a mon soutien et celui de l’organisation et la liberté d’aller voir son père quand il veut. Ses coéquipiers comprennent l’aspect personnel de ce qu’il traverse avec son père, mais pas seulement, aussi le fait qu’il ait pris la responsabilité de sa famille. Il s’assure qu’on prenne soin de son père, il lui apporte l’attention qu’il a besoin quand il revient à Los Angeles. Tous les joueurs le savent et le respectent. » Dwane Casey.
Avant les playoffs, le front office des Raptors a demandé aux familles de leurs joueurs de leur enregistrer un message de soutien. Casey a été particulièrement touché par l’un d’eux.
« Le père de DeMar a envoyé un superbe message. J’en avais les larmes aux yeux. Il disait à l’équipe qu’il se battait pour nous. Et il l’a enregistré de son lit d’hôpital. DeMar fait un super boulot vu ce qu’il se passe dans sa vie. » Dwane Casey.
Sur le plan sportif, ça n’a pas toujours été évident non plus. Si les Raptors ont terminé à la première place de la conférence Est, le coach a décidé de moderniser son attaque, rendant les choses compliquées au début de la saison (les Raptors ont commencé avec un bilan de deux victoires pour trois défaites).
« Kyle Lowry, DeMar et moi avons eu un meeting à Utah à ce moment là de la saison, nous en étions encore au début, ils avaient du mal à trouver le rythme dans cette nouvelle attaque. Ils n’avaient pas compris quand ils avaient avoir leurs tirs, quand ils allaient toucher la balle… Donc nous avons parlé de la manière dont ils pouvaient aider l’équipe en attaque. Je les ai implorés de donner une chance à ce système. Ils y ont cru, ils ont vu que ce qu’on essayait de faire allait aider le reste de l’équipe. Leur leadership a été énorme sur le fait de nous laisser changer un système offensif qui était très bon statistiquement parlant l’année dernière. » Dwane Casey.
Et les fruits de la saison régulière sont en train de payer en playoffs. Après avoir laissé le jeu venir à lui lors du premier match, DeRozan a pris la rencontre à son compte pour le Game 2.
« J’ai pris beaucoup de bonnes décisions dans le premier match, j’ai fait des passes et compris où on pourrait avoir des shoots faciles. J’ai compris que le Game 2 n’allait pas être pareil. Nous avons essayé de poser notre pattes sur le match et d’être plus agressifs. Cette reflexion m’a amené à plus passer la balle au premier match et à scorer au second. » DeMar DeRozan.
La réussite de la saison des Raptors passera par une belle performance en playoffs. Si les Wizards ne semblent pas en mesure de tenir tête aux Canadiens, le deuxième round risque de les opposer aux Cleveland Cavaliers de LeBron James. Et ce sera une toute autre paire de manches.