Thaddeus Young : « Tout est possible pour nous »
Les Indiana Pacers ont été LA surprise de la saison en NBA. Promis de participer à la couse au tanking, les Hoosiers ont déjoué tous les pronostics en terminant à la cinquième place de la conférence Est avant de pousser les Cleveland Cavaliers jusqu’à un match 7 au premier tour des playoffs. Mais pour le vétéran de cette équipe, Thaddeus Young, leurs bons résultats ne sont pas surprenants, loin de là même.
« En commençant cette saison, j’avais déjà vu que nous allions être bons. Nous avons commencé à travailler ensemble en août donc j’ai eu la chance de voir comment certains des nouveaux gars jouaient et c’est là que j’ai réalisé à quel point on pouvait être fort. J’aime penser que je ne suis pas mauvais pour évaluer des gars vu que je suis en NBA depuis dix ans maintenant. Je me rappelle avoir vu des choses qui m’ont surpris. J’ai vu que le style de jeu des nouveaux allait très bien avec celui des anciens. L’autre chose que j’ai vue, c’est qu’on avait plein de gars qui étaient aigris et qui voulaient montrer à tout le monde ce qu’ils savaient faire. Pendant l’intersaison, je me rappelle avoir dit à Kevin Pritchard et Chad Buchanan (deux membres du front office, ndlr) : « Les gars, je pense qu’on peut être vraiment très, très bon ». […] On sera soit très bon soit très mauvais, mais il n’y aura pas d’entre deux. J’ai dit à mes coéquipiers : « Tout le monde nous dit que nous sommes en reconstruction. Mais ce n’est pas vrai. » Personne dans notre groupe ne voyait cette saison comme une saison pour reconstruire. On attendait plus de nous. Quand on nous prévoyait 30 victoires, on le sentait comme une gifle et un manque de respect. » Thaddeus Young.
Victor Oladipo est le symbole de cette saison surprise des Pacers. Peu performant au Thunder (bridé par Russell Westbrook ?), l’arrière est arrivé dans l’Indiana cet été en compagnie de Domantas Sabonis pendant que Paul George faisait le trajet inverse. Et il a explosé sous les ordres de Nate McMillan, tournant à 23,1 points, 5,2 rebonds et 4,3 passes décisives par match. Résultat, le joueur de 26 ans a glané une première sélection au All-Star Game et il sera très probablement élu Most Improved Player de la saison.
« Victor est l’un des gars les plus positifs que j’ai rencontré. Il nous a vraiment aidé. Nate McMillan l’a montré récemment. Il a dit : « Peu importe comment se déroule votre journée, ce qu’il se passe dans votre vie, Victor m’a enseigné qu’on pouvait toujours appuyer sur le bouton reset. Sa positivité tire tout le monde vers le haut. » C’est comme ça qu’est Victor et son approche était vraiment bien pour notre équipe. Si on perdait à la mi-temps, on avait toujours le sentiment qu’on pouvait revenir dans le match et c’était grâce à ce trait de caractère. Victor est un super joueur bien sûr mais aussi un super leader. Chaque soir, il va sur le terrain et donne tout. Il croit aussi en ses coéquipiers et vous donne de la confiance. Si vous manquez un tir ou un lancer, il va être le premier à vous dire de ne pas s’inquiéter et que vous marquerez le prochain. C’est le genre de chose qu’on cherche chez un coéquipier. Il a bien plus progressé en un an que ce à quoi je m’attendais. Mais même avec ce succès, c’est toujours le même gars. C’est l’une des personnes les moins égoïstes que j’ai rencontré. En fait, il y a des moments où je lui criais d’être plus égoïste. » Thaddeus Young.
Mais Oladipo n’est pas le seul joueur prometteur de cette équipe. Le pivot titulaire de cette équipe Myles Turner ainsi que Domantas Sabonis n’ont que 22 ans tandis que les cadres du groupe (Young, Bojan Bogdanovic et Lance Stephenson) ont 29 ans maximum. Young estime donc que l’équipe a encore une belle marge de progression et n’a pas fini de surprendre.
« Je pense que tout est possible pour nous. En tant qu’équipe, nous sommes déjà plutôt bons mais je pense qu’on sera encore meilleurs la saison prochaine parce qu’on aura une année d’expérience en plus et on ne sera plus cette équipe qui vient d’être assemblée. Cette année, on a fait de notre mieux pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde et ça a très bien marché. Mais maintenant, on se connaît, on a joué ensemble depuis un an et on a une bonne alchimie. L’année prochaine sera dix fois plus facile pour nous. Nous n’avons plus vraiment besoin d’apprendre à jouer ensemble. » Thaddeus Young.
Attention toutefois à ne pas se voir trop beau, percer est une bonne chose, mais confirmer n’est pas toujours facile. Surtout que maintenant les autres équipes sont prévenues et ne vont plus arriver au Bankers Life Fieldhouse la fleur au fusil comme ça a pu arriver cette année.