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Tony Parker : « Quand je suis arrivé, je me disais : ok si je peux être un bon role player, un bon back-up, je serais content »

Il y a quelques jours se tenait la draft NBA, un moment déterminant dans la carrière d’un joueur NBA, et parfois le destin fait plus ou moins bien les choses. Le meilleur exemple c’est Tony Parker, drafté par les San Antonio Spurs en 2001 en 28ème position. Le Français a eu la chance de débarquer dans une franchise qui avait été championne en 1999 et qui jouait déjà régulièrement les premiers rôles. Et pourtant, comme vous le savez sans doute, Gregg Popovich n’était pas du tout emballé par le Français. Invité de du podcast Crossover NBA Show de Chris Mannix, il est revenu sur sa draft.

« Sam (Presti) a été le premier à m’avoir vu à Paris. Il a donné la cassette à R.C. (Buford), qui l’a donnée à Pop, qui s’en foutait parce qu’un meneur français ? Pas moyen ! (rire). J’ai fait un premier workout où ça ne s’est pas super bien passé, puis je suis revenu une deuxième fois… c’est marrant parfois de voir comment les choses se passent, c’est comme si c’était écrit. » Tony Parker

Pas simple pour un jeune meneur à une époque où les joueurs européens étaient peu nombreux.

« Quand je suis arrivé en NBA, il n’y avait pas de meneur européen et il y avait peut-être 2 ou 3 Européens en tout. Ce n’est pas comme maintenant ou c’est facile d’être drafté et que tu as une tonne de joueurs internationaux dans la ligue. Je n’aurais jamais cru avoir cette carrière. Quand je suis arrivé je me disais ok si je peux être un bon role player, un bon back-up, je serais content. Jouer 10-15 minutes si Pop me laisse jouer un peu et je serais content (rire). » Tony Parker

Comme Gregg Popovich l’a raconté lors de la cérémonie de retrait du numéro 9 de TP, il a été très très dur avec ce dernier, et le Français a dû encaisser.

« Non il ne blaguait pas, il y avait un peu de maltraitance (rire). Mais même si le coach dépasse un peu les bornes, si ça vient d’une bonne intention, qu’il est compétitif et qu’il veut gagner ça me va, parce que je suis pareil. On avait ce même esprit de compétition avec Timmy, Manu. Ça ne m’a jamais vraiment dérangé, même si parfois c’était dur à encaisser, c’est clair. Mais c’est comme ça que j’ai grandi en Europe, tu as des coachs serbes fous qui te crient dessus, donc pour moi c’en était juste un autre. Tu as des gars qui sont taillés pour ça, d’autres non. Si tu ne pouvais pas encaisser, ils se débarrassaient de toi, tout simplement. » Tony Parker

Impossible de savoir quelle aurait été la carrière de TP s’il n’avait pas été sélectionné par les Spurs

« Je pense que j’aurais quand même été un bon joueur, All-Star et tout ça, mais là où Coach Pop m’a le plus aidé, je pense, c’est la longévité. Continuer à en vouloir plus, revenir fort chaque année, Pop ne te laissait jamais prendre un jour de repos. » Tony Parker

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