Deron Williams revient sur sa triste fin de carrière
Parmi les plus gros échecs de la dernière décennie en NBA il y a les fameux Brooklyn Nets, qui avaient assemblé un effectif impressionnant sur le papier avec Kevin Garnett, Joe Johnson, Paul Pierce et Deron Williams. Mais cela n’a jamais fonctionné, notamment parce que KG et Pierce étaient sur la fin, et que Deron Williams était le fantôme du meneur All-Star qu’il était au Jazz. Invité du podcast Knuckleheads il s’est confié sur les raisons de cet échec.
« C’était dur d’un point de vue du basket. J’ai joué pour 4 coachs en 3 ans et demi. En tant que meneur de jeu qui sortait d’un système qui fonctionnait parfaitement (au Jazz), parfaitement coaché (Jerry Sloan), se retrouver à apprendre un nouveau système avec de nouveaux joueurs chaque année, sans aucune continuité, c’était difficile de trouver le rythme. » Deron Williams
Il a tout de même fait 2 ans et demi corrects, All-Star en 2012, mais pas à son niveau du Jazz et ça a rapidement été une triste dégringolade alors qu’il avait signé un énorme contrat de 99 millions de dollars sur 5 ans.
« J’ai commencé à me blesser. J’ai commencé à perdre confiance, et ça a commencé à me bouffer. J’ai commencé à perdre mon amour du basket quand j’étais là-bas, et tout se passait mal. » Deron Williams
En 2014-15, alors qu’il aurait dû être dans son prime à 30 ans, il affichait 13 points à 38.7% dont 36.7% à 3-pts, en perte totale de confiance. Cela s’est terminé par la négociation d’un buyout. Il a fait une croix sur environ 16 millions des 43 millions de dollars qu’il devait toucher en 2015-16 et 2016-17. Les Nets ont utilisé la stretch provision pour le couper, et jusqu’en juin 2020 il était payé l’équivalent 15 000$ par jour…
Quand on lui demande si c’est la pression de New York qu’il n’a pas supportée, il balaye cette idée
« Je ne pense pas que j’avais un souci avec le fait de jouer à New York. Je ne pense pas que c’était le problème. Oui les médias étaient difficiles, mais toutes ces choses que j’utilisais comme motivation, mon corps ne me laissait pas en tirer avantage. Je ne pouvais pas être le joueur que j’étais avant. Je me blessais sans cesse et je manquais des matchs. J’avais le sentiment de laisser tomber des gens parce que je manquais des matchs. Et c’était frustrant. » Deron Williams
Finalement après des échecs à Dallas et surtout Cleveland où il a vécu un véritable cauchemar lors des finales (5 points à 2/16 au total) il a pris sa retraite à 33 ans. Son principal regret c’est de ne pas avoir assez apprécié ses années dans l’Utah, qui ont mené à une brouille avec Jerry Sloan et a coûté sa place à ce dernier.
« En regardant en arrière, vous n’appréciez pas vraiment les choses avant qu’elles ne soient plus là. Je n’ai pas vraiment beaucoup perdu dans ma carrière. Au lycée j’ai perdu 8 matchs. Durant toute ma carrière à la fac j’ai perdu 15 matchs. Puis à Utah lors de ma première année nous avons eu un bilan de 41-41 et nous avons raté les playoffs d’un match, et c’est la saison où on a le plus perdu. Après nous avons remporté 45 matchs chaque année. Et j’ai été transféré aux Nex Jersey Nets et là j’étais genre : ‘merde' » Deron Williams