Il y a 31 ans, une raclée mémorable
Il y a des soirs comme ça où rien ne va et d’autres où tout vous sourit. Le 17 décembre 1991 ce fut le cas à la fois pour Miami et pour Cleveland. En effet, rien n’allait tourner rond pour le Heat et Cleveland allait marcher sur l’eau, le résultat : un massacre…
Les Cavs étaient en 1991 un outsider pour le titre (57 victoires pour 25 défaites et une élimination en finales de conférence par les Bulls de Jordan), avec des joueurs comme Brad Daugherty, Mark Price, Larry Nance, Craig Ehlo (si si vous savez, celui qui est sur toutes les vidéos de « the shoot » de Michael Jordan), John « hot road » Williams, Terrell Brandon, Steve Kerr, Danny Ferry…
Le Heat était une franchise toute neuve, mais en progression (38 victoires et 44 défaites cette année-là et une élimination au premier tour des playoffs), avec des joueurs qui feront une bonne carrière, Glen Rice, Steve Smith et Rony Seikaly. À ce stade de la saison Cleveland affichait un bilan de 12 victoires pour 8 défaites et Miami 11 victoires pour 11 défaites. Après un début d’exercice moyen, les Cavs avaient l’occasion ce soir-là de lancer leur saison face à une équipe beaucoup plus faible. Mais les Cavs ne s’attendaient sans doute pas à un match aussi facile.
Sous l’impulsion de Mark Price et Brad Daugherty, respectivement 17 et 18 points, Cleveland prenait rapidement les devants, et comptait 10 points d’avance à l’issue du premier quart, 34-24. Dans le second quart, le banc des Cavs continuait sur la lancée du 5 et creusait l’écart. À la mi-temps Cleveland comptait une avance déjà confortable de 20 points, 73-53. Du côté du Heat, seul Steve Smith sortait la tête de l’eau avec 15 points sur le match.
Mais le plus dur allait arriver pour Miami, cette première mi-temps n’était qu’un aperçu de la fessée que les Floridiens allaient prendre. D’entrée de seconde mi-temps Cleveland s’envolait définitivement avec un 8-0 (après moins de 3 minutes) qui poussa le coach de Miami, Kevin Loughery, à mettre ses cinq titulaires sur la banc.
« Je leur ai dit à la pause qu’ils avaient 3 à 4 minutes en seconde mi-temps pour reprendre le dessus, et ils n’ont pas pu. » Loughery
C’était pourtant l’occasion pour Keith Askins, Kevin Edwards, Bimbo Coles ou encore Alan Ogg de se mettre en valeur, afin de gagner la confiance du coach. Là vous vous dites : mais qui sont tous ces joueurs ? Des inconnus. Normal ce soir-là ils n’ont bien sûr rien prouvé à leur coach, ou si pardon ils ont prouvé qu’il ne fallait pas trop leur faire confiance ! À eux 4 ils perdirent la bagatelle de 15 ballons, dont 8 pour Coles en 23 minutes. Côté adresse aux tirs ils combinèrent un piteux 8 sur 34.
La série s’est poursuivie jusqu’à un 17-0 avant que le Heat ne marque enfin. Du côté de Cleveland le banc était bien plus réputé et ils ne se sont pas privés pour le montrer. Le score de la deuxième mi-temps fut incroyable, 75 à 27 pour Cleveland avec un 42-13 dans le dernier acte ! L’écart est même monté à 73 points (148-75) suite à un shoot à trois points de Danny Ferry à 54 secondes de la fin. La seconde mi-temps du Heat c’était 27 points à 11/45 et 14 ballons perdus.
Le banc des Cavs termina lui avec 86 points : 16 pour Williams en 25 minutes, 18 pour John Battle en 19 minutes, 11 en 18 minutes pour Danny Ferry, 17 en 15 minutes pour Henry James et 11 pour Jimmy Oliver en 15 minutes.
Un petit coup d’œil à la feuille de match vous montre rapidement l’ampleur de l’écart entre les deux équipes ce soir-là ! Numériquement l’écart fut de 68 points, 148 à 80, qui a été longtemps la plus large victoire de l’histoire de la NBA éclipsant le précédent record des Lakers. En mars 1972 L.A. avait battu les Golden State Warriors 162 à 99. Les Grizzlies ont dépossédé les Cavaliers de ce record récemment avec un succès 152-79 face au Thunder, soit 73 points d’écart.
À noter qu’aucun joueur des Cavs n’a atteint les 19 points ce jour-là, ce qui est assez remarquable.
« Je ne sais pas à quoi nous avons joué, mais ce n’était pas du basket. Au final il n’y a rien à analyser, tout était clair. Nous nous sommes fait fouetter. Glen Rice
« C’est bon de garder la pression sur l’adversaire quand vous êtes devant » déclarait le meneur de Cleveland John Battle. « Nous étions sur une bonne série et Miami ne rentrait aucun shoot. Ils manquaient tout donc ils n’ont pas pu arrêter ça. »
« Ce soir c’était incroyable » ajoutait Lenny Wilkens, le coach de Cleveland.
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