Giannis Antetokounmpo : « Cette mentalité de dire ‘Ok, gardes-en un peu pour demain’ ? Non non, ça ne marche pas comme ça »
MVP de ces deux dernières années, Giannis Antetokounmpo n’a pour le moment pas réussi à emmener son équipe en Finales NBA. Mercredi, l’équipe démarrera sa saison 2020-21 au TD Garden de Boston. Sans changer sa façon d’aborder les choses.
« Non on ne change pas la façon dont on approche les choses, car ça a fonctionné ces deux dernières années, on a gagné beaucoup de matchs et on a créé des habitudes qui nous font gagner. Bien sûr on doit progresser. On a envoyé un premier coup de poing, maintenant il faut envoyer le deuxième. C’est-à-dire qu’il faut être meilleur en playoffs. Ce que tu fais de mieux en saison régulière, il faut réussir à le faire en playoffs, et le faire encore mieux. Donc non, on joue très bien, on joue dur, on court, on joue dans un bon rythme… on ne va pas changer ça. On ne va pas ralentir, changer qui l’on est, on va approcher la saison de la même façon. » Giannis Antetokounmpo
Défenseur de l’année en titre, le Grec sait que son équipe devra prendre se marques de ce côté du terrain, et a aussi évoqué en interview hier – après l’arrivée de l’équipe à l’hôtel – le plan personnel, entre son travail durant l’offseason et sa vision du leadership.
« J’ai pris beaucoup de tirs, j’ai travaillé sur mon dribble, ma prise de décision, mes passes, sur le fait d’avoir davantage le ballon en main en fin de match… Sur tout. L’offseason a été courte oui, mais je me sens bien par rapport à là où je suis aujourd’hui.
[…] Je dois être plus vocal, mais toute ma carrière j’ai été un leader par l’exemple. Je suis comme ça. Quand j’entre sur le terrain, je donne le ton. Je bosse dur, je prends les choses au sérieux, je respecte mes coéquipiers, je respecte mes coachs. Je suis coachable, et si je suis coachable, tout le monde l’est, si je veux progresser, tout le monde veut progresser. Ça démarre dans le vestiaire, tous les jours. Quand j’entre dans le vestiaire, je suis sérieux, je veux montrer qu’on n’est pas là pour rigoler et qu’on a un objectif, qui est de progresser aujourd’hui en espérant que ça puisse nous aider à gagner un titre. C’est facile de dire ‘Hey, tu dois faire ça comme ça’ ou ‘Hey, non c’est pas comme ça, mais comme ça’… Si tu ne le fais pas, ils ne vont pas te suivre. Je ne leur demanderai jamais de faire quelque chose que je ne ferais pas moi-même, donc j’essaie simplement d’être un leader par l’exemple, et d’être plus vocal. » Giannis Antetokounmpo
Mike Budenholzer a tenté de lui faire quitter la salle après l’entraînement, en vain.
« Il est venu me voir pendant que je bossais hier et il a dit ‘Giannis c’est bon, ça fait une heure et demie que tu es là, il faut que tu rentres maintenant, et pour ton dos…’ etc. Et dans ma tête je me disais ‘Non, c’est maintenant’. Tu peux avoir cette mentalité de dire ‘Ok, gardes-en un peu pour demain’. Non non, ça ne marche pas comme ça. Tu travailles aujourd’hui, tu travailles aussi dur que possible aujourd’hui. Et c’est pareil pour la saison régulière. On joue aussi dur que possible en saison régulière. On ne dit pas ‘Oh c’est le premier match de la saison, on ne va pas trop se donner parce qu’on pense aux playoffs…’ Mais on pourrait ne pas y être en playoffs si on ne joue pas dur ! Ce n’est pas garanti. Donc on doit jouer dur, et il y aura des matchs où on devra jouer plus lentement, on doit travailler là-dessus.
[…] Quand je suis sur le terrain, c’est comme un sanctuaire. C’est ce que je fais. Je suis né pour faire ça, je suis né pour être sur le terrain, je suis né pour rendre mes coéquipiers meilleurs, je suis né pour travailler. Si je ne travaille pas, je ne peux pas rentrer, car je ne dormirais pas bien la nuit. Je suis devenu un peu moins têtu, comme lui avec moi, car il sait que j’ai besoin de ça pour me sentir bien. Et pour me sentir bien parfois je dois l’écouter et rentrer chez moi. » Giannis Antetokounmpo
via Bucks