Fred VanVleet : « DeMar DeRozan a changé un business qui pèse des milliards de dollars »
Attaquant racé, il ne manque qu’une chose à DeMar DeRozan de ce côté du terrain : un shoot à trois points. Ce n’est même pas qu’il manque de réussite, c’est surtout que pour un arrière, il en prend vraiment très peu, et pèse du coup dans le spacing de son équipe. Cette nuit, il n’a pas hésité et a décoché quatre flèches longue distance, pour trois réussites, terminant du même coup avec 27 points. Et il a en plus distribué le jeu, en distribuant huit passes décisives. Une deuxième performance de haut vol après ses 28 points, 9 rebonds et 9 passes pour l’ouverture de sa saison.
« Je pense que ça le rend plus dangereux. Certains des gars dans cette ligue, vous savez que vous pouvez leur envoyer plusieurs défenseurs dessus parce qu’ils ne vont pas faire de passe à moins d’y être obligés. DeMar ne fait pas partie de ceux-là. Il lâche son ballon et ça rend l’équipe plus difficile à défendre. » Fred VanVleet.
Ça, il n’en était pas capable il y a encore quelques saisons, et ça démontre bien tout le mal qu’il se donne à l’entrainement. Lors de sa draft en neuvième position en 2009, beaucoup estimaient qu’il avait été sélectionné trop haut. Et vu son profil de slasheur/dunkeur très unidimensionnel, c’était difficile de leur en vouloir. Mais au fil des années, le Californien est parvenu à travailler son jeu de jambes pour être plus précis sur ses pénétrations, et s’est doté d’un tir à mi-distance capable de faire mal à n’importe quelle défense. Il a toujours un peu de mal à trois points (à voir si sa dernière performance annonce un vrai changement sur ce point-là), mais il a réussi à devenir très bon balle en main. De quoi cacher son jeu sans ballon, pas très efficace, et de devenir une des icônes des Toronto Raptors, avant que ces derniers décident de l’échanger contre Kawhi Leonard il y a deux ans. En plus de ça, il a aussi pris la parole par rapport à ses soucis de santé mentale, ouvrant du même coup la voie à d’autres joueurs NBA comme Kevin Love.
« Il a changé un business qui pèse des milliards de dollars. Il a changé ça à lui tout seul ou presque en prenant la parole. Et, évidemment, beaucoup de gars se sentent plus à l’aise pour en parler maintenant, c’est ce qui est important. C’était énorme de sa part de faire ça, et c’est compliqué de savoir l’impact qu’il a eu, on ne le saura jamais, mais il est immense. Sur toute la ligue : les joueurs, les staffs… Savoir que DeMar DeRozan peut avoir les mêmes problèmes que tout le monde… Ça a dû lui demander beaucoup de courage pour faire ça, et ça m’a aussi aidé dans ma vie personnelle. Je suis plus à l’aise avec les choses comme ça, ça m’a ouvert les yeux sur des choses que j’ignorais. C’était spécial de sa part de faire ça. » Fred VanVleet.
Pour ce qui est du sportif, à voir ce que donnera la suite de son expérience aux Spurs. La franchise texane a loupé les playoffs pour la première fois depuis 1997 lors de la dernière saison, alors que l’arrière était aux commandes de la franchise, en duo avec LaMarcus Aldridge. En fin de contrat l’été prochain, il ne va peut-être pas finir la saison dans le Texas, et sera peut-être échangé avant la trade deadline dans le but de faire de la place aux jeunes. Dans le cas contraire, il quittera probablement la franchise de Greg Popovich cet été. Peut-être pour prendre un rôle plus limité dans une franchise visant le titre.
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