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Giannis Antetokounmpo : « Maintenant que c’est ma 8ème année dans la ligue, j’arrive a identifier les défenses »

Cette saison, Mike Budenholzer a fait évoluer son système offensif avec les Bucks, en utilisant davantage Giannis Antetokounmpo en ligne de fond, au périmètre ou encore en tant que poseur d’écrans, plutôt qu’en tête de raquette, spot qu’il affectionne. Le Grec évoquait récemment ses difficultés à s’adapter à ce nouveau rôle dans lequel il est amené à davantage distribuer la balle, mais plus le temps passe et plus il semble s’y adapter.

En fait, désormais, un joueur (Brook Lopez souvent) attend souvent dans le corner pendant l’intégralité de la possession pour écarter le jeu, prêt à surgir pour un rebond offensif. Mais surtout, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il monopolise un défenseur (souvent grand) qui n’a pas le choix que de sortir de la peinture. Si régulièrement le joueur utilisé dans ce rôle ne touche pas la balle et qu’il regarde ses coéquipiers driver, ce n’est pas du tout un élément de frustration pour le pivot.

Je ne suis pas du tout jaloux. Comme vous, je peux regarder le match et ce que je vois est très beau (rires). C’est bien, car cela montre qui nous sommes. Nous avons la volonté d’abandonner ce qui pourrait être de bons tirs, même de très bons tirs, pour obtenir le meilleur tir possible. Nous avons une tonne de gars qui peuvent rendre ça possible. » Brook Lopez

Exemple de ce système ici, avec Khris Middleton à la conclusion dans un moment très clutch. Si Brook Lopez n’est quasiment pas visible sur la vidéo, c’est tout simplement parce qu’il attend dans le coin droit.

La volonté de Giannis de poser des écrans et de passer la balle plutôt que de forcer vers le cercle est une clé dans cette stratégie et hier, contre les Raptors, il s’est montré très à l’aise avec 24 points, 18 rebonds et 9 passes décisives.

Je pense que du point de vue de la circulation de balle et du jeu collectif c’était l’un de nos meilleurs matchs. Giannis attire tellement de défenseurs que quand il croit à ses passes et en ses coéquipiers comme il l’a fait ce soir, de grandes choses arrivent. » Mike Budenholzer

En 2019, Nick Nurse et ses Raptors avaient trouvé la clé contre Giannis qui en playoffs s’était retrouvé en grande difficulté lorsqu’il avait la balle dans la raquette. Désormais, celui-ci sait à quoi s’attendre et a vite compris qu’il devait absolument utiliser ses coéquipiers plutôt que de forcer seul lorsque la tenaille canadienne se refermait sur lui.

Je sais que quand je suis au poste Toronto fera partie des équipes qui vont me prendre à deux. Du coup, il faut oublier l’idée de jouer en post-up. Désormais sur pick-and-roll, ils switchent avec le petit et il est important d’apprendre à tirer profit de ça. Il faut apprendre comment tirer un avantage de ce que la défense propose. La façon dont vous posez les écrans affecte les gars qui ne switchent pas. De toute évidence, maintenant que c’est ma huitième année dans la ligue, j’arrive a identifier les défenses. Je les reconnais et je sais quoi faire. » Giannis Antetokounmpo

Ce qui est bien, c’est que malgré une soirée compliquée au tir pour Donte DiVincenzo (0 sur 5 de loin) et pour Jrue Holiday (1 sur 8), les Bucks s’en sont sortis en s’imposant 115 à 108 grâce à leur patience et leur intelligence de jeu. Jamais les joueurs du Wisconsin n’ont semblé paniquer et plutôt que de trop insister sur le shoot extérieur, chaque joueur a su driver, fixer les défenses, puis ressortir afin de trouver une meilleure position pour un coéquipier. Middleton qui lui ,était chaud (5 sur 8 à 3-points) en a énormément profité. Le déclic semble s’être fait progressivement pour le Greek Freak.

Je suis devenu meilleur pour reconnaître comment les adversaires défendent sur moi et comment ils défendent sur l’équipe entière. En mûrissant, avec l’âge, vos prises de décisions sont de plus en plus efficaces. Plus vous jouez, plus la saison avance et plus tout cela devient automatique. Nous essayons de prendre les bonnes décisions, moi, mais aussi toute l’équipe. » Giannis Antetokounmpo

Effectivement, malgré quelques doutes sur le jeu proposé par les Bucks depuis le début de la saison, l’équipe reste très performante en s’affichant à la 2e place à l’Est avec autant de défaites que les Sixers premiers, mais deux matchs de moins au compteur. Quelques doutes ont beau faire surface, Milwaukee est toujours là.

Via The Athletic

 

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