C’est quoi le secret des Curry ?
Dans la famille Curry, le shoot à 3-pts c’est dans les gênes. Dell le père, Steph et Seth les deux fils, sont des shooteurs d’élite. Toutefois la carrière NBA a mis du temps à se dessiner pour les fistons. Steph, l’aîné, n’a été recruté par aucune grosse fac, mais s’est révélé lors de la March Madness en 2008 avec les Wildcats de Davidson, qu’il avait menés de façon improbable au Elite Eight avec quelques performances de légende.
Au premier tour Curry avait planté 40 points à Gonzaga, puis 30 à Georgetown (n°2) et ensuite 33 à Wisconsin. Ses 25 points face à Kansas n’avaient pas suffi. Mais à ce moment-là son père Dell a su qu’il aurait un avenir dans la grande ligue.
« C’était probablement après l’année sophomore de Steph à la fac, lorsqu’ils sont allés jusqu’à l’Elite Eight, que je me suis dit qu’il avait un avenir en NBA. Je me suis dit : ‘Ok, il va être un top joueur et être choisi très haut à la draft.’ Il avait les qualités techniques pour et l’éthique de travail. » Dell Curry
Quant à Seth, s’il est passé par une fac plus prestigieuse, Duke, au bout des 4 années de son cursus il n’a pas été drafté, mais il était déterminé, sans doute encore plus que Steph.
« Seth avait cette mentalité : si Steph y arrive, je sais que je peux le faire. Genre : ‘Qu’est-ce que tu racontes ? Je le tuais quand on jouait dans notre jardin.’ Voilà la mentalité de Seth. Il te dirait : ‘Je suis un meilleur shooteur que Steph. Il prend juste plus de shoots que moi. Il a le feu vert. Il touche plus le ballon. Je suis un meilleur shooteur que lui.’ Ça a toujours été son état d’esprit. » Dell Curry
Pour Seth il y a eu pas mal de galères sur sa route. Il a été victime d’une fracture de fatigue au tibia lors de sa dernière année à Duke, et ensuite il est passé par la G-League.
« Une fois sa blessure guérie nous avons mis en place un plan, genre : ‘ça va probablement te prendre deux ans, passe par la G-League, bosse ton shoot.’ Je me rappelle être allé à deux matchs des Erie Bayhawks pour voir Seth, ils jouaient deux matchs sur le weekend. Puis j’ai vu Seth totalement dominer. Je lui ai dit après : « Seth, tu vas aller en NBA. Tout d’abord parce que tu as la panoplie technique nécessaire, puis la détermination et l’éthique de travail pour.’ Si tu peux rester concentré comme ça et dominer avec les Erie Bayhawks en plein hiver, tu as la bonne mentalité pour jouer en NBA. Il était prêt lorsqu’il a eu une opportunité. » Dell Curry
Désormais Seth fait une bien belle saison du côté de Sixers et surtout, si Steph est le second shooteur à 3-pts le plus prolifique de l’histoire, Seth lui est second à l’adresse dans l’histoire, juste derrière Steve Kerr avec 44.15%. Steph est 7ème avec 43.28% et Dell est 39ème avec 40.19%. Assez incroyable. Quel est le secret ?
« Bien sûr tu as cette qualité naturelle, ce don, mais il faut l’éthique de travail qui va avec. Tu ne peux pas dire : ‘Ok, je sais shooter ça va aller.’ Tu dois continuer de bosser dessus chaque année. Ce sont deux des meilleurs shooteurs du monde, mais ils bossent sur ça, tous les jours, à chaque intersaison pour conserver cette compétence. Si tu ne le bosses pas, tu vas perdre cette qualité. Puis ces gars ont côtoyé des vestiaires NBA depuis leur très jeune âge, ils ont vu comment on bossait, comment il fallait se comporter dans ce business. Dans pas seulement moi, mais aussi tous les autres joueurs, les Larry (Johnson), les Zo (Mourning), Muggsy (Bogues), ils ont vu tous ces gars en train de bosser et ils me voyaient bosser lors de l’intersaison. Et ils se sont dit : ‘Ok, c’est ce qu’il faut faire.’ J’ai la compétence, mais je dois continuer de bosser. À ce jour ils ont toujours cette éthique de travail, cette compétence et ils ne sont toujours pas satisfaits de ce qu’ils ont fait jusque là, ils veulent progresser encore et être de meilleurs joueurs. » Dell Curry
Rappelons qu’au lycée Steph n’était pas un si bon tireur d’élite avec un geste qui n’était pas très bon, qui partait de la taille. Mais il a modifié sa mécanique de shoot lors d’une intersaison avec son père, ce qui a tout changé.
Via Rex Chapman Show