Chauncey Billups veut que les Blazers se mettent à défendre !

C’est mardi que les Blazers ont présenté leur nouvel entraineur, l’expérimenté Chauncey Billups. Ce dernier,  15ème entraîneur principal de l’histoire de l’équipe, a une tâche difficile à accomplir : il doit améliorer ce que l’ancien titulaire du poste, Terry Stotts, a construit. Surtout, il doit faire en sorte que les Blazers soient meilleurs défensivement.

En effet, la saison dernière, la défense des Blazers a battu de tristes records. Ainsi, les Blazers ont eu le deuxième pire défensive rating de la Ligue 115,3 points encaissés pour 100 possessions. Pire, ce defensive rating termine juste derrière celui des Cleveland Cavaliers de 2019 (117,6) qui détiennent la pire évaluation de l’histoire de la ligue. Or, pour être champions et capitaliser sur le prime de Damian Lillard, les Blazers vont devoir resserrer la vis. Billups lui-même le concède, et estime que ce pan du jeu constitue le plus grand axe de progression pour la franchise de l’Oregon.

« Je pense que c’est sur le plan défensif que nous devons franchir une autre étape », abonde Billups. « Il suffit d’avoir un état d’esprit défensif. Une mentalité défensive pour être compétitif chaque jour. De jouer physique et de communiquer, des choses comme ça. Vous pouvez avoir différents schémas et principes, mais au bout du compte, si vous ne vous battez pas et si vous ne vous investissez pas de ce côté là du terrain, vous allez probablement échouer. Je pense que c’est la première étape. »

Billups n’a pas encore constitué son coaching staff, mais il a annoncé vouloir s’entourer d’entraineurs d’expérience. Or, il faudra des adjoints expérimentés mais qui ont aussi et peut-être surtout, cette mentalité défensive. L’attaque, elle, n’est probablement pas la priorité des Blazers. En effet, la franchise de l’Oregon avait la deuxième meilleure attaque de la NBA la saison dernière. Pour autant, Billups pense toujours qu’il peut la rendre meilleure. Il confie :

« Je crois que nous le pouvons. Offensivement, cette équipe était incroyable. Je pense que nous pouvons être encore meilleurs offensivement avec plus de mouvement de balle. Des schémas différents. Des actions différentes. En les exécutant un peu mieux. En vous efforçant de jouer des deux côtés du parquet  et en arrêtant de vous reposer sur Dame et CJ pour vous tirer d’affaire avec ces tirs compliqués qu’ils peuvent mettre. »

Un des points de progression pour cette équipe des Blazers est le rendement d’un certain … Jusuf Nurkic. En effet, le bosniaque compile cette saison Nurkic 11,5 points, 9,0 rebonds et 3,4 passes en 37 matchs. S’il peut rester en bonne santé, il sera un facteur décisif  pour Portland, particulièrement en plus attaque. Là encore, Billups en a bien l’intention.

« Je pense que le grand Nurk est un atout. Je pense qu’il peut scorer plus qu’il ne l’a fait par le passé. C’est un très bon facilitateur de jeu. Le faire se déplacer, lui donner la balle. Faire jouer Dame et CJ offball (sans avoir la balle en main) parfois. Nous avons des gars polyvalents dans notre équipe. J’ai une très haute opinion de cette équipe. »

Pour obtenir l’adhésion de ses joueurs, notamment sur l’aspect défensif, et pour obtenir plus de Nurkic, Billups devra commander ce vestiaire. À cet égard, Billups est un champion NBA en tant que joueur (Pistons 2004) et il est sur le point d’aider Coach Lue à emmener les Clippers en finale NBA. Ce seul fait lui vaudra le respect des joueurs. Mais cela ne doit pas s’arrêter là. Billups, lorsqu’il était joueur, appréciait un certain type d’entraîneur – celui qui était honnête quitte à être parfois un peu rude. C’est avec cette approche qu’il va prendre les rênes de la franchise de l’Oregon :

« Les choses que j’ai apprises viennent de tant de coachs pour lesquels j’ai joué. Dans ma carrière, j’ai toujours mieux réagi aux entraîneurs qui étaient honnêtes avec moi et qui, si je n’y arrivais pas, me faisaient savoir que je n’y arrivais pas. J’avais besoin d’être meilleur à une certaine époque, contrairement à ce que certains pensaient. Parlons-en simplement [entre coach et joueur]. Je voulais être un bon joueur. Je ne voulais pas mal jouer , donc j’ai écouté cette vérité. »

Avec le cas Lillard, le staff à constituer, le roster à améliorer, l’été risque d’être chaud dans l’Oregon.

Via Yahoo