Michael Jordan : « Je dis tout le temps à ma femme que je suis maudit »
Dans une longue interview accordée à ABC pour le documentaire « A Giant Leap » consacré à Luc Longley, qui retrace la carrière et l’après-carrière de l’intérieur australien, Michael Jordan a évoqué son après carrière et ses difficultés à assouvir son légendaire esprit de compétition.
« Une part de mes difficultés après ma carrière a été liée à mon esprit de compétition. Vous savez, j’étais un joueur tellement compétitif et chaque jour, je ressentais le besoin de toujours devancer mon adversaire. Eh bien, quand vous n’êtes plus dans le sport et que vous êtes dans la vie normale, vous ne vous débarrassez pas de cette armure que vous avez revêtue, et il faut trouver un moyen de vivre avec. Et c’est frustrant, parfois c’est même difficile, vous savez. En raison de ma nature de compétiteur, je regarde tout avec mon esprit de compétition et je dis tout le temps à ma femme que je suis maudit. Je suis maudit du point de vue de la compétition, et je ne peux pas regarder quelque chose ou faire quelque chose sans qu’il y ait un côté compétition, et c’est quelque chose avec lequel je vis aujourd’hui, mais dont je ne voudrais pas me passer, parce que je pense que cela en dit long sur moi et m’a aidé à définir qui j’étais ou suis vraiment et à accomplir tout ce que je voulais vraiment.
Maintenant, le défi c’est de calmer mes nerfs. C’est pour ça je pêche beaucoup désormais. Je n’aurais jamais pensé que je monterais sur un bateau et que j’irais pêcher. Là tout est question de patience quand vous essayez d’attraper un poisson, il faut essayer d’être patient. Vous n’allez pas provoquer les choses. Il faut être simplement prêt quand ça arrivera. Ce sont toutes ces choses qui, je pense, me calment bien plus que la pratique d’un sport, du golf ou de toute autre compétition, et je pense que c’est ce dont j’ai besoin. C’est la thérapie dont j’ai besoin pour aider à apaiser certains de mes côtés compétiteur. »