Kenyon Martin : « Défendre sur Shaq ? Impossible, seul le temps pouvait le faire »

Élu meilleur défenseur de l’année par les coachs lors sa dernière année NCAA, Kenyon Martin n’a jamais eu les honneurs d’une All-NBA Defensive Team durant sa carrière dans la grande ligue, mais cela ne l’a pas empêché de se forger une excellente réputation de ce côté du terrain.

Dans le podcast No Chill with Gilbert Arenas, K-Mart a donné les noms des deux joueurs qui lui ont posé le plus de problèmes durant sa carrière de 15 années au sein de la NBA :

« D’abord évidemment, qu’il repose en paix, Kobe. J’ai vu un clip des finales de conférence contre lui, je switche sur lui, je suis partout, il part en fadeaway, je conteste, je suis là devant lui, mais ça rentre. Bucket. Et ça continue comme ça. C’était un jeu d’échecs entre lui et moi. Avec la plupart des gars j’arrivais à bloquer leur plan A, B, mais avec lui c’était le plan C, D ! Il va  shooter contre la planche avec sa main gauche. C’était très compétitif mais fun aussi, et il y avait ce respect mutuel entre nous.

Et Tim Duncan. La plupart des gars je peux les forcer à accélérer leurs mouvements. Je peux te forcer à faire ce que j’ai envie que tu fasses. Te faire prendre des shoots que je veux que tu prennes. Mais pas avec Tim, parce qu’il joue à son propre rythme. Tout le temps. Peu importe ce que je faisais, il restait dans son rythme. Le shoot que je ne voulais pas lui laisser, c’était le bank shot (avec la planche). Ça je ne voulais pas qu’il me le fasse. Fais tout le reste si tu veux mais pas ça (sourire). Et il a fait de moi un meilleur défenseur. J’étais obligé d’aller chercher à la ligne des lancers pour ne pas le laisser recevoir poste bas.

Ces deux gars étaient des maîtres dans leur art. »

‘Host’ de l’émission avec Arenas, Josiah Johnson l’a ensuite interrogé sur Shaquille O’Neal.

« – Tu dis que tu pouvais défendre du poste 1 au poste 5, c’était comment de devoir défendre sur un gars comme Shaq ?

– Impossible. Ça a dû arriver une fois où il arrivait en transition et où j’ai dû aller sur lui mais pas une fois on m’a demandé d’aller défendre sur lui au poste 5. À New Jersey comme à Denver, pareil, là-bas on avait Marcus Camby et Nene qui défendaient sur lui, Birdman… Moi contre lui je suis le gars qui vient en aide sur la prise à deux, c’est tout. Seul le temps (qui passe) pouvait défendre sur Shaq. Sérieux, c’était impossible de stopper ce gars. Il n’est jamais sorti de la peinture et il DOMINAIT. La dislodging rule, la back down rule, ils ont mis des règles en place juste à cause de lui ! »